Premier concerné par la réforme Mathiot, le syndicat des chefs d’établissement SNPDEN accueille la réforme avec un peu d’inquiétude. » Les propositions formulées constituent une bonne base de travail pour faire évoluer le Baccalauréat, en particulier pour qu’il retrouve un sens dans le parcours scolaire des élèves comme articulation entre l’enseignement secondaire et supérieur…L’hypothèse d’un Grand oral prolongerait et consoliderait l’expérience plutôt concluante de celui des TPE ». Aussi le Snpden plaide pour de « simples ajustements » et non la rupture que propose P Mathiot. « Trente ans de réformes sans résultats probants doivent conduire à considérer que les transformations nécessaires passent aujourd’hui surtout par celles des contenus enseignés et des formes de certification des savoirs. Des polémiques autour de modifications organisationnelles ou des grilles horaires n’alimenteraient aucun progrès », estime le Snpden.
Le Sgen Cfdt relève des points positifs comme « la nouvelle organisation de la classe de seconde en 2 semestres qui peut permettre l’accueil et l’installation des élèves dans un nouveau cycle, – l’accompagnement aux parcours des élèves avec des temps dédiés, et potentiellement une gamme de choix plus larges dans les enseignements, un grand Oral avec un travail préparatoire dès la classe de première ». Mais « d’autres éléments du rapport font craindre un lycée encore plus hiérarchisé et potentiellemen plus discriminant : une définition des majeures qui contraint la modularisation, le maintien d’un système d’ options qui brouille la logique de majeures/mineures ».
Le Snes Fsu continue sa mobilisation contre la réforme. « La structure en modules instaure une culture générale morcelée, compromettant le sens des apprentissages des élèves, en particulier pour les jeunes socialement les plus fragiles. Elle renforce la responsabilité des élèves et de leur famille en matière d’orientation. Pour le SNES-FSU, dans l’objectif de mettre les lycéens sur un pieds d’égalité, il relève de la responsabilité de l’Education nationale de proposer aux élèves des parcours cohérents. Au final, le rapport préconise de faire du lycée une petite université, faisant fi de la maturité des lycéens, mais aussi de l’organisation pratique des établissements. Comment construire des emplois du temps et comment organiser les services des enseignants ? » Le syndicat appelle à la mobilisation le 1er février et la grève le 6.