Par François Jarraud
Deux études montrent des difficultés croissantes pour les jeunes pour s’insérer professionnellement. Si le diplôme protège toujours, son efficacité décline.
« Le diplôme protège ainsi du chômage, quel que soit le contexte conjoncturel. Cela se vérifie y compris en 2008-2009, années de mauvaise conjoncture économique. La hausse du taux de chômage entre le début 2008 et la fin 2009 des actifs récents diplômés du supérieur est de 5 points contre 10 points pour les diplômés du secondaire et 13 points pour les diplômés au plus du brevet des collèges », écrit la Depp dans une nouvelle Note d’information. Or, explique la même note, « sur dix jeunes terminant leur formation initiale à la fin des années 2000, deux ont au plus le brevet des collèges, quatre un diplôme du second cycle du secondaire et quatre un diplôme du supérieur. Entre 1978 et 2010, le taux d’activité des jeunes sortants diplômés du supérieur est assez stable, celui des diplômés du secondaire a baissé de trois points et celui des diplômés au plus du brevet des collèges de quinze points. Le taux d’activité des diplômés de l’enseignement supérieur est nettement plus élevé que celui des moins diplômés sur l’ensemble de la période et, conséquemment, leur taux de chômage plus faible ».
Les jeunes même qualifiés restent précaires souligne une enquête du Céreq
« Pour les jeunes, l’emploi précaire est devenu la norme pour les premiers emplois occupés après la fin des études. Les deux tiers des premières embauches se font sur contrat « précaire », avec 16 % sur des missions d’intérim, 12 % en contrats aidés et 37 % en contrats à durée déterminée ». L’édition 2012 de « Quand l’école est finie » se base sur une enquête menée par el Céreq auprès de jeunes sortis de l’école en 2007.
« Même pour les diplômés de l’enseignement supérieur le CDI ne constitue plus la norme d’emploi des débutants », explique le Céreq. « Seuls les sortants d’écoles d’ingénieurs restent très majoritairement (75 %) recrutés en CDI dès la fin de leurs études. Phénomène plus problématique pour la jeunesse, trois ans après leur entrée sur le marché du travail, un tiers des jeunes qui travaillent sont toujours en contrats à durée déterminée, intérimaires, vacataires, ou en contrat aidé par l’Etat. Pour un nombre de plus en plus significatif de jeunes, l’emploi précaire s’installe donc dans la durée. »
De surcroît, plus de la moitié des jeunes de cette génération a connu le chômage : 34 % ont passé au moins six mois dans cette situation, qui, le plus souvent, est intervenue très tôt avant même toute expérience d’emploi. La durée de cet épisode précoce de chômage dépend surtout du niveau de diplôme. Les jeunes non diplômés se démarquent du reste de la génération : 56 % d’entre eux passent ainsi plus d’un an en recherche d’emploi après avoir quitté l’école quand ce n’est le cas que de 27 % des diplômés du secondaire et 9 % des diplômés de l’enseignement supérieur.
Cereq : Quand l’école est finie…
http://www.cereq.fr/index.php/content/download/4347/41062/[…]
La note d’ information
http://media.education.gouv.fr/file/2012/58/2/DEPP-NI-2012-0[…]
Accès aux CPGE
« Le taux de 30 % d’étudiants boursiers en CPGE… demeure un objectif primordial. Il s’impose désormais à tous les établissements, pour chaque grande voie de formation et, in fine, pour chaque division, affirme une circulaire publiée au B.O. qui fixe les règles d’admission en CPGE.
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.h[…]
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