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Alors que la ministre de l’enseignement supérieur a lancé le 14 octobre un plan pour favoriser l’ouverture sociale des grandes écoles et des universités, la question de la démocratisation s’inscrit dans l’actualité politique. Le 15 octobre, Estelle Herbaut, post doctorante de Sciences Po, a présenté au séminaire LIEPP de Sciences Po, dirigé par Elise Huillery et Carlo Barone, une étude réalisée avec Koen Geven , Banque mondiale, sur les politiques efficaces pour inciter les jeunes à s’inscrire dans le supérieur et permettre leur réussite. L’étude reste partielle : elle ne traite pas de tout ce qui devrait être fait dès l’école primaire pour réduire les inégalités sociales de réussite scolaire. Mais elle permet de trancher entre bourse sociale et bourse au mérite ou encore entre l’information sur l’orientation et l’information avec accompagnement personnalisé sur l’orientation.
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Comment démocratiser le supérieur ? Le rapport de Terra Nova
« Quand on évoque la nécessité de réduire les inégalités sociales dans l’enseignement supérieur, on s’entend souvent dire qu’il est déjà trop tard car les inégalités sont déjà trop fortes au lycée. Mais, dans les lycées, c’est la situation à la fin du collège qui est incriminée. Le collège s’exonère lui-même de ses résultats par la non-maîtrise des apprentissages de base à l’école primaire, laquelle à son tour se retourne vers l’école maternelle. Et, à l’école maternelle, il ne reste plus que les inégalités familiales à blâmer… Si cette cascade de mises en cause reflète une part de vérité, elle encourage une résignation inacceptable ». Le rapport de Martin Andler, Daniel Bloch, Jules Donzelot, Constance Hammond, Guillaume Miquelard-Garnier, Martin Richeret Arnaud Thauvron, réalisé pour Terra Nova, un thinktank proche du pouvoir, explore toutes les façons de secouer cette résignation…
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Ouverture sociale des grandes écoles : Des annonces bien floues
« Ce projet, celui d’écoles d’excellence qui seraient accessibles aux élèves les plus méritants, c’est bel et bien le projet de la République ». Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, Florence Parly, ministre des armées et Geneviève Darrieussecq , secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, ont présenté le 14 octobre leur plan pour favoriser l’ouverture sociale des grandes écoles. Un plan qui reste bien flou pour quatre raisons. D’abord parce que F. Vidal rejette l’idée de tout quota, parce qu’elle confie aux grandes écoles elles-mêmes la définition de l’effort qu’elles fourniraient, et aussi parce que rien n’est budgeté alors que la ministre elle-même estime que cette politique aurait un coût. Enfin ouvrir socialement les grandes écoles implique des programmes d’accompagnement dès le collège et le lycée, comme le dit F Vidal, et dans tous les cas dans les classes préparatoires…
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