LE FAIT DU JOUR
Lycée : Le Snes quitte la négociation
ÉDITORIAL
Réforme du lycée : la panne ?
LE SYSTEME
C. Forestier : oui au lycée modulaire l Le Snes critique les futurs concours l Rased : Démarche intersyndicale l Administratifs : Accord salarial avec l’Unsa l Un proviseur en examen pour détention de photos.
L’ÉLÈVE
Des parents inquiets selon la Peep l CapBrevet
LA CLASSE
Mon école c’est le paradis
LA RECHERCHE
Le travail enseignant en RAR
LES DISCIPLINES
L’EDD et la réforme de l’éducation nationale l Journée franco-allemande du 22 janvier l Darcos : « Repenser l’enseignement des sciences » l Physique chimie : évaluation des capacités expérimentales l Jean-Marie Gustave Le Clézio prix Nobel de Littérature l S.E.S. : Millième signature de l’appel d’A. Beitone
Le fait du jour
Lycée : Le Snes quitte la négociation
Le Café vous le prédisait hier. C’est chose faite. Le départ du Snes renforce-t-il ou affaiblit-il le projet ministériel ? « Le SNES quitte ce cadre de discussions dont le seul but semble être de valider une réforme du lycée contraire à l’intérêt des élèves et des personnels ». Lors d’une conférence de presse, le 9 octobre, le Snes a annoncé qu’il quittait la négociation sur la réforme du lycée.
Le syndicat justifie cette décision en faisant valoir ses exigences : renforcement des horaires, maintien des séries, du bac dans sa forme actuelle, d’une définition de service des enseignants hebdomadaire. Il critique le manque de transparence : « le syndicat ignore les propositions qui seront transmises au ministre ». En fait, le 18 septembre le Snes avait déjà failli quitter la négociation. Début octobre il avait fait connaître son rejet des fondements de la réforme et exigé le maintien des classes et des horaires. Le 7 octobre il s’interrogeait publiquement sur son maintien et le 8, le Café prédisait la rupture.
Xavier Darcos a « pris acte » du retrait du Snes des négociations et manifesté son intention de « poursuivre les discussions avec les autres organisations ». Le ministre avait déjà vu la CGT quitter la négociation.
Pour le Sgen Cfdt, « l’annonce du départ du Snes-FSU se veut comme un élément de blocage de la réforme ». Le syndicat rappelle que le Snes avait signé les « points de convergence » l’été dernier et que « l’immobilisme n’est plus possible, une réforme est absolument indispensable pour les élèves comme pour les personnels ». Le Sgen-CFDT « entend que les discussions se poursuivent pour une plus grande réussite des élèves mais aussi pour l’amélioration des conditions de travail des personnels qui passe par une autre organisation des enseignements. Il souhaite en particulier que le temps de service des enseignants intègre toutes les nouvelles tâches. Cela suppose également une réduction du nombre d’heures de cours pour les professeurs et un temps inscrit dans le service des personnels destiné au travail en équipe, à la concertation, à l’aide au travail et au suivi des élèves ».
Interrogée par le Café, Claire Krepper, du Se-Unsa, fait part de sa « consternation ». « Nous ne comprenons pas pourquoi le Snes se retire avant même que le ministre rende ses arbitrages. C’est dommage que le syndicat majoritaire quitte la discussion avant qu’elle aboutisse » remarque C. Krepper qui y voir une sorte de désertion. Quant au Se-Unsa, « il ira jusqu’au bout des discussions et après il sera d’accord ou pas avec les propositions retenues par X. Darcos ». Pour le Se-Unsa, « ce que le Snes demandait était partiellement retenu par JP de Gaudemar », par exemple, le maintien de la logique des séries dans l’organisation du cycle terminal.
Le Snes appelle à manifester le 19 octobre. Il retrouvera dans le cortège le Sgen et le Se-Unsa. Un même lit pour deux rêves ?
Le reportage du Café au siège du Snes Fsu
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Réforme du lycée : la panne ?
Le départ du syndicat majoritaire, le Snes, de la table des négociations est-il susceptible de stopper la réforme du lycée ?
Poser cette question c’est interroger l’opportunité de la réforme. Celle-ci est-elle souhaitable ? Le gouvernement objectera ses nécessités financières qui ne font que grandir avec le développement quotidien du déficit et deviennent chaque jour une réalité plus inébranlable. Il n’y a aucune chance que l’impératif budgétaire disparaisse.
Mais, pour nous, plus que le budget, c’est la panne du lycée qui plaide pour sa réforme. Après des années de développement et de démocratisation, le lycée se heurte à un plafond de verre qui stabilise ses résultats. Depuis 1995 le pourcentage de reçus au bac dans une génération s’est stabilisé. Le lycée apparaît comme une administration en panne depuis presque 14 ans. Or on sait bien que cette panne est venue casser le mouvement de démocratisation. Le lycée général a renoncé à faire réussir les enfants des couches populaires. Sur le terrain de la démocratisation, la réforme est donc également nécessaire.
C’est entre ces deux finalités que va se jouer l’influence du départ du Snes. Il peut laisser les mains libres pour faire une simple réforme budgétaire en évitant l’adversaire sur les autres terrains. Il peut également amener un véritable débat sur le lycée avec comme question centrale celle de la démocratisation.
C. Forestier : oui au lycée modulaire
« Si l’on doit regarder avec un peu de recul ce qui s’est passé dans l’enseignement français… nous avons eu une capacité assez forte à changer les structures à différents moments de notre histoire. Nous avons en revanche été beaucoup moins performants dans le changement des modes d’enseignement… Je dis que ce que nous avons le plus de mal à faire bouger c’est le rapport du maître à l’élève. Il y a là des enjeux considérables ». Dans Les dossiers de l’enseignant, le mensuel du Se-Unsa, Christian Forestier, membre du HCE, analyse la réforme du lycée.
Il plaide pour davantage de bacheliers généraux afin d’augmenter les qualifications. « Si nous avons des difficultés dans le supérieur c’est probablement que nous avons un taux de bacheliers généraux qui est insuffisant… Un lycée rénové doit défendre deux objectifs : un diplôme qualifiant pour tous et plus de diplômes d’enseignement secondaire préparant aux études longues… De ce point de vue l’organisation modulaire, en permettant une plus grande souplesse,… va clairement dans le bon sens ».
C. Forestier rappelle que seulement un jeune sur deux commence des études supérieures. « A l’arrivée c’est 20+20+10 ». 20% obtiennent un diplôme supérieur long, 20% un diplôme court (BTS DUT), 10% rien.
Article dans le dossier l’enseignant
Dans le Café entretien avec C Forestier
Le Snes critique les futurs concours
Le ministère devrait présenter le 13 octobre la maquette des nouveaux concours. Le Snes réagit au projet en critiquant l’épreuve de connaissances du système éducatif « trop technique » et en demandant une épreuve disciplinaire exigeante. » Le SNES et le SNEP ont également rappelé leur exigence de maintenir des épreuves à caractère disciplinaire permettant de s’assurer que les candidats aux concours possèdent les connaissances de haut niveau leur permettant de transmettre les contenus disciplinaires nécessaires pour enseigner ». Le 4 octobre le Snes participait aux Etats généraux de la formation des enseignants qui craignaient plutôt le manque de formation professionnelle…
Sur le Café le dossier formation
Rased : Démarche intersyndicale
« Alors même que vous prétendez faire de la lutte contre l’échec scolaire une priorité, cette décision brutale est pour le moins incompréhensible ». Le Snuipp, le Sgen et le Se-Unsa ont écrit à Xavier Darcos le 8 octobre pour demander la levée de la suppression de 3 000 postes de maîtres spécialisés des Rased au budget 2009. Le Snuipp demande aux conseils d’école de voter une motion condamnant cette mesure.
Administratifs : Accord salarial avec l’Unsa
Le 9 octobre, Xavier Darcos et le syndicat Administration et intendance Unsa ont signé un accord salarial qui prévoit l’intégration d’un nouveau système de primes. En échange de cet effort financier, des postes administratifs seront supprimés : 500 en 2009, 600 en 2010 et 2011.
Un proviseur en examen pour détention de photos
Selon l’AFP, le proviseur du lycée catholique Grandchamp de Versailles (78) a été mis en examen pour détention de photographies pédopornographiques et atteinte à l’intimité de la vie privée. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Sur le Café, C Lelièvre les profs et la sexualité
Des parents inquiets selon la Peep
C’est l’inquiétude des parents qui est le fil d’Ariane de l’édition 2008 de l’Observatoire des parents réalisé pour la Peep. Près d’un parent sur deux (41%) pense que son enfant vivra demain moins bien que lui. C’était un sur trois l’an dernier. La Peep ausculte les peurs jusqu’à l’absurde. En maternelle, un parent sur trois (35%) a peur de l’alcool à l’école. Une majorité de parents (58%) au même niveau craint les pédophiles. Par contre moins d’un quart, tous niveaux confondus, craint l’échec scolaire. « L’absentéisme enseignant » est présenté parmi les risques, avec la pédophilie, la drogue, la violence…
Le sondage apporte des précisions plus intéressantes sur le fonctionnement de l’école. Une majorité de parents sont favorables à la scolarisation avant 3 ans.Les parents sont divisés sur la répartition des 2 heures de soutien crées cette année entre le soir après les cours et le mercredi matin. La moitié des parents serait favorable à l’introduction du contrôle continu dans le bac.
CapBrevet
Réalisé par trois associations d’enseignants, Clionautes, WebLettres et Sésamath, CapBrevet offre aux élèves une FAQ sur l’examen et des liens vers des annales et des suites de révision. Le site est clair et pratique.
Les candidats ont maintenant le choix entre CapBrevet et Le Guide du bac et du brevet du Café pédagogique. Celui-ci, qui concerne aussi le bac, a été téléchargé ou consulté 200 000 fois depuis avril dernier.
Le Guide 2008 du bac et du brevet du Café
La classe
Mon école c’est le paradis
Le bonheur peut-il être obligatoire ? La nouvelle ministre des enfants, Delyth Morgan, fait une entrée remarquée dans les médias en promettant que les écoles anglaises seront évaluées sur le degré de bien-être qu’elles apporteront à leurs élèves.
La ministre en est encore à chercher les bons indicateurs. Plusieurs données objectives pourront être recueillie par l’Ofsted, l’organisme d’inspection, comme le taux d’absentéisme ou d’inscription à la cantine. Mais Mme Morgan envisage aussi de demander aux parents et aux élèves s’ils se sentent bien en classe, si l’école lutte contre le bullying ou l’obésité. Des critères suffisamment flous pour alerter les syndicats.
La recherche
Le travail enseignant en RAR
Issu d’une formation de formateurs réalisée en mars 2008, ce dossier de XYZep (n°32) aborde différents aspects de l’évolution de la professionnalité enseignante. Frédéric Saujat analyse le travail enseignant à l’aune des prescriptions externes et internes (ou remontantes) que l’enseignant subit. « Cela suppose de voir le travail enseignant autrement que comme une simple variable d’ajustement entre l’entrée (les prescriptions) et la sortie (les performances des élèves), en adoptant un autre modèle de pilotage des systèmes de travail et de formation des enseignants à partir d’indicateurs d’activité et pas seulement de résultats ». Patrick Rayou met en évidence des aspects nouveaux du métier dans les RAR. Dominique Bucheton présente une forme de soutien prometteuse : l’atelier de maths.
Ce qu’en disait le Café en mars 2008
Les disciplines
L’EDD et la réforme de l’éducation nationale
« Comment mesurer et évaluer l’impact de l’éducation au développement durable auprès des élèves et des personnels en lycée ?… Comment justifier et pratiquer l’EDD ? Comment l’évaluer pour l’améliorer ? » Martine Reynaud et Christian Feytout apportent des réponses à ces questions dans un mémoire consacré à « l’éducation au développement durable : bilan et perspectives ».
Pour eux, l’EDD est à même de changer l’école. « S’emparer des principes fondateurs du Développement Durable et en imprégner les méthodes pédagogiques : enseigner la complexité, se fonder sur la résolution de problèmes, oser la transdisciplinarit » sont autant d’atouts joués par l’EDD.
« Nous devons réussir à mettre en place dans nos écoles une pédagogie ambitieuse, à la mesure du défi à relever, qui met en cause le « sacro saint quotidien stérilisant de l’institution scolaire : une classe = un professeur + une salle + une heure ». Quelle est cette pédagogie ambitieuse ? Il s’agit d’une pédagogie pour le DD. C’est une pédagogie de la complexité. Elle passe par et dans le DD et elle est aussi une éducation au sujet du DD. L’éducation pour de DD associe les approches expérientielle et didactique pour que l’approche éco socio culturelle du DD fasse que l’élève devienne écocitoyen, pour éviter le piège d’une éducation béhavioriste des éco gestes. Cette pédagogie pour le DD porte sur l’apprentissage de compétences. Elles donnent lieu à l’action ».
Journée franco-allemande du 22 janvier
Le 22 janvier, date de la signature du traité de l’Elysée, c’est l’amitié franco-allemande qui est fêtée dans les deux pays. C’est aussi un moment fort pour la promotion de l’allemand, qui en a bien besoin.
Une note de service invite les écoles et établissements scolaires à organiser des activités transversales intégrant des partenaires extérieurs. « L’accent sera mis sur les avantages que procure la maîtrise de la langue du partenaire, dans une logique de diversification linguistique. L’intérêt du choix de l’allemand comme 1ère ou 2ème langue vivante sera notamment présenté lors des différents moments du cursus scolaire où se décide le choix d’une langue vivante étrangère. Les familles seront autant que possible associées aux actions organisées au sein des écoles et des établissements scolaires ».
Sur le Café le dossier spécial réalisé pour le 22 janvier 2008
Darcos : « Repenser l’enseignement des sciences »
« Dans le lycée actuel, les sciences jouent un rôle de sélection, jadis tenu par le latin, mais rares sont les élèves de Terminale S qui ont véritablement pour ambition d’engager des études scientifiques supérieures » relève Xavier Darcos, dans son discours d’ouverture de la Conférence européenne de Grenoble : « L’Apprentissage des sciences dans l’Europe de la connaissance » à Grenoble le 9 octobre..
Pour lui, « amener davantage d’élèves à se tourner vers les carrières scientifiques suppose donc de repenser l’enseignement des sciences dans le secondaire et c’est d’ailleurs l’un des principaux objectifs de la réforme du lycée général et technologique qui s’engage actuellement. »
Physique chimie : évaluation des capacités expérimentales
Le B.O. du 9 octobre publie la liste des 25 sujets retenus pour l’évaluation des capacités expérimentales au bac S en Nouvelle Calédonie. Il s’agit des sujets numérotés 3 ; 8 ; 11 ; 31 ; 35 ; 37 ; 44 ; 59 ; 60 ; 63 ; 65 ; 67 ; 75 ; 82 ; 88 ; 92 ; 101 ; 105 ; 108 ; 110 ; 114 ; 133 ; 135 ; 140 ; 142.
Jean-Marie Gustave Le Clézio prix Nobel de Littérature
L’académie a fait ce choix d’un « écrivain de la rupture, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, l’explorateur d’une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante ». Né en 1940, il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages (contes, essais, critiques, articles, nouvelles…), qui abordent essentiellement les thèmes du voyage, de l’enfance, de la minorité.
A 23 ans, JM Le Clézio reçut le prix Renaudot. En 1980 il fut le premier auteur à recevoir le Prix Paul Morand de l’Académie française. En 1994, il est élu plus grand écrivain vivant de langue française par le magazine Lire, devant Julien Green.
S.E.S. : Millième signature de l’appel d’A. Beitone
L’appel lancé par Alain Beitone en faveur du rapport Guesnerie sur la réforme des SES dépasse le millier de signatures. Sur ce millier de signataires seulement 710 profs de SES accompagnés de 300 universitaires.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
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