Professeure d’anglais au lycée international Nelson Mandela de Nantes, Marie Hélène Fasquel n’est pas retenue dans le Top Ten des enseignants mondiaux du Global Teacher Price imaginé par une fondation britannique. Elle prépare quand même son séjour à Dubaï avec de nouveaux projets pédagogiques.
Marie-Hélène Fasquel a longtemps enseigné dans des lycées plus populaires du Nord. Retenue parmi les 50 enseignants du monde entier sélectionnés pour le Global Teacher Price , elle vient d’apprendre qu’elle ne figure pas parmi les 10 candidats au prix. Une nouvelle qui n’entame son enthousiasme à l’idée de rencontrer début mars à Dubaï les 150 enseignants sélectionnés par la fondation.
Vous ne faites pas partie des 10 enseignants sélectionnés pour gagner le prix. Cela vous attriste ?
Cela m’attriste pour la France car je suis la seule française sélectionnée depuis 2014. Mais faire partie du Top 50 me permet déjà de beaux partages d’idées et de préparer des projets passionnants avec des collègues du monde entier. On est en train de les monter et c’est le plus beau rêve pour une enseignante.
Vous partez quand même à Dubaï ?
Les organisateurs invitent du 15 au 20 mars les 150 enseignants sélectionnés sur les 3 dernières années. Ils ont compris que l’essentiel de l’événement, comme au Forum des enseignants innovants, organisé par le Café pédagogique, c’est la rencontre des enseignants.
Déjà nous sommes en train de travailler à des projets. Particulièrement je travaille avec des enseignants de pays dont j’étudie les oeuvres en classe comme professeure de littérature anglaise : l’Inde, l’Afrique du Sud,l’Allemagne et les Etats-Unis. On prépare des séquences basées sur l’idée d’ouverture culturelle , celle du « global citizen », du citoyen mondial. Ces séquences seront proposées par la Fondation.
J’ai entendu parler d’u livre en préparation ?
Il sortira en septembre aux éditions François Bourin. Il portera sur mon parcours et surtout mes méthodes de travail.
Qu’a changé l’annonce de votre sélection à cette manifestation mondiale ?
Cela a eu un impact sur les élèves et leurs parents qui m’ont envoyé de nombreux messages sympathiques. J’ai reçu aussi de nombreux courriers de collègues souvent en détresse qui manifestent un fort besoin d’échanger. C’est un signe que ma candidature à cet événement peut aider à faire bouger les choses.
Propos recueillis par François Jarraud