Comment faire quand le protocole sanitaire ne respecte pas la loi en vigueur ? C’est un nouveau problème pour les personnels de direction. Le ministre annonce une évolution à venir alors que la réouverture en principe complète est prévue pour le 22 juin.
Un décret publié le 15 juin juste après le discours d’E Macron, précise que « dans les écoles élémentaires et les collèges, l’observation d’une distanciation physique d’au moins un mètre s’applique uniquement dans les salles de classe et tous les espaces clos, entre l’enseignant et les élèves ainsi qu’entre chaque élève lorsqu’ils sont côte à côte ou qu’ils se font face ». Or le protocole sanitaire publié le 17 juin affirme que « si la configuration des salles de classe (surface, mobilier, etc.) ne permet absolument pas de respecter la distanciation physique d’au moins un mètre, alors l’espace est organisé de manière à maintenir la plus grande distance possible entre les élèves ». Il est clair qu’il ne respecte pas le décret gouvernemental.
Interrogé par France Info le 18 juin, JM Blanquer répond que « le décret va évoluer d’ici à lundi prochain ». Il affirme que » on revient à la présence physique obligatoire » tout en disant que » Notre but c’est ce qu’il y ait le plus possible d’élèves qui reviennent ».
» Ces formulations et leurs évolutions démontrent la mascarade que joue le ministère. Les contraintes liées aux précautions sanitaires ne permettent pas, dans beaucoup de lieux d’appliquer le « en même temps » présidentiel : en même temps l’accueil de tous les élèves et le maintien de consignes sanitaires porteuses de sens et rassurantes. Ce sont bien ces dernières qui doivent prévaloir dans le contexte actuel », déclare le Snupden Fsu. » il est par exemple assez compliqué d’imaginer que la nouvelle norme d’un mètre de distance latérale entre les élèves dans les salles de classe soit compatible partout avec l’accueil de classes entières », écrit le Snpden Unsa. » Dans ces conditions, le SNPDEN recommande à ses adhérents de ne pas se précipiter pour modifier en urgence et de fond en comble les organisations en place ». Les doubles discours, les textes contradictoires ont du mal à passer…