Dans le contexte actuel d’enseignement hybride, comment aider l’élève à élaborer, conserver, partager les traces de ses expériences culturelles et artistiques ? Au collège Barbey d’Aurevilly de Saint-Sauveur-le-Vicomte dans la Manche, chaque élève tient un carnet de curiosités personnel dans lequel il rend compte des lectures, des films, des spectacles, des rencontres, des visites, des ateliers de pratique … Pour rester pertinent aussi à distance, l’outil est devenu un carnet de curiosités numérique que la classe partage sur l’ENT. Eclairages de Marie Pigache, professeure de lettres …
« Depuis le début du confinement, je travaille avec les élèves sur un carnet de curiosités partagé par la classe sur l’ENT. C’est un carnet que chaque élève possède déjà en version papier dans le collège où j’enseigne et qui permet de garder une trace de ce qui se fait dans le cadre du PEAC : carnet de lecteur, de spectateur, de visiteur, etc.). Les élèves peuvent donc présenter leurs lectures aux autres, raconter les visites virtuelles qu’ils ont choisi de faire, conseiller de bons films, proposer des idées..
L’avantage d’un tel espace est qu’il permet aux élèves de garder le contact les uns avec les autres en partageant sur ce qu’ils font mais aussi de participer ensemble à des projets communs, comme le mur de créations ou la découverte d’un spectacle vivant à distance. Lors des dernières semaines, par exemple, les 6eèmes ont travaillé sur des activités « Avant le spectacle » et ils ont ensuite eu accès au lien vers la captation de Cendrillon de Joël Pommerat. Nous avons ensuite échangé sur le spectacle grâce à un forum sur le carnet de curiosités en ligne.
Tous les élèves ne participent pas de la même façon au carnet partagé par la classe, mais si certains ne font que les activités communes, d’autres nourrissent activement les différents domaines. Par exemple, lors de la dernière semaine de cours avant les vacances, le caractère facultatif de certaines activités proposées a permis à chaque élève de gérer sereinement et en autonomie son rythme de travail, soit en continuant à alimenter les espaces d’échanges, soit en terminant les activités communes. »
Propos recueillis par Jean-Michel Le Baut