Quel impact aura la crise sanitaire sur le budget d el’éducation nationale ? Il est encore trop tôt pour le déterminer mais un rapport de Laurent Saint Martin, publié le 11 juin, et le projet de loi de finances 2020 permettent de le situer entre 200 millions et 300 millions.
Selon le rapport de L Saint-Martin, « les conséquences sur les dépenses de personnels sont évaluées à 127 millions d’euros ». Le rapport cite des dépenses supplémentaires de 53 millions pour la prime Covid, » les moindres retenues pour grèves ainsi que pour jour de carence » et l’augmentation du schéma d’emplois pour le premier degré de 1 248 ETP pour 13 millions.
» Ces dépenses supplémentaires seraient atténuées par 60 millions d’euros d’économies du fait des modalités exceptionnelles mises en place pour la validation des examens en 2020″.
« Les moindres dépenses sur les heures supplémentaires, le dispositif devoirs faits et les heures d’interrogation devraient être neutralisées par des dépenses supplémentaires pour maintenir le niveau des élèves (stages de soutien, stages de réussite pendant les vacances ».
Mais toutes les dépenses ne sont pas encore évaluées. Le rapport cite « l’achat d’équipements de protection destinés à équiper essentiellement les enseignants et les élèves dès la semaine du 11 mai ; l’achat de matériel informatique, et de logiciels et services permettant aux agents de travailler à distance avec des connexions sécurisées ; des dépenses de communication en services déconcentrées, des surcoûts relatifs au report des concours enseignants (doubles réservations de salles, règles de distanciation imposant de réserver plus de salles) ; des dépenses de logistique dans le cadre du partenariat avec La Poste notamment pour l’acheminement des « devoirs à la maison » ; un soutien renforcé de 4,6 millions d’euros au CNED au titre de la mise en oeuvre de la continuité pédagogique ; le déploiement à grande échelle du dispositif « École ouverte » durant l’été 2020 dans le cadre de l’opération « vacances apprenantes », dont l’ampleur dépendra des conditions sanitaires ; un recours qui sera peut-être accru aux fonds sociaux ».
Se profile à un horizon plus lointain et pour les collectivités territoriales une adaptation des bâtis scolaires « particulièrement inadaptés durant cette crise ».
Le projet de loi de finances rectificative pour 2020 « 283 M€ de crédits budgétaires sont mobilisés par le présent projet de loi pour financer un programme ambitieux et innovant de « vacances apprenantes », qui permettra l’accueil des enfants cet été dans les écoles ainsi que dans les centres de loisirs et les colonies. Ces ouvertures seront portées conjointement par les programmes des ministères de l’éducation nationale, de la cohésion des territoires et de la culture. S’agissant de l’éducation nationale, l’ouverture de 176,5 M€ financera ainsi l’accompagnement renforcé des élèves pour leur permettre un rattrapage scolaire, leur accueil par les collectivités territoriales, les colonies et les centres de loisirs avec des activités éducatives hors temps scolaire ». 70 millions seront nécessaires pour financer le dispositif 2S2C. A cela s’ajoutent 50 millions pour aider les établissements français à l’étranger