Longtemps sujet tabou dans l’éducation nationale, l’idée de l’importance de la réduction du nombre d’élèves par classe au moins dans les quartiers populaires est en train de s’imposer. Ainsi le Snuipp , premier syndicat d’enseignants du primaire, vient de prendre clairement parti pour cette baisse.
« Dans le cadre de son « plan pour les valeurs de la République », la ministre a décidé d’engager un chantier prioritaire pour la maîtrise de la langue avec, comme principale mesure, la mise en place d’une nouvelle évaluation des élèves en début de CE2. Pour le SNUipp-FSU, cette seule mesure est loin de suffire et n’est pas à la hauteur des enjeux », écrit le Snuipp. « Pour permettre la maîtrise du langage, passeport pour penser et comprendre le monde et apprendre à vivre ensemble, il faut d’abord et avant tout offrir un cadre propice aux apprentissages des élèves et améliorer les conditions d’enseignement. A ce titre, il est temps de mettre sur la table la question de la taille des classes, facteur largement sous-estimé par les ministères successifs et ignoré dans le débat public ». Le Snuipp rappelle la position de l’OCDE. Il arrive à la conclusion que « dès l’école maternelle, il faut baisser de manière significative le nombre d’élèves par classe. » Cette idée sera au coeur de la grève du 3 février.