« Je suis opposée au transfert des collèges aux régions.. Quel serait l’intérêt pour les régions stratèges d’être responsables de 5 271 collèges publics, en plus de 2 513 lycées publics ?… Finie la proximité entre les élus et les établissements. Devrions-nous nous faire remplacer par des fonctionnaires ? Sommes-nous élus pour nous dessaisir de nos compétences ? Ce transfert affaiblit le lien avec le primaire que nous avons voulu renforcer dans la loi sur l’école. Par pitié, nous disent les personnels, pas ça en plus de la réforme des rythmes scolaires ». Au Sénat, le 19 janvier, ce spropos de Catherine Morin-Desailly, UDI, trouvent écho chez Christian Favier, communiste.
» Les collèges sont des établissements de proximité ; ils ont besoin de réactivité pour les remplacements, les travaux : les départements se sont organisés à cette fin… Ce transfert aux régions constituera un recul. La démocratie aussi reculera : comment feront les 200 élus d’Ile-de-France pour suivre 1 300 établissements ? Que deviendra le lien avec les politiques départementales, le partage des locaux avec les associations ? Il en va de même pour le suivi des jeunes en difficulté ou en décrochage scolaire, qui engage les éducateurs du département. » Le gouvernement a du retirer l’amendement qui visait à confier les collèges aux régions. La bataille se poursuivra probablement à l’Assemblée.