« Supprimer le redoublement n’effacera pas la difficulté scolaire. Il faut penser à des alternatives au plus près des besoins ». Pour Maryse Charmet, présidente de la Fnaren, une association d’enseignants spécialisés des Rased, » le Rased est une réponse ». Victimes des réductions budgétaires sous Darcos, les Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) se mobilisent pour leur survie. Le 26 janvier le collectif Rased , qui regroupe syndicats et associations d’enseignants des Rased, utilisait le débat sur le redoublement lancé par le Cnesco pour rappeler son utilité.
Depuis 2008 le nombre d’esneignants dans les Rased a diminué d’un tiers passant de 15 000 à 10 000. En 2014 il est reparti à la hausse mais avec un nombre de créations de postes (125) qui ne permet pas d’envisager l’avenir. Pour S Sihr, secrétaire général du Snuipp, les 2511 créations de postes de la rentrée 2011 ne devraient laisser au final que 800 postes supplémentaires devant élèves. Dans cette perspective les recteurs pourraient bien « oublier » les Rased.
L’efficacité des Rased a longtemps fait l’objet de débats. Un rapport de l’Inspection générale de janvier 2014 juge que l’intervention des enseignants des Rased et encore trop coupée de la classe. Le rapport préconisait une autre organisation. Sous Darcos une étude de JJ Guillarmé, université de Paris Descartes, avait mis en évidence l’efficacité des Rased. « 70% des élèves ayant suivi 30 heures d’aide rééducative font effectivement des progrès », écrivait-il.
Pour Maryse Metra, de l’Agsas, la baisse des Rased se traduit par « la croissance de la souffrance chez les élèves ». M Charmet constate de son coté la croissance de la médicalisation des difficultés scolaires des élèves.