Par Jeanne-Claire Fumet et François Jarraud
Un mois après le discours de Luc Chatel sur la possibilité d’enseigner la philosophie en seconde et première, le débat continue dans la communauté des professeurs de philosophie. Le Monde a vu une valse des tribunes. Elle gagne maintenant les sites académiques.
Dans Le Monde, Michel Fichant, ancien président d’un groupe de travail sur les programmes de philosophie, apporte sa pierre au débat. » Les exigences… ne relèvent pas d’une capacité intellectuelle hors de portée d’un élève de 2de, pourvu qu’il soit convenablement accueilli par un choix judicieux des thèmes à étudier et des exercices qui les accompagnent. Commencer l’étude de la philosophie en 2de et la poursuivre pendant trois années comporterait, pour tous les élèves et donc au-delà d’une expérimentation limitée, toutes sortes d’avantages… Tout d’abord, celui d’introduire une progressivité dans l’agencement du programme. La règle du jeu a maintenu le temps court d’une seule année, là où un étalement dans une plus longue durée permettrait l’acquisition d’une familiarité avec la discipline enseignée, donnant à l’élève beaucoup plus d’assurance dans son apprentissage et les moyens de consolider ses résultats ».
Sur le site académique de Grenoble, Pierre Hidalgo semble lui répondre. « Si jusqu’ici on ne l’enseignait qu’en terminale, c’est parce que la philosophie induit un mode de pensée par concepts, qui exige une certaine maturité intellectuelle, que les élèves plus jeunes sont loin d’avoir », dit-il. « Pour avoir expérimenté les différents scénarios évoqués par le ministre, à savoir, l’ECJS en seconde, l’interdisciplinarité et l’initiation en première littéraire, je peux dire que les seules chances de succès dans ces classes, reposent sur la mise en oeuvre d’un socratisme bien tempéré, qui, par une série de questions habilement conduites, oblige les élèves à s’extraire de quelques lieux communs tenaces. Tant qu’on en reste à la discussion orale tout va très bien et les élèves en redemandent. Mais s’il s’agit de poursuivre la réflexion par des lectures, des exposés ou autres travaux écrits, là, les réticences commencent à apparaître et il est difficile, voire impossible de franchir ce cap ».
Dans Le Monde
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/16/vive-la-philo-en-2de_1454[…]
Sur le site de Grenoble
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/
Une webographie sur ce sujet
http://pedagogie.ac-amiens.fr/philosophie/philoofficiel/philoseconde.html
La philosophie en seconde une fausse bonne nouvelle ?
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/lettres/philosop[…]
Philo en lycée : Pas plus de 16 heures annuelles
F.O. rend compte d’une audience au ministère sur le développement de la philosophie au lycée, suite aux récentes déclarations de Luc CHatel. On lui a précisé que les professeurs de philosophie ne pourraient faire que des interventions en ECJS ou accompagnement personnalisé.
Chatel pour la philosophie en seconde
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2010/117_17.aspx
De la philo en bac pro pour le Snuep
» La voie professionnelle sous statut scolaire est bien la seule au sein de laquelle aucun enseignement de philosophie n’est assuré en terminale », souligne le Snuep , syndicat Fsu de l’enseignement professionnel. Puisque le ministre a annoncé son intention de développer la philo en seconde, le Snuep demande qu’on oublie pas les bacheliers professionnels. » L’école doit offrir à tous les élèves une culture commune exigeante et permettre de développer l’esprit critique. Cette culture commune exigeante doit être la même pour les 3 voies et il n’y a aucune raison que les élèves de la voie professionnelle sous statut scolaire en soient exclus ». Une demande qui rejoint un rapport un peu ancien (2007) des inspecteurs généraux Alain Séré et Philippe Forstmann.
La philosophie dès la seconde
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/lettres/philosophie/Pa[…]
Le rapport Séré Forstmann
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/lettres/philosophie/Page[…]
Sur le site du Café
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