L’Ecole doit apprendre à lutter contre le sexisme
« De nombreux indices laissent penser.. qu’à cinq ans, l’assignation de sexe est déjà incorporée.. Les conduites de l’entourage à l’égard de l’enfant diffèrent selon qu’il appartient à l’un et l’autre sexe. Dans l’imaginaire familial et plus largement social partagé par les institutrices, filles et garçons ne s’éduquent pas de la même manière… La pesanteur des normes de conformation sociale qui traversent l’école doit être interrogée en prenant acte que l’action pédagogique des enseignants s’enracine d’abord dans leur expérience personnelle ». Signalée par Le Monde du 3 février, l’étude de Leila Achar sur « Filles et garçons à l’école maternelle » interpelle tous les enseignants. Elle montre comment l’Ecole transmet, elle aussi, les stéréotypes sexistes. La solution : » Cela suppose la mise en débat d’une éthique du métier d’enseignant qui interroge à partir de la notion de « neutralité », leurs pratiques et celles des familles. Car la méconnaissance des effets discriminants de la « neutralité » scolaire les renforce dans un rapport au métier essentiellement centré sur la transmission des savoirs et non sur la prégnance des inégalités entre les filles et les garçons, vécus comme « simples différences »… Ces actions renvoient à des valeurs démocratiques qui impliquent au premier chef les enseignants en tant qu’acteurs politiques participant de la formation civique et citoyenne des enfants ». Un remarquable travail à découvrir.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-396722,0.html
http://www.droits-femmes-lr.fr/pdf/maternelle.pdf
Les maîtres surnuméraires
Les maîtres surnuméraires ont-ils un effet positif sur les scolarités ? Fenêtres sur cours, la revue du Snuipp, analyse positivement le déploiement de maîtres surnuméraires dans les écoles maternelles et élémentaires. « C’est un grain de sable qui oblige à modifier les pratiques pédagogiques (on travaille différemment à deux ou trois ) et améliore la compréhension des élèves par le croisement des regards portés sur eux. Et d’ailleurs —on a posé la question— aucune école ne préfèrerait voir sacrifier ces postes pour faire diminuer ses effectifs par classe. Tout le monde a expérimenté qu’on est plus intelligent à plusieurs ! » affirme Evelyne Collin-Rovélas, inspectrice. L’enquête ministérielle, évoquée dans Le Café n°49, montre la difficulté à évaluer ses effets.
http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/Fsc266.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Prix Main à la Pâte
F. Fillon a remis le 1er février les prix Main à la pâte à 8 écoles élémentaires et maternelles. Elles ont mené des activités scientifiques expérimentales selon les objectifs de la Main à la Pâte. Initié par G. Charpak, la Main à la pâte promeut une initiation à la démarche scientifique à l’école primaire.
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=2005211021
http://www.inrp.fr/lamap/
L’ICEM dénonce l’instrumentalisation de l’école par la police
« L’école que défend l’ICEM – Pédagogie Freinet est celle où chaque enfant est accueilli quelle que soit son histoire, dans le respect de la Convention des Droits de l’Enfant. Nous appelons tous les professionnels de l’enfance à vérifier auprès des services judiciaires adéquats qu’il s’agit de mesures de protection avant de répondre à des demandes de l’institution ». L’ICEM entend protester contre l’utilisation de l’école par les services de police dans des affaires d’immigration ou de lutte anti-terroriste.
http://freinet.org/icem/actualite/Vigilance.html
Le grenier de Sarah
Comment sensibiliser les enfants à l’histoire de la Shoah ? Peut-être en leur racontant, avec les mots de leur âge, l’histoire d’enfants de leur âge, cachés, pourchassés, aidés aussi parfois. C’est ce que propose « Le grenier de Sarah ». Conçu pour être utilisé facilement par les enfants, le site évoque le destin authentique de cinq enfants juifs en mêlant témoignage sonore, documents d’époque et de belles animations. Ainsi découvre-t-on l’histoire de Francine déportée, d’Irène cachée, d’Albert le jeune maquisard, de Rachel cachée et d’Anne Frank. L’univers visuel est celui des ouvrages pour enfants mais ponctué de documents authentiques et accompagné d’un récit sonore. Ainsi l’enfant s’identifie à l’enfant pourchassé et partage ses sentiments tout en gardant son intelligence éveillée par les documents. Les histoires font découvrir la réalité de la Shoah et apportent les explications dont l’enfant a besoin. Un « épilogue » clôt l’histoire. Les autres parties du site donnent de façon très ludique des clés de compréhension de la culture yiddish terriblement laminée par la Shoah. Un espace documentaire est ouvert aux enseignants où ils peuvent télécharger les récits. Ce site développé par le Mémorial de la Shoah, avec le soutien du ministère, est absolument remarquable. A découvrir et à faire découvrir aux élèves pour la Journée du 27 janvier.
http://www.grenierdesarah.org/
http://www.cidem.org/cidem/parcours/parcours_civiques/27_jan/2005/pdf/lettre_fillon.pdf
Les instits sauvent Maziamo
Maziamo est ce petit garçon angolais de 10 ans qui était menacé d’expulsion avec son frère. Les démarches effectuées par les enseignants et les parents de l’école P. Larousse de Paris (14ème) ont porté leurs fruits : le frère aîné devrait obtenir des papiers et Maziamo rester dans sa classe.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_050119154831.2qp2vh1x.html
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/01/index100105.aspx