Alors que le ministre annonce 2000 places en classes passerelles vers le BTS, le BO publie une circulaire sur son organisation qui vaut le détour. Car qu’est ce qu’une classe passerelle vers le BTS ? Juste un garage.
» La classe passerelle est destinée aux bacheliers professionnels de l’année… Les élèves concernés sont ceux qui n’ont eu aucune proposition d’admission en STS, bien qu’ayant reçu en terminale un avis favorable du conseil de classe ou du chef d’établissement. D’une durée d’une année scolaire, elle vise la consolidation des acquis afin de permettre à ces élèves de réussir leurs études supérieures au regard des attendus des différentes spécialités de STS », écrit la circulaire.
Mais, » cette formation ne donne pas lieu à certification », poursuit-elle. « Ces classes sont créées sous la forme d’une formation complémentaire d’initiative locale (FCIL) ». Surtout, avoir suivi cette classe ne donne pas non plus un ticket d’entrée en BTS. Tout au plus nous dit-on que « le cadre réglementaire de l’admission en STS fera prochainement l’objet d’une évolution et des textes d’accompagnement préciseront les modalités d’admission en STS après une classe passerelle ».
Ces classes passerelles rappellent les « brevets professionnels supérieurs » que G Fioraso avait imaginé en 2014. C’est à dire une formation supérieure réservée aux bacs pro , ne débouchant sur rien et reconnue par personne. Autrement dit un garage au contenu vague où entasser des bacs pros dont on se refuse à reconnaitre la valeur du bac et pour qui on ne crée pas de places en BTS. Et un bel instrument pour encourager ces jeunes à enterrer leur rêve d’études supérieures.