Peut-on mobiliser au milieu d’une telle crise sanitaire ? Réunis le 19 janvier , l’intersyndicale appelant à la grève le 26 janvier (Fsu, Fo, Cgt, Sud, Sncl, Snalc) y croit et perçoit une dynamique liée à la fois à la question de la rémunération et à la gestion de la crise.
« Le Grenelle ne fait que brasser de l’air », estime Benoit Teste, secrétaire général de la Fsu. « On est sans nouvelle de la loi de programmation pourtant vantée par JM Blanquer comme étant la suite logique de la revalorisation de 2021. JM Blanquer a dit que c’est la première marche. Mais c’ets une revalorisation en trompe l’oeil ». « La première marche de l’escalier n’est pas très haute et certains n’ont pas le droit de le prendre », dit Jean-Rémi Girard , président du Snalc. « Il faut arrêter de faire de la com. Il faut des actes ».
Des actes, les syndicats les attendent aussi sur le terrain sanitaire. Patrick Désiré , secrétaire général de la Cgt Education, dénonce « le manque d’anticipation de l’administration ». « Il reste peu de temps pour s’organiser », rappelle Norman Gourrier, secrétaire général du SNCL. « C’est l’allègement des groupe qui permet la distanciation et de prévenir la contamination, » rappelle Guislaine David, co secrétaire générale du Snuipp Fsu. Or le ministre ne veut pas étendre l’alternance aux collèges (sauf exceptions) et invite le sterminales à revenir en 100% présentiel !
Tout aussi insupportable est le fait que le ministre utilise la crise pour avancer ses réformes. « Le ministre profite de la crise sanitaire pour expérimenter des mesures », déclare Clément Poulet, secrétaire général de FO éducation. C’est notamment le cas avec la réforme de la formation des maitres qui transforme les stagiaires en étudiant intervenant dans les établissements. Il y a aussi « la mise à sac de l’éducation prioritaire », rappelée par Maud Valegeas, de Sud Education.
Enfin il y a les dotations horaires globales. Elles arrivent dans les établissements. Dans le second degré avec 1800 postes en moins elle se traduisent forcément en regroupements de classe et en enseignants en moins.
François Jarraud