« Dès cette rentrée de janvier, on est mobilisable et mobilisé pour essayer de protéger au maximum tous ceux qui se retrouvent dans les établissements scolaires ». Patrick Bloche, maire-adjoint de Paris chargé de l’éducation, interpelle l’Education nationale sur son immobilisme face à la crise sanitaire.
Relations tendues entre la ville de Paris, le rectorat et le ministère de l’éducation nationale. Alors que JM Blanquer prépare une éventuelle candidature aux régionales en Ile-de-France, la mairie de Paris souligne les lacunes de l’éducation nationale dans la capitale.
« Depuis juillet on a fait un énorme travail pour préparer la rentrée scolaire », nous confie Patrick Bloche, l’adjoint à l’éducation de la maire de Paris. « Cet été on a fait un énorme travail pour recenser les locaux municipaux qui auraient permis de dédoubler les classes des 614 écoles et des 114 collèges parisiens (la Ville est aussi département NDLR). On les aurait réquisitionnés et on aurait embauché des animateurs pour encadrer les élèves. Cela aurait donné la possibilité de diviser par deux toutes les classes. Mais le rectorat n’a pas donné suite ».
Puisque l’urgence sanitaire grandit en décembre, la Ville a à nouveau contacté le recteur de Paris la semaine dernière. Outre la mise à disposition de locaux, la Ville propose de mettre en place des campagnes de dépistage et de vaccination pour les enseignants, élèves et personnels volontaires en mobilisant le personnel médical de la Ville. « Le recteur m’a dit être d’accord pour une rencontre tripartite avec l’ARS mais il n’a donné aucune suite », déplore P Bloche.
Si Paris n’a pas investi dans l’aération mécanique des locaux scolaires, elle a beaucoup dépensé pour faire face aux défis posés par l’épidémie. Notamment 250 contractuels ont été embauchés depuis mai 2020 et seront maintenus toute l’année scolaire pour renforcer les équipes de nettoyage et les Atsems des écoles et collèges. « L’Etat ne nous a rien remboursé », souligne P Bloche.
F Jarraud