« Le risque de contamination est beaucoup plus fort hors du cercle scolaire ». Le 5 janvier, JM BLanquer a encore affirmé cela en ajoutant que le taux de contamination était remarquablement contenu chez les enseignants. Une affirmation qu’aucune donnée française ne peut contester pour le moment. Mais des chiffres britanniques établissent un risque beaucoup plus important de contamination des enseignants.
Comme le remarque Le Parisien du 5 janvier , « on manque cruellement de données » sur les risques de contamination dans l’Education nationale. Cela tient notamment au caractère peu scientifique des chiffres de contamination publiés chaque vendredi par les rectorats. Des épidémiologues contestent les propos ministériels mais les données concrètes manquent.
D’où l’intéret des données publiées par le syndicat enseignant britannique NASWUT. Les enseignants britanniques portent le masque comme leurs collègues français. Mais selon le syndicat les taux de contamination chez les enseignants britanniques peuvent être 4 fois plus élevés que pour les autres professionnels.
Le syndicat s’est procuré des taux de prévalence pour trois circonscriptions. Ainsi à Leeds le taux de prévalence moyen est de 403. Il est de 1089 pour les enseignants du premier degré et de 1750 dans le second degré pour la période allant de fin octobre à fin novembre.
A Birmingham , le taux moyen est de 312 contre 1146 pour les enseignants du 1er degré et 1027 dans le 2d degré. A Greenwich (Londres), le taux moyen est de 98 et de 264 pour les enseignants.
Ces données montrent que si le taux de contamination des enseignants dépend du niveau moyen de l’épidémie dans une zone, il est toujours très supérieur pour les enseignants.
Elles montrent aussi l’urgence d’établir des données objectives en France où le protocole sanitaire n’est pas très différent de celui de Grande Bretagne et où les classes sont plus chargées.
F Jarraud