« La précipitation avec laquelle le gouvernement mène la réforme et les incertitudes sur son contenu risquent de conduire à reproduire les erreurs du passé », écrivent les syndicats Snep, Snesup et Snetap de la Fsu dans une lettre adressée à la ministre de l’enseignement supérieur le 29 novembre.
Les trois syndicats donnent des exemples des travaux d’urgence que doivent faire les formateurs pour faire face aux concours 2013 et préparer la mise en palce des écoles ESPE. « L’élaboration et la mise en place d’une réforme demande du temps, pour la concertation avec les personnels et les étudiants. Une réelle refonte de la formation doit être progressive et la période transitoire bien identifiée. Trop de cohortes d’étudiants ont été sacrifiées par les réformes Sarkozy de 2009. Une telle situation ne doit pas se reproduire. Nous vous demandons de faire le choix raisonnable de prendre le temps de construire avec les personnels et leurs représentants le processus indispensable pour parvenir à construire une réforme qui allie besoins de recrutements et qualité de la formation. Concilier mesures d’urgence et réforme ambitieuse de longue haleine est une nécessité. De ce point, de vue l’annonce faite lors du comité suivi master ce jeudi 29 de publication de la loi en juillet, décret d’application en août pour entrée en vigueur en septembre 2013 est irréaliste ».