Quelle visibilité et quelle reconnaissance pour la poésie lycéenne ? Dans une conférence en ligne sur le site du Clemi, Olivier Belin rend compte d’une étude sur les poèmes que publient les journaux lycéens. Il cherche ainsi à « tirer de l’oubli, voire du mépris, une parole poétique certes illégitime, mais une parole qui ne constitue pas moins un des lieux vivants de la poésie d’aujourd’hui, avec ses richesses, ses contradictions aussi entre une écriture à l’état « sauvage » et des textes qui se coulent dans le moule des attentes de l’institution scolaire. »
L’étude démontre « l’influence non seulement de la médiation scolaire (en tant que vecteur de transmission de la Littérature et d’un patrimoine culturel national) mais aussi celle des médias dans la formation d’une culture populaire où poésie et chanson se confondent, où la rime vaut raison, où l’art du langage se prête avant tout à un message. » Ainsi, comme en marge des cours, les lycéens à leur façon redonnent-ils à la poésie un sens, une capacité à « mener quelque part » (André Breton).
JM Le Baut