La commémoration à venir du centenaire de la guerre 14-18 se veut aussi pédagogique et interdisciplinaire. On trouvera ainsi sur le site de la Mission du centenaire des pistes pour inscrire la « Grande Guerre » dans les programmes de français aux collège, lycée, lycée professionnel. Selon les concepteurs du projet, il s’agit de mener tout à la fois un travail de mémoire et de réflexion par des travaux d’analyse ou d’écriture susceptibles d’interroger ou de prolonger les diverses représentations de la guerre.
Il ne suffit pas, soulignent-ils, « de célébrer ou d’illustrer une poussière de faits, quand les élèves doivent être en position d’interroger des représentations. C’est là où l’apport de la littérature est sans doute décisif : si les Muses sont filles de Mémoire, elles n’en sont pas la copie. Elles naissent lorsque le souvenir s’interroge, réclame la forme luttant contre la plus grande violence des rétrospections, sans doute : celle qui croit que le sens irait de soi. (…) Des témoignages directs des divers combattants à ce qu’on a pu appeler les Fables du deuil, les œuvres proposent, non des documents, mais des formes, qui réclament une appréhension à la fois sensible et critique. Aussi a-t-on tenté, pour aider les professeurs, de mettre à leur disposition les instruments (description de programmes, propositions de projets, ressources de documents organisés…) leur permettant de construire à leur guise mais en toute responsabilité les activités par lesquelles leurs élèves pourront découvrir tout ce qui aide à connaître, et donc à ressentir comme à penser, une transformation politique, culturelle et même, comme l’a admirablement formulé Valéry, de civilisations découvrant leur mortalité. »
Quelques exemples : ateliers d’écriture à partir d’un lieu mémoriel, travaux autour du lexique du souvenir ou de la guerre, comparaisons de témoignages et de textes littéraires, réflexions sur la figure du héros …