Par Nicolas Smaghue
Un constat pour le moins alarmant est est proposé à lecture sur le site de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) : « la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture ». Un article du monde daté du 18 février 2010 de Clément Lacombe en a d’ailleurs repris les principales conclusions.
http://www.fao.org/docrep/010/a1200f/a1200f00.htm
http://www.fao.org/news/story/fr/item/40117/icode/
Le phénomène est un enjeu mondial pour les sociétés humaines. Dans les pays en développement par exemple, la consommation de lait a doublé depuis les années 1960 et celle de viande de multiplié par près de cinq. Les pays développés quant à eux consomment toujours plus d’aliments issus de l’élevage au point que les stars du showbiz ont appelées à consommer moins de viande ! Avec l’augmentation de la population de la planète le nombre de vins et de bovins vont quasiment doubler d’ici 2050. L’augmentation de niveau de vie moyen et le changement des modes de consommation alimentaire peuvent avoir des conséquences dramatiques. Elles sont d’abord d’ordre économique : la dépendance de nombreux individus qui vivent de l’élevage dans les pays en développement, la progression d’un élevage intensif et spécialisé à grande échelle qui tue les petits exploitations (au Brésil, en chinois en Thaïlande par exemple).
Le coût pour l’environnement planétaire est un risque majeur à court terme. A l’échelle planétaire l’élevage est responsable aujourd’hui de 18 % des émissions des gaz à effet de serre, consomme 8 % de la consommation annuelle d’eau et occupe 80 % de la superficie agricole mondiale. Au rythme où va la consommation d’aliments issus de l’élevage, les choses ne risquent pas de s’arranger ! La FAO estime que l’intervention des pouvoirs publics comme régulateur s’avère indispensable. Les mesures préconisées vont vers une augmentation du prix des terres et de l’eau, une modification de l’alimentation du bétail pour réduire les émissions de méthane, changer les habitudes alimentaires en favorisant le porc ou le poulet à la place du boeuf. Enfin, concernant la santé humaine les dangers existent réellement comme le souligne le rapport : 75 % des nouvelles maladies qui ont touché les êtres humains depuis dizaine d’années sont d’origine animale… Tout ceci a des influences sur la localisation des élevages et sur la nécessité d’un contrôle plus strict des différents élevages pour éviter la propagation d’affection dangereuse pour la santé humaine.
Quelques études de cas pour se mettre en appétit :
– la fièvre aphteuse :
http://www.3trois3.com/buscando/buscando.php?id=106
– la peste porcine :
http://www.3trois3.com/buscando/buscando.php?id=109
– l’évolution de la situation au Cambodge de 2004 à 2009 :
http://www.ambafrance-kh.org/spip.php?article301
Quelques analyses complémentaires :
-une de présentation du rapport d’orientation la FNGDS :