LE FAIT DU JOUR
Suppression de postes : Les projets du ministère…
ÉDITORIAL
Chatel : La fin de l’état de grâce
LE SYSTEME
Premières réactions aux projets ministériels sur les suppressions de postes l Des arrêtés ouvrent les inscriptions aux concours 2011 l Temps scolaire : Conférence le 7 juin l La réforme STI STL publiée au J.O. .
L’ÉLÈVE
« Tous capables » : Clôture du Printemps de l’éducation du Val-de-Marne l 1300 collèges expérimenteront la mallette des parents.
LA CLASSE
Graines d’explorateurs 2010 en congrès l A la découverte du don du sang.
ETABLISSEMENT PARTENAIRE
Veni, vidi, vici : les lycées du Val du Marne à la découverte des lettres, langues et sciences humaines à l’Université Paris est Créteil Val de Marne
LA RECHERCHE
Journée de l’OZP : des réussites en Education Prioritaire, à quel prix ? l Soutenez le Café et cultivez votre pédagogie avec L’anthologie des textes clés en pédagogie…
CITOYENNETE
La loi sur le Grand Paris remet en question la décentralisation
LES DISCIPLINES
Le Japon produit par OGM un riz plus productif l Langues : Pistes pour une validation A2 l Musique : Un blog au service des élèves : Musiblog de Pierre Gury.
Le fait du jour
Suppression de postes : Les projets du ministère
Le Café pédagogique publie les documents remis aux inspecteurs d’académie pour supprimer des postes dans les trois prochaines années. Suppression des Rased, réduction de la scolarisation à deux ans, regroupements scolaires, augmentation du nombre d’élèves par classe au primaire; augmentation de la taille des classes au collège, fermeture des petits établissements, « rationalisation » de l’offre éducative en lycée et de l’offre de formation en L.P., réduction des IDD, voilà pour le secondaire. Découvrez le détail de la stratégie ministérielle.
« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés ». Aucun enseignant ne sera épargné par les mesures Chatel qui frapperont d’une façon ou d’une autre les écoles et les établissements. Mais certains corps, certains enseignements même seront particulièrement affectés par la stratégie de grignotage imaginée par le ministère.
Le 17 mai, puis le 28 mai, le Café pédagogique vous a donné les premières informations sur la méthode mise en place par le ministère pour dégager les 16 000 suppressions de postes décidées pour 2011. Le 17 mai nous vous avons averti : » Selon des indiscrétions remontées jusqu’au Café, les inspecteurs d’académie ont été chargés par les recteurs, à la demande du ministre, de dégager les gisements d’emploi possibles. Les recteurs seraient en ce moment même en train de faire remonter à Paris les diagnostics des inspecteurs d’académie. » Le 28 mai un document ministériel parvenu jusqu’à nous énumérait « pas moins d’une trentaine de « leviers » identifiés mais dont l’impact sera différent selon les académies. La plupart affectent directement les classes. C’est le cas par exemple de l’augmentation de la taille des classes, de la baisse de la scolarisation à 2 ans, de l’enseignement spécialisé – RASED, par exemple ou encore de » la rationalisation de l’offre de formation ».
Aujourd’hui nous publions les documents ministériels remis aux inspecteurs d’académie comprenant les fiches de suppressions de postes qu’ils doivent faire remonter. Ces documents étaient accompagnés d’annexes (fichiers excel et pdf) présentant les écarts départementaux ou académiques pour différents taux afin de permettre aux inspecteurs d’argumenter sur les suppressions de postes.
Au primaire
La mesure la plus grave concerne les Rased , particulièrement les maîtres E et G et les psychologues scolaires. Pour le ministère, » La durée de l’enseignement scolaire dans le premier degré est désormais fixée à vingt-quatre heures hebdomadaires dispensées à tous les élèves auxquelles s’ajoutent deux heures d’aide personnalisée en très petits groupes pour les élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages. Cet effort représente l’équivalent de 16 000 postes d’enseignants entièrement dédiés à aider les élèves qui en ont le plus besoin. Dans ce nouveau contexte, la contribution des enseignants spécialisés des RASED, qui s’ajoute à cet effort, doit évoluer ». Le document propose « plusieurs scénarios » : » suppression des seuls maîtres G (non-remplacement des départs en retraite et affectation en classe) et poursuite de la politique de sédentarisation des maîtres E dans les écoles où la difficulté scolaire se manifeste le plus (sans économie) ; suppression des maîtres G et des maîtres E ; pour ces derniers, il convient d’estimer quel est le besoin de maîtres E maintenus en « surnuméraires » dans les écoles, voire dans des structures ad hoc (milieu rural par exemple) ; un troisième scénario intègre, en plus du scénario précédent, la mise en extinction des psychologues scolaires ». Le ministère reconnaît que la mesure est difficile : » Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette mesure montrent qu’elle nécessite une affirmation et un accompagnement politiques importants. Il vous est demandé ici un exercice d’évaluation du besoin minimal en maîtres E et des conséquences en termes de libération d’emplois de l’absence de recrutement nouveau de psychologues scolaires et de maîtres G. »
Une autre marge de manœuvre découle simplement de l’augmentation du nombre d’élèves par classe. Estimant que « hors cas ou situations spécifiques, les études et expériences les plus récentes indiquent que la diminution des effectifs dans les classes n’a pas d’effet avéré sur les résultats des élèves et que les très petites écoles ne s’avèrent plus toujours performantes », le ministère demande aux inspecteurs d’encourager les regroupements d’écoles et de jouer sur les taux d’ouverture et fermeture. « Outre les leviers d’action liés aux modalités d’affectation des élèves et à l’augmentation des seuils de création de classes, les fusions d’écoles ainsi que la mise en place des regroupements pédagogiques intercommunaux sont de nature à permettre une répartition plus homogène et plus cohérente des effectifs tout en réduisant le nombre de classes nécessaires », note le ministère. Il y voit un obstacle : « Il est vrai que le resserrement du réseau scolaire ne peut se réaliser qu’avec la participation des autorités locales mais il convient de souligner aussi que l’émulation des élèves et donc leur réussite scolaire, sera favorisée dans des écoles qui offrent un environnement éducatif plus étendu ». Les statistiques montrent de grands écarts entre départements ce qui doit encourager les inspecteurs à niveler vers le haut le nombre d’élèves par classe.
On ne sera pas surpris de trouver la suppression de la scolarisation à deux ans dans les cartons du ministère. Depuis 2000 le taux de scolarisation a fondu de moitié. On va vers la liquidation. » Les études disponibles ne démontrent pas que la scolarisation à deux ans constitue un avantage évident dans toutes les situations par rapport à d’autres modes de garde alternatifs », tranche le ministère. « L’économie à réaliser devra donc se traduire par une diminution du taux de scolarisation des enfants de deux ans, dont le niveau pourra être différent selon les académies et qui devra tenir compte du niveau actuel de cette scolarisation ».
La réduction du besoin de remplacements est envisagée en organisant les formations hors temps scolaire et en recourant à des non titulaires. Enfin le ministère entend récupérer aussi au moins un milliers d’emplois chez les intervenants en langue vivante.
Dans le secondaire
La première mesure touche les collèges où le ministère entend augmenter le nombre d’élèves par classe. Estimant que » il n’est pas démontré en effet que la taille des classes ait un effet probant sur la réussite des élèves » et encore que » le surcroît de moyens au profit de certaines académies, pourtant significatif, ne permet pas d’atteindre une plus grande performance scolaire et d’égaliser les chances », le ministère envisage de » procéder à une analyse du nombre d’élèves par division ou groupe d’élèves au regard des caractéristiques sociales et structurelles de l’académie, des niveaux et types de formation, et d’estimer les gains en emplois qui peuvent être générés dans le cadre d’une optimisation des effectifs dans les structures ». Le document officiel donne un exemple : » Exemple : Au sein d’un établissement, 240 élèves sont en 4ème dans 10 divisions soit un nombre d’élèves par division de 24,0. En augmentant le nombre d’élèves par division de 5 élèves on devrait obtenir : 240 / 29 = 8,3 divisions arrondi à 9 (gain d’une division). Soit un gain théorique en ETP (sur la base d’un coût théorique d’une division de 29 heures) de 1(division) x 29(heures) /18 = 1,6. » Les inspecteurs sont invités à retourner des tableaux des gains projetés.
La fermeture des petits établissements est une autre voie explorée. » Il s’agit pour l’académie d’entamer ou de poursuivre le dialogue avec les collectivités afin d’aboutir à la fermeture des petits établissements ». Pour le ministère, « outre le coût de ces établissements pour les finances publiques (Etat et collectivités territoriales), cette situation peut nuire à la qualité de la formation dispensée : isolement des enseignants, multiplication des services partagés, difficulté à monter financièrement des projets pédagogiques, difficulté de faire intervenir des partenaires ».
Si les lycées doivent rester intouchés à la rentrée 2010, le ministère indique qu’il n’en sera pas de même en 2011. Il entend « rationaliser » les moyens grâce aux apports de la réforme. » Il s’agit pour l’académie de rechercher les gains potentiels liés aux conditions de mise en œuvre de la réforme du lycée… La réforme du lycée général et technologique offre des possibilités significatives d’optimisation aux établissements : une dotation horaire globalisée pour la mise en place de groupes à effectifs réduits, la possibilité de « mise en réseau » des établissements pour assurer certains enseignements de manière optimale, la mise en place d’un « tronc commun » en première permettant la constitution de classes réunissant des élèves des différentes séries, l’organisation de l’enseignement des langues vivantes par groupes de compétence. La rationalisation de la carte des langues rares et la mise en place de conventions entre établissements pour la mise en place des enseignements d’exploration devront être recherchées. L’utilisation de la dotation globalisée laissée à la disposition de l’établissement doit être la plus efficace possible dans le cadre du dialogue avec les établissements ». Là aussi, le ministère invite au calcul. Sachant que le nombre moyen d’heures constaté pour la seconde est de 41,3 h, » Pour la classe de seconde, il s’agit de faire différentes simulations en chiffrant le gain que pourrait dégager une dotation forfaitaire moyenne de 39h par division, 39,5h, 40h… Pour les classes de première et de terminale générales, il convient d’évaluer les possibilités offertes par le « tronc commun ». »
Dans les lycées professionnels, c’est la « rationalisation de la carte des formations » qui permettra de dégager de smoyens. » Le regroupement des divisions à effectifs réduits sera recherché ainsi qu’une augmentation de la taille des divisions. L’objectif est de rationaliser la carte des formations et de spécialiser les établissements afin d’optimiser la taille des structures ».
Le ministère entend également revenir sur les décharges horaires des enseignants, une mesure que Robien avait fait passer et que Darcos avait annulée. Constatant que le volume des décharges égale 19 827 ETP (équivalent temps plein = un emploi ) le ministère entend s’en prendre d’abord aux décharges non statutaires (soutien scolaire, chorale, coordination disciplinaire, missions académiques, formation tice, utilisation tice).
Cas unique, un enseignement obligatoire est aussi remis en cause : les IDD. Le ministère demande à constater les différences entre établissements pour « lisser » là aussi les moyens… Enfin le gouvernement poursuivra sa politique d’ « optimisation du remplacement » et de réduction du nombre d’emplois administratifs.
Le fait que ces documents nous sont parvenus par plusieurs voies montre que leur mise en application suscite déjà de larges remous dans l’encadrement de l’éducation nationale. On sait que les décisions seront prises le 15 juin. A cette date les académies auront une idée précise des postes supprimés. Mais les organisations professionnelles pourraient dès maintenant demander des explications au ministère.
Les fiches remises aux inspecteurs
Primaire : augmenter la taille des classes
Primaire : Réduire les remplacements
Primaire : Scolarisation à 2 ans
Primaire : Intervenants extérieurs en langue vivante et assistants étrangers
Secondaire : plus d’élèves par classe au collège
Secondaire : Fermer les petits établissements
Secondaire : Supprimer les décharges
Secondaire : Optimiser les remplacements
Secondaire : « Rationaliser » l’offre scolaire
Secondaire : L.P. : revoir l’offre de formation
Général : emplois administratifs
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Chatel : La fin de l’état de grâce ?
La publication des documents ministériels sur les suppressions de postes sonne peut-être la fin d’un état de grâce.
Nommé probablement pour réparer le trouble jeté par Xavier Darcos chez les enseignants, et spécialement au primaire, Luc Chatel avait assez bien réussi sa mission. Non seulement les relations s’étaient décrispées avec les syndicats du primaire , qui se sentaient agressés par Darcos, mais le ministre avait même, fait unique, obtenu le soutien du CSE sur sa réforme du lycée. Il avait promis une gestion moderne du personnel, et on le créditait de capacités en ce domaine.
Malheureusement la méthode employée par le ministre pour supprimer les 16 000 postes exigés par le président de la République va remettre en question ces acquis.
Soutenue par plusieurs organisations et des courants pédagogiques, la réforme du lycée est une des victimes de cette politique. Il apparaît clairement au la garantie de ne pas toucher aux postes ne durera qu’un an et qu’après cette date, les éléments de souplesse introduits dans la gestion des lycées se retourneront contre les enseignants et les élèves. Les organisations qui avaient fait confiance à Luc Chatel pourraient en payer le prix.
La question des Rased, qui avait mobilisé très au-delà des quelques milliers de maîtres, va rebondir avec force puisque leur suppression est à nouveau envisagée. Le primaire, que la Cour des comptes appelle à financer davantage, va connaître un nouveau tour de vis.
Les enseignants seront doublement affecté spar cette politique à la fois par la réduction des décharges et par l’augmentation du nombre d’élèves en classe.
Mais le projet Chatel va faire des mécontents bien au-delà encore. En préchant pour une « rationalisation » particulièrement technocratique, il remet en question les cartes scolaires et de la formation. En supprimant les petites écoles , les collèges de moins de 400 élèves, les petits lycées, le ministère rationaliserait ses moyens mais elle accélèrerait la désertification et rendrait la vie impossible à des milliers de familles. L’égalité des moyens sur le territoire ne peut pas se marier avec l’équité.
Il faudra beaucoup de talent à Luc Chatel pour faire passer un plan qui déjà rencontre des opposants dans la hiérarchie de l’éducation nationale. Ce n’est pas facile d’être ministre de Sarkozy.
Premières réactions aux projets ministériels sur les suppressions de postes
C’est le SNPI Fsu, syndicat des inspecteurs, qui réagit le plus sévèrement aux documents ministériels, peut-être parce que les inspecteurs sont en première ligne. « Il est nécessaire que chaque inspecteur refuse mensonges et manipulations ainsi que le soutien à une politique de démantèlement de la fonction publique aux conséquences désastreuses », écrit le Snpi. « Jusque-là n’avaient été tentées que des transformations partielles ; cette fois-ci, c’est un ensemble de mesures dont les conséquences seront désastreuses pour la réussite scolaire des élèves. Le système éducatif déjà ébranlé par les mesures précédentes n’a jamais été aussi gravement menacé ».
La Fnaren, une association qui réunit des enseignants des Rased, dénonce les nouvelles suppressions de postes envisagées. « Supprimer de nouveaux postes aurait pour conséquence immédiate de voir s’élever encore le nombre d’élèves en grande difficulté scolaire et de détériorer le climat des écoles ».
Enfin le Snuipp, souligne les contradictions entre le projet ministériel et les attentes de la société. « Alors que la Cour des comptes vient de dénoncer l’insuffisance du pourcentage du PIB consacré à l’école primaire et d’indiquer que le nombre d’élèves poursuit son augmentation, le ministre demande… l’examen et le chiffrage d’hypothèses inacceptables et insupportables pour l’avenir des élèves.. Le président de la république veut-il devenir le champion de « l’absentéisme » des enseignants dans les écoles ? », poursuit le syndicat. « Le SNUipp demande au ministre de l’Education Nationale de rendre publiques les mesures envisagées : en effet l’école est le bien de tous et l’organisation de la rentrée 2011 doit s’effectuer dans la transparence ».
Des arrêtés ouvrent les inscriptions aux concours 2011
Le Journal officiel du 28 mai publie des arrêtés annonçant l’ouverture des concours d’enseignement 2011. L’agrégation verra ses épreuves du 19 mars au 15 avril pour le concours externe, du 25 au 28 janvier pour l’interne. Dates des inscriptions du 1er juin au 13 juillet. Le Capes et la Capet ont les mêmes dates d’inscription. Les épreuves auront lieu du 9 au 24 novembre 2010 pour l’externe, le 1er février pour l’interne et du 9 au 24 novembre pour le 3ème concours. Le capet externe se déroulera les 4 et 5 novembre,l’interne le 3 février. Pour le Capeps les dates des épreuves vont du 29 -30 novembre pour l’externe au4 février pour l’interne. Le Caplp aura lieu les 25-26 novembre pour l’externe et 2-3 février pour l’interne. Le concours de CPE aura lieu les 2-3 novembre pour l’externe et 31j janvier pour l’interne. Le concours interne de professeur des écoles aura lieu le 6 avril 2011.
Concours spéciaux d’acces à l’échelle prof ds écoles
Concours internes prof écolesprivé
Concours spéciaux oriofs des écoles
Concours interne prof des écoles
Dans le dernier B.O. : Concours de recrutement
Temps scolaire : Conférence le 7 juin
Selon l’AFP, c’est le 7 juin que le ministère installera la conférence nationale sur les rythmes scolaires qui proposera des mesures courant 2011. Cette annonce est saluée par la Jeunesse au Plein Air qui critique l’organisation du temps scolaire du lycée Jean Vilar de Meaux, expérimentée dans 100 établissements en 2010-2011.
Relevant que « les élèves du lycée Jean-Vilar de Meaux pour qui ce dispositif a été appliqué cette année ont une pause méridienne trop précoce, très courte et regrettent surtout le fait d’avoir peu de relations avec les autres élèves », le communique demande que soit « précisé le cadre du débat national sur les rythmes qui prenne en compte les trois dimensions : la journée, la semaine et l’année. Sans oublier les temps familiaux, péri-scolaires et extra-scolaires. »
La réforme STI STL publiée au J.O.
Le Journal officiel du 29 mai publie les horaires et organisations des nouvelles filières STD2A(sciences et technologie du design et des arts appliqués) et STI2D (sciences et technologies du développement durable) ainsi que ceux de la série STL rénovée. Le 1er avril, le CSE avait rejeté la réforme en critiquant un manque de cours dédoublés.
« Tous capables » : Clôture du Printemps de l’éducation du Val-de-Marne
Samedi 29 mai à Créteil, dans l’Hôtel du département, à l’invitation d’Alain Desmarets, premier vice-président en charge de l’éducation et des collèges, le « Printemps de l’éducation » clôturait une semaine de rencontres et d’échanges par un débat sur la politique éducative.
Quels peuvent être le rôle et la place d’une collectivité locale dans la lutte contre l’échec scolaire et, plus particulièrement, dans la réduction des inégalités à l’entrée à l’école ? Egalité des chances, égalité des droits, égalité des acquis, ou le défi du « tous capables » lancé par le GFEN et repris par la conseil général du 94 peut-il être relevé ?
Un appel pour la jeunesse a été lancé, déjà signé par maints acteurs de l’éducation en Ile-de-France, pour sensibiliser le ministre aux préoccupations des collectivités locales qui voient aujourd’hui une partie de leur jeunesse marginalisée, en raison de difficultés, voire d’impossibilités d’accès au diplôme, au logement, au travail.
1300 collèges expérimenteront la mallette des parents
Le ministère avait promis son extension à la rentrée 2010. Finalement c’est Le Figaro qui annonce que 1300 collèges seront désignés fin juin pour utiliser la mallette.
Testée dans l’académie de Créteil, la malette avait été mentionnée par le président de la République en janvier dernier. Elle avait fait l’objet d’une évaluation positive par des experts de l’Ecole d’économie de Paris (E Maurin, N Guyon, M Gurgand et F Avvisati). Il s’agit d’un « outil de communication partagé entre l’institution, les intervenants de laMallette et les parents pour faciliter leurs échanges », explique le rectorat de Créteil. « La réussite scolaire des élèves dépend d’interactions multiples entre la famille, l’école et l’environnement. La clarification des rôles de chacun a pour objectif de créer des synergies entre tous les acteurs, au service de la réussite scolaire des élèves ». Le dispositif consiste en trois réunions débats réunissant parents d’élèves de 6ème et acteurs du collège, axées sur l’aide que le sparents peuvent apporter aux enfants, les relations avec le collège et la connaissance de son fonctionnement. Selon l’étude, « le premier effet notable de ce programme est un surcroît d’implication des parents auprès de l’institution scolaire et un eplus forte implication auprès de leurs enfants à la maison ».
Les parents mieux accueillis ?
La classe
Graines d’explorateurs 2010 en congrès
Les 8 et 9 juin, l’INRP accueille plus de 150 collégiens. Ils viennent présenter les projets réalisés dans le cadre de « Graines d’explorateurs ». Ce projet fournit un cadre et des ressources ainsi qu’un accompagnement aux classes et aux enseignants pour organiser une expédition scientifique sur la biodiversité. Les 8 et 9 juin les élèves présenteront leurs travaux aux scientifiques.
A la découverte du don du sang
A l’occasion de la Journée mondiale des donneurs de sang, le 14 juin, l’Etablissement français du sang organise la seconde édition du Festival Globule. L’EFS porpose un kit pédagogique destiné aux CM1-CM2 qui fait connaître le don du sang et permet de préparer leur visite sur le village du Festival globule le plus proche : il est présent dans 24 villes.
Etablissement partenaire
Veni, vidi, vici : les lycées du Val du Marne à la découverte des lettres, langues et sciences humaines à l’Université Paris est Créteil Val de Marne
Les lycées val-de-marnais participants sont : François Arago (Limeil-Brévannes), ,Gillaume Budé (Villeneuve Saint-Georges), Jean Macé (Ivry sur Seine) et Romain Rolland (Vitry sur Seine). Pendant une journée pour chaque lycée participant, la Faculté de lettres et Sciences humaines et le SCUIO-IP ont proposé différents ateliers d’activité pour les élèves de seconde, encadrés par des étudiants de la Faculté formés pour cette occasion.
Les ateliers: cours spécifiques, rencontre avec des étudiants étrangers, ateliers d’échange avec des étudiants français pour faire connaître leur cursus de formation, visite guidée de l’Université, rencontre de professionnels, recherche documentaire, présentation des activités extra-universitaires. En mars et avril 2010, visite des enseignants-chercheurs, personnels administratifs et étudiants dans les lycées participants pour travailler sur les montages de films, les articles de journaux, la réalisation de posters et d’un roman-photos. De mars à mai 2010, des enseignants-chercheurs et des étudiants impliqués dans le projet depuis ses débuts ont mis en place à l’Université des ateliers de travail sur le logiciel Indesign pour travailler avec les lycéens sur les journaux. La fin de la première année d’expérimentation prend fin, le jury délibérera le 1er juin et les lycéens se verront attribuer le 7 juin 2010 un prix pour leur travail avec les étudiants de la Faculté, mené tout au long de l’année scolaire et universitaire.
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
Journée de l’OZP : des réussites en Education Prioritaire, à quel prix ?
Identifier les réussites pour relancer la politique ZEP… C’est le pari de la journée annuelle de l’OZP (Observatoire des Zones Prioritaires), une association nationale soucieuse de promouvoir l’Education Prioritaire, qui se sent parfois un peu seule sur le pont…
Samedi 29 mai, l’association tenait sa Journée nationale. Praticiens et chercheurs (Bonnery, Douaire) ont échangé sur le traitement des difficultés et aussi sur les réussites.
Soutenez le Café et cultivez votre pédagogie avec L’anthologie des textes clés en pédagogie
Sous-titré « Des idées pour enseigner », ce livre nous offre en quelques pages la synthèse des principaux ouvrages pédagogiques sur les apprentissages, l’enseignement, la relation pédagogique et le métier d’enseignant. Sur chacune de ces questions il confronte les points de vue des grands auteurs : Meirieu, Astolfi, Develay, Houssaye, Lévine, de Peretti, Perrenoud etc.
Autorité, échec scolaire, aide aux élèves, compétences : voilà quelques mots qui encadrent le débat actuel sur l’Ecole. Chacun bénéficie d’un chapitre dans cet ouvrage qui présente les réflexions de 28 grands pédagogues francophones. Une bible de la pédagogie ? Certainement pas car si la pensée y est riche, elle est aussi diverse, contradictoire parfois, en tous cas elle s’enrichit de ces confrontations.
Et l’ouvrage vaut ce que vaut son auteur. Danielle Alexandre « est tombée dans la pédagogie toute petite ». Elle nous a confié son avidité à se nourrir des travaux de sciences de l’éducation. Elle est passée par l’école normale d’institutrice. Elle a toujours enseigné dans des établissements considérés comme difficiles, par choix délibéré. Elle a enseigné de la maternelle au lycée et partagé son temps avec la formation. Tout cela lui a donné la possibilité de confronter théories et terrain. Et aussi une grande expérience de l’enseignement et des théories pédagogiques.
Alimenté à de telles sources, c’est dire que l’ouvrage pourra intéresser aussi bien l’enseignant que l’étudiant. Etudiants et débutants découvriront avec facilité et gain de temps la pensée des grands auteurs des sciences de l’éducation et ainsi mieux préparer les concours et examens. Les enseignants se plongeront dans l’ouvrage pour se former ou pour réfléchir aux difficultés de parcours qui émaillent ce métier. Les plus méchants feront une lecture comparative avec les discours officiels…
Grâce à ce livre, le lecteur pourra lire Astolfi sur le rôle de l’erreur, Perrenoud sur les compétences ou la différenciation, Meirieu sur la relation pédagogique, Peretti sur l’évaluation, Houssaye et le fameux triangle pédagogique, Hameline et les objectifs pédagogiques… Chacun pourra ainsi revenir aux sources. Pour le Café pédagogique, cet ouvrage est le livre de l’année.
Adhérez au Café pédagogique et bénéficiez de cet ouvrage à prix spécial : Enrichissez vos lectures pédagogiques ! Le Café pédagogique vous offre l’ouvrage et votre adhésion à l’association soutenant le Café pédagogique pour 26 euros seulement !
Danielle Alexandre, Anthologie des textes clés en pédagogie. Des idées pour enseigner, Paris, ESF, 2010, 160 pages, 12,90 euros.
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Lisez l’entretien avec Danielle Alexandre
Citoyenneté
La loi sur le Grand Paris remet en question la décentralisation
L’Assemblée nationale a adopté le 26 mai la loi sur le Grand Paris. Elle crée un organisme, la société du grand paris (SGP), chargé de développer un réseau de transport dans l’agglomération. Il est dirigé par un conseil dominé par l’Etat. L’article 7 précise que « l’établissement public « Société du Grand Paris » peut conduire des opérations d’aménagement ou de construction ». Ainsi « lorsque ces opérations interviennent sur le territoire des communes non signataires d’un contrat de développement territorial, l’établissement public « Société du Grand Paris » peut, après avis des communes et établissements publics de coopération intercommunale compétents concernés, conduire ces opérations dans un rayon inférieur à 400 mètres autour des gares nouvelles du réseau de transport public du Grand Paris….L’établissement public « Société du Grand Paris » peut, par voie de convention, exercer sa mission d’aménagement et de construction par l’intermédiaire de toute personne privée ou publique ayant des compétences en matière d’aménagement ou de construction ». La SGP est financée par des taxes prélevées sur l’immobilier régional.
En quoi cela remet-il en question la décentralisation ? La politique des trasports est une compétence régionale exercée par un syndicat , le STIF, qui agit dans la cadre d’un schéma régional. Par cette loi , l’Etat reprend la main et crée son propre réseau ede transport parallélement au STIF. Il y aura donc deuxx autorités (l’Etat et la région) et deux réseaux. Voilà qui va sans doute simplifier la vie des franciliens…
Mais le pire est la compétence immoblière reconnue a la SGP. Alors que le conseil régional lutte depuis es années, à travers son schéma régional, pour encadrer l’étalement de l’agglomération et la rééquilibrer, une large partie du territoire régional va lui échapper puisque la SGP aura la main sur une bande de près d’un kilomètre autour de ses voies. L’Etat bat en brèche le schéma régional élaboré par les élus franciliens pour dominer à nouveau la région.
Les disciplines
Le Japon produit par OGM un riz plus productif
Selon le BE Japon, des chercheurs de l’université de Nagoya ont produit un riz modifié porteur d’un gêne permettant de presque tripler le nombre des embranchements où se forment les grains de riz sur chaque plant. Des applications pourraient être développées pour le blé ou le maïs.
Langues : Pistes pour une validation A2
Voici une sélection de sites pour réfléchir à la validation A2 au brevet, mais aussi pour réfléchir aux modalités et à la mise en place des groupes de compétences en seconde et des tests pour former ces groupes en anglais, allemand, espagnol, et italien. Il y a aussi des pistes qui peuvent servir dans toutes les langues.
Musique : Un blog au service des élèves : Musiblog de Pierre Gury
Si vous n’avez jamais entendu chanter des ados, voilà une bonne adresse. Pierre Gury est professeur d’éducation musicale dans un collège situé en zone urbaine, à une dizaine de km de Metz. Son blog accompagne ses cours et, c’est plus rare, suit les anciens élèves. Certains entament une carrière de chanteur.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
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