Par François Jarraud
L’annonce progressive de la pandémie grippale a ouvert l’opportunité pour l’Ecole française d’affronter ses insuffisances. A quelques semaines de la rentrée, l’occasion semble perdue.
Le rendez-vous raté ce n’est certainement pas celui de la pandémie. Si l’on en croit l’OMS, si l’on suit les préparatifs des autres pays, on ne peut plus douter que la pandémie soit massive. Le gouvernement français se garde bien de donner des chiffres mais on peut craindre, comme au Royaume-Uni et aux Etats-Unis qu’un quart ou plus de la population soit touché. La montée en flèche de la grippe à la Réunion dès la rentrée, spécialement dans les zones les plus fraiches de l’ile, a donné un avant goût de la capacité de ce virus à s’épandre. Aucun plan national ne pourrait stopper une pandémie sur laquelle on a encore beaucoup à apprendre. Les fermes mesures annoncées par Luc Chatel rassurent probablement le public. Mais on a vu ce qu’il en était à la Réunion de leur application… Quand Alain Bouvier prédit une désorganisation profonde du système éducatif, il ne manque pas d’arguments.
Le premier rendez-vous raté avec la grippe c’est certainement celui de l’éducation à la santé. Certes le plan gouvernemental prévoit l’apprentissage des gestes barrières à la pandémie. Mais l’apprentissage restera théorique tant la situation sanitaire réelle des établissements (bien des enquêtes l’ont établi) ne permet pas sa mise en application concrète. Comment, par exemple, dans un établissement ordinaire, chaque élève pourrait-il passer 30 secondes à se laver les mains quand on sait qu’il n’y a souvent qu’un seul lavabo pour 100 ou 200 élèves ? Avec quel produit d’ailleurs le faire ? Comment obliger les élèves à se moucher dans du papier quand on ne dispose pas de stocks ? Comment mettre en quarantaine un élève quand l’infirmière est sur 2 ou 4 établissements ? Comment apprendre à éternuer avec retenue quand le crachat est banal ? La faute n’en revient pas à Luc Chatel. Elle vient de loin, de l’opposition drastique que notre culture scolaire fait entre esprit et corps, qui nous amène à mépriser l’entretien du second. Si, au Canada, on considère qu’il ne faut pas fermer les établissements parce que le faire serait se priver de l’opportunité d’éduquer les élèves aux règles de prévention sanitaire, c’est sans doute parce que celle-ci est déjà correctement enseignée. Rien n’est mieux préparé à la transmission des germes que nos classes françaises. Est-il encore temps de faire quelque chose ? Pourra-t-on en quelques jours inverser les comportements et modifier les équipements ? Et mieux se préparer à d’autres pandémies.
Ce ne serait que pour rencontrer l’autre rendez-vous manqué : celui de l’école et de sa communauté. Alors qu’on peut prévoir des absences massives d’enseignants et d’élèves pendant probablement 12 semaines, est-il encore temps d’organiser la continuité pédagogique ? Certes il y aura les cours transmis par radio et télévision. Mais ça ne saurait remplacer un véritable accompagnement scolaire construit par les enseignants au profit de leurs élèves. La pandémie offre ainsi la possibilité de lier chaque établissement à sa communauté, de nouer des liens avec les parents, d’intégrer l’Ecole dans son milieu humain. Jamais le besoin d’accompagnement scolaire n’a été aussi fort. Pour de nombreuses raisons, on voit mal le système arriver à mobiliser des « professeurs référents » au rôle énigmatique. Parce que notre Ecole est ce qu’elle est la pandémie grippale pourrait marquer le pays davantage que nos voisins.
Les TICE sont nécessaires face à la pandémie
« Il y a quelques années encore, on aurait jamais pu avoir des discussions autour des Tice ». Jean-Michel Fourgous, chargé par F Fillon de promouvoir les TICE, conclue par cette phrase un entretien publié par Libération. Il y demande un milliard d’euros pour que l’Ecole française rattrape son retard en la matière. De l’étude des Landes au plan Fourgous, effectivement les Tice ont investi le débat français sur l’Ecole comme elles ne l’avaient pas fait depuis les années 1980. Or la pandémie grippale devrait accélérer ce phénomène et mettre en évidence aux yeux des enseignants comme des parents l’urgence à les intégrer vraiment dans la vue des établissements.
Sur ce point, l’expérience américaine est éclairante. Alors que nous sommes confrontés au développement de la pandémie, les Etats-Unis ont eu la chance relative d’avoir été frappés par une première vague au printemps dernier avant de voir venir en septembre la seconde. Il faut lire dans Education Week le souvenir qu’en ont gardé les chefs d’établissement et les décisions qu’ils ont prises pour faire face à cette rentrée.
L’urgence a permis d’ouvrir bien des barrières et on trouve dans les recommandations fédérales diffusées fin août des conseils impensables quelques mois plus tôt. Ce que disent les proviseurs américains c’est que seules les Tice peuvent permettre à un établissement de continuer à fonctionner en temps de pandémie. A condition que l’établissement s’y soit préparé. Ainsi les établissements ont appris à demander aux élèves leurs adresses électroniques et celles des parents. Ils ont appris à l’avance au personnel et aux élèves à utiliser les outils de communication électronique. Ils se sont assurés disposer de ces outils de mise en ligne des leçons et de diffusion et ramassage des travaux. Certains ont même stocké 5 jours de leçons prêts à être mis en ligne.
Comment tout cela a été mis en route ? Alors même que le pays traverse une crise économique qui frappe de nombreux districts scolaires, la solution a été trouvée par l’Etat fédéral en partenariat avec des entreprises privées comme Apple, Microsoft, Google, Pearson etc. Elles ont accepté de prêter des solutions logicielles de travail collaboratif. C’ets le cas par exemple de Curriki , un site communautaire qui a invité ses membres à partager leurs ressources éducatives. Au final, quand la grippe disparaîtra, resteront des répertoires de ressources, des outils logiciels et, mieux encore, une population d’enseignants et d’élèves habitués à les utiliser.
Alors qu’en France on semble prêts à l’intégration des Tice, il y a avec la grippe une sorte d’urgence qui exige plus rapidement encore des initiatives.
Le milliard de Fourgous
http://www.liberation.fr/societe/0101590349-il-faut-investi[…]
Les recommandations fédérales
http://www.ed.gov/admins/lead/safety/emergencyplan/pandemic[…]
Un proviseur
http://www.edweek.org/ew/articles/2009/08/07/37munk.h28.html[…]
Un barcamp pour maintenir la continuité pédagogique ?
Les TIC vont-elles sauver la continuité pédagogique menacée par la pandémie grippale ? Ou la grippe va-t-elle (enfin !) sauver les TICE ? Autour de cette alternative, une cinquantaine de représentants d’entreprises, d’éditeurs, de communautés enseignantes participaient le 16 septembre à Paris à un « barcamp » à l’appel de Silicon Sentier, en partenariat avec le pôle de compétitivité Cap Digital, la FING, le CRI, Paris Montagne, les Clionautes, Education & Territoires et le Café Pédagogique, avec le soutien de la Région Ile-de-France et sous le haut patronage du Secrétariat d’Etat chargé de la Prospective et du Développement de l’Economie numérique. Une journée d’échanges pour travailler sur les outils qui permettraient de nourrir la relation profs – élèves rompue par le virus grippal, envisager les contenus et surtout montrer et partager les savoir faire.
Barcamp education
http://barcamp.pbworks.com/educationcamp
La MAIF ouvre son site de soutien scolaire à tous les élèves
Le site d’assistance scolaire personnalisée (ASP) de la Maif sera désormais accessible gratuitement à tous les élèves, annonce l’assureur. Pour lui, « cette décision contribue à l’effort national déployé dans le cadre de la pandémie grippale ». L’ASP est un outil de révision comprenant l’approche des notions au programme, des tests interactifs et des sujets d’examen. Un point parait adapté à la pandémie : la possibilité pour un enseignant d’inscrire ses élèves et de les guider et accompagner vers des exercices.
Le site d el’ASP
http://www.assistancescolaire.com/
Luc Chatel a présenté le 18 août le plan gouvernemental de lutte contre la pandémie grippale. Au plan officiel publié au B.O. spécial du 18 décembre 2008 s’ajoutent deux circulaires envoyées aux recteurs le 30 juillet et aux chefs d’établissement le 19 août. Elles établissent un calendrier d’actions.
Dès la rentrée, des brochures seront distribuées aux familles pour expliquer les raisons d’une éventuelle fermeture d’établissement et présenter les gestes pour se protéger. Les élèves, de la maternelle à la terminale, seront informés de ces gestes, comme se laver les mains plusieurs fois par jour pendant 30 secondes. « Les responsables des écoles et des établissements scolaires se sont préparés à gérer les cas groupés » affirme le ministère. La circulaire qui leur est adressée se limite à demander la présentation des « gestes barrières ». Si le chef d’établissement constate chez plusieurs élèves des symptômes grippaux, « le directeur d’école ou le chef d’établissement en informe les autorités sanitaires locales. En attendant leur prise en charge médicale, il fait placer les élèves concernés dans un lieu écarté des activités collectives et prévient leurs parents. Il avertit également l’ensemble de la communauté éducative (parents, élèves, personnels) de la situation et des mesures mises en œuvre pour éviter la propagation du virus ».
« Lorsque trois cas de grippe A seront signalés dans une même classe en moins d’une semaine », l’établissement sera fermé a annoncé Luc CHatel le 16 août. Mais le dossier de presse précise que la fermeture est décidée par le préfet « au cas par cas ». Dans ce cas, « la continuité pédagogique sera maintenue ». Le ministère a prévu la diffusion sur France Culture de 288 heures d’émission éducatives et sur France 5 de 264 heures. Cela représente 5h30 par jour, 4 jours par semaine durant 12 semaines. « Pour les collèges et les lycées, des enseignants référents assureront des permanences dans l’établissement ». Ils seront en contact avec les élèves et assureront le relais avec les enseignants. Enfin « l’académie en ligne » proposera des cours pour tous les niveaux sur Internet.
Faut-il fermer ou non les établissements ? Les opinions sont partagées. Le ministère estime que la fermeture peut ralentir la pandémie, les jeunes n’étant plus confinés ensemble. Ainsi chaque année les vacances d’hiver limiteraient la transmission des maladies. L’Europe préconise de laisser les écoles ouvertes. Elle estime que les gardes improvisées faciliteront la transmission du virus. Mais elle craint surtout les conséquences économiques des fermetures d’école. Obligés de garder leur enfant, les parents s’arrêtent de travailler.
A l’automne, une campagne de vaccination aura lieu.
Le plan ministériel
http://www.education.gouv.fr/cid24881/grippe-a.html
Dossier de presse
http://media.education.gouv.fr/file/Info_grippe/27/9[…]
Le dispositif
http://www.education.gouv.fr/cid45588/grippe-a-disposi[…]
Note recteurs
http://media.education.gouv.fr/file/Info_grippe/27/9/I[…]
Note directeurs
http://media.education.gouv.fr/file/Info_grippe/82/5/g[…]
Brochure pour les parents
http://media.education.gouv.fr/file/Info_grippe/27/4/I[…]
Fermer les classes
http://fr.news.yahoo.com/4/20090815/tts-france-grippe-[…]
Europe et France
http://www.touteleurope.fr/fr/actions/social/sante-publ[…]
Le dossier pandémie grippale
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/Grippe.aspx
Ressources pour les enseignants
http://www.pmev.fr/articles.php?lng=fr&pg=4483
Ressources pour les enseignants
http://www.ac-reunion.fr/index.php?id=info-grippe
Les instructions officielles au B.O.
Le B.O. du 27 août publie trois circulaires définissant le rôle des enseignants, l’organisation des établissements et le rôle des personnels de santé.
Les enseignants sont invités à présenter les « gestes barrières » (se laver les mains, utiliser un mouchoir jetable) aux élèves « dans les tout premiers jours de la rentrée scolaire ». Les chefs d’établissement organisent ces présentations. « Il est essentiel que les élèves et les personnels des établissements aient accès à des installations sanitaires propres et pourvues en produits hygiéniques adaptés : savon liquide, essuie-mains jetables ou souffleries », des conditions rarement réalisées jusque là, mais qui ne dépendent pas de l’Etat.
Une circulaire indique la conduite à tenir dans les établissements. Le texte insiste sur la nécessité de « sensibiliser les élèves, leurs parents et les membres du personnel à la responsabilité individuelle de chacun en matière de limitation de propagation du virus ». Il s’agit d’apprendre les mesures de protection : éviter les contacts rapprochés, se laver fréquemment les mains avec du savon ou une solution hydro-alcoolique, s’essuyer les mains avec du papier jetable, tousser dans le pli du coude et non dans sa main, utiliser des mouchoirs en papier jetables, nettoyer avec soin les poignées de porte et les rampes d’escalier. » Des sessions d’information des élèves devront être aménagées au sein de l’emploi du temps de la première semaine de rentrée » demande la circulaire. L’établissement invitera aussi les parents d’élèves « à envisager des modes de garde adaptés » c’est-à-dire sans garde collective : celle-ci pourrait renforcer l’épidémie.
Enseignants et élèves malades. Les élèves ou personnels malades « doivent être immédiatement isolés du reste de la communauté scolaire » tout en restant sous la surveillance d’un adulte ;
– l’école ou l’établissement à la responsabilité de contacter les parents pour organiser la prise en charge médicale de l’élève par le médecin traitant (le recours au centre 15 étant réservé aux urgences médicales) et le retour à domicile dans les plus brefs délais ;
– dans l’attente du retour à domicile, les élèves ou membres du personnel malades doivent être isolés du reste de la communauté scolaire, dans toute la mesure du possible dans un local, idéalement l’infirmerie de l’établissement pour les établissements du second degré, tout en restant sous la surveillance permanente d’un adulte. « Il peut être utile, dans ce contexte particulier, de munir les élèves malades d’un masque anti-projection (dit masque chirurgical) jusqu’au retour à domicile ». L’établissement a la charge de signaler le cas à l’IEN (pour le primaire) ou à l’Inspection académique (secondaire). « Le chef d’établissement informe de son signalement le conseil général dans le cas d’un collège ou le conseil régional dans le cas d’un lycée ». Il doit aussi informer les établissements voisins.
Dans les cas groupés. Quand il y a au moins 3 cas en même temps dans même classe ou dans des classes différentes avec des activités partagées, le directeur d’école ou le chef d’établissement doit procéder à un nouveau signalement et informer les familles des élèves et les personnels. « afin, en particulier, de conseiller aux personnes avec des facteurs de risque d’aller consulter un médecin dans les délais les plus brefs ».
Fermeture des écoles et des établissements. Elle ne peut être envisagée que localement par le préfet. La réouverture ne peut avoir lieu que après 6 jours et un nettoyage des locaux. « Les élèves et les adultes qui ne présentent aucun symptôme ou qui, ayant été atteints par la maladie, sont à la fin de la période de contagiosité, soit sept jours après l’apparition des premiers symptômes, peuvent réintégrer l’établissement scolaire (Il est rappelé que cette réintégration n’est pas soumise à la production d’un certificat médical).
La publication de ces textes se fait deux semaines après la rentrée à la Réunion, où près de 7 000 cas sont recensés, alors qu ele ministre reçoit , le 28 août;, les syndicats à ce sujet.
L’encart au B.O.
http://www.education.gouv.fr/pid22865/encart-[…]
Dossier : La grippe et l’Ecole
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/Grippe.aspx
Une circulaire définit la continuité pédagogique en cas de pandémie
La circulaire précise l’organisation de la continuité pédagogique en cas de fermeture locale ou générale de classes. Le texte définit trois situations en cas de pandémies. La première concerne les élèves vulnérables qui seront suivis par leur enseignant référent.
Le deuxième cas concerne les fermetures locales de classes ou d’établissement. Dans ce cas, « il appartient à chaque enseignant, dans le cadre de la liberté pédagogique et parce qu’il est le mieux à même de juger des besoins de ses élèves, de proposer les contenus appropriés, en fonction des moyens disponibles et des dispositifs décrits précédemment » et à assurer els rattrapages nécessaires au retour de l’élève. Pour les écoliers « un ensemble de travaux à faire à la maison doit être prévu pour tous les élèves concernés et leur être remis le plus rapidement possible dès connaissance de l’avis de fermeture de la classe ou de l’école. Il peut s’agir de recherches à effectuer à la maison, de lectures, d’exercices d’entraînement, principalement en français et en mathématiques, en prenant notamment appui sur les manuels disponibles dans l’école et sur les banques d’exercices disponibles ». Pour les collégiens et lycéens, « il appartient à chaque professeur d’assurer la continuité pédagogique des cours de sa discipline ». Il pourra s’appuyer sur l’ENT local, le site de l’établissement et les manuels scolaires ou encore « si le site de l’établissement est indisponible, et pour les élèves ne disposant pas d’accès à internet » de travaux à faire à la maison.
Dans le cas de fermetures globales, « le directeur et les maîtres assurent le lien avec les parents ». Dans le secondaire, des enseignants référents assurent des permanences dans l’établissement. « Dans cette hypothèse, des enseignants « référents », dans les établissements du second degré, assureront des permanences dans chaque établissement. Ils serviront d’intermédiaires entre les élèves et leurs enseignants, en utilisant internet ou le téléphone, afin d’assurer un suivi du travail demandé ».
Circulaire ministérielle
http://www.education.gouv.fr/cid48773/meng0920410c.html
Le plan officiel ignore les enseignants à risque
Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a défini le 10 septembre les priorités pour la vaccination contre le virus H1N1. Les femmes enceintes sont la catégorie la plus à risque. Ce n’est pas le cas des scolaires. Il relève que « la maladie affecte principalement les sujets âgés de 5 à 50 ans », les personnes agées de plus de 65 ans sont moins touchées : leur mémoire immunitaire garderait trace d’un virus antérieur proche de H1N1. « La létalité de la grippe H1N1 apparaît actuellement modérée, proche de celle de la grippe saisonnière » souligne le HCSP. Mais « les femmes enceintes constituent un groupe particulièrement à risque ».
Le HCSP demande donc que les vaccins soient administrés, après le personnel médical, dans l’ordre de priorité, aux femmes enceintes à partir du début du 2d trimestre, à l’entourage des nourrissons (pour réduire la transmission aux nourrissons), aux nourrissons âgés de 6 à 23 mois avec facteurs de risque, aux personnés de 2 à 64 ans avec facteur de risque, aux nourrissons de 6 à 23 mois sans facteur de risque, aux personnes de plus de 65 ans avec facteur de risque, aux sujets de 2 à 18 ans sans facteur de risque (pour réduire la transmission), et enfin aux sujets âgés de 19 ans et plus sans facteur de risque.
Les pathologies à risque sont les affections broncho-pulmonaires chroniques, les cardiopathies congénitales, insuffisances cardiaques graves, les néphropathies, les accidents vasculaires cérébral invalidants, myopathie, épilepsie, les drépanocytoses, le diabète non équilibré, les personnes en immunodépression.
Plus que d’autres catégories de la population, les enseignants seront au contact du virus durant la pandémie. La question de la protection des enseignants « à risque » , et particulièrement des enseignantes enceintes, va se poser. Certains pays ont commencé à les retirer provisoirement des classes. C’ets le cas par exemple, au cas par cas, au Québec. En France le ministère invite les enseignants des catégories menacées à se faire connaître. Au risque de se trouver dans les semaines à venir devant des drames humains.
Communiqué HCSP
http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/hcspa20090907_H1N1.pdf
Pas de retrait préventif des femmes enceintes
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2009/09[…]
Le dossier pandémie grippale
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/Grippe.aspx
Didier Jourdan : « La grippe A est une opportunité éducative »
Est-il encore temps ? Le 26 août, le Café estimait qu’à l’occasion de la pandémie, l’Ecole avait manqué deux rendez-vous : celui de l’éducation à la santé et, à travers la continuité éducative, celui de s’inscrire dans sa communauté. Pour Didier Jourdan, spécialiste de l’éducation à la santé, il est encore temps. » L’enjeu clé n’est pas technique, il est citoyen : faire preuve de solidarité et de responsabilité. »
« La grippe A est un objet partagé par tous » estime-t-il. « Cet événement qui touche toute la communauté nationale est un support permettant d’approfondir la question du « vivre ensemble », de travailler les liens sociaux et tout spécifiquement ceux avec les plus vulnérables ». Et pour cela, pour D Jourdan, les Tice peuvent être un vrai appui. « Les TICE ne permettent pas seulement une transmission verticale d’une information mais également la création de liens horizontaux ».
Lire l’entretien avec D. Jourdan
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2009[…]
Son manifeste
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Documents[…]
En Angleterre et aux Etats-Unis on mise sur la continuité
Le Royaume-Uni s’attend à une pandémie brutale. Le gouvernement a émis des recommandations aux établissements scolaires (qui sont sous l’autorité des pouvoirs locaux). Il recommande la fermeture mais délègue aux chefs d’établissement le pouvoir de fermer. Ils ont donc l’obligation de préparer un double scénario : que faire en cas de fermeture et dans le cas où l’établissement reste ouvert en perdant une partie de son personnel. Ils doivent préparer un lieu d’isolement des élèves malades et organiser des moyens de contact avec les parents.
Les recommandations du gouvernement fédéral américain concernent essentiellement l’accompagnement scolaire des élèves malades. Le texte rappelle les obligations scolaires des Etats. Par suite les enseignants doivent prévoir pour 12 semaines des séquences d’enseignement à distance diffusées sur Internet ou sur des supports classiques. La tâche est facilitée par le fait que de nombreux districts scolaires ont déjà des cours sur Internet.
UK recommandations
http://www.teachernet.gov.uk/_doc/13524/Shortversionofg[…]
Etats-Unis : plan fédéral
http://www.ed.gov/admins/lead/safety/emergencyplan/pand[…]
Grippe : Le H1N1 va-t-il moderniser l’Ecole ?
H1N1 va-t-il permettre à l’école du XXIème siècle d’apparaître ? C’est le scénario que dresse Alain Bouvier, ancien recteur et membre du Haut Conseil de l’Education. Pour lui, la pandémie grippale aboutira à un phénomène « sans précédent dans l’histoire de l’Education nationale ». Les fermetures massives et longues d’établissements amèneront les familles à prendre en charge l’éducation des enfants directement. Cette décentralisation intégrale laissera des traces durables. Une nouvelle Ecole en sortirait.
Lire la tribune d’Alain Bouvier
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/2009/g[…]