Dans un entretien accordé au Monde, le ministre de l’éducation nationale présente son action sous deux axes. En premier, la lutte contre les inégalités sociales. En second , la réforme pédagogique. Deux logiques qui selon lui, et il est vrai selon Pisa, se marient.
« Les mesures prises depuis dix-huit mois convergent toutes vers la création d’une école plus juste : la priorité au primaire avec le « plus de maîtres que de classes » et le recentrage de la formation continue des enseignants sur les fondamentaux ; la réforme des rythmes scolaires, qui donne une matinée de plus pour apprendre à lire et des activités périscolaires gratuites à beaucoup plus d’enfants ; des services de tutorat numérique ; la refondation de l’éducation prioritaire, où nous changeons d’échelle », annonce d’emblée Vincent Peillon dans Le Monde.
Le ministre de l’éducation nationale souligne aussi sa volonté d’une réforme pédagogique. « Si les enseignants sont eux-mêmes l’objet d’évaluations-sanctions, leurs propres pratiques d’évaluation s’en ressentiront forcément. Ma mission de ministre est de faire avancer de front ces deux chantiers. Il n’est pas possible de réussir à l’école sans sérénité, sans plaisir, sans confiance et sans motivation. Alors arrêtons d’opposer plaisir et effort. On peut être plus exigeant lorsque les élèves prennent du plaisir à apprendre que lorsqu’ils souffrent ».