Sylvestre Huet, journaliste scientifique de Libé, a mis en ligne, sur son blog « Sciences2 », une nouvelle tribune du « Groupe reconstruire la formation des enseignants » (GRFDE). Dans ce texte, le GRFDE analyse les conséquences du projet que semble retenir le gouvernement (deux années de master avec concours en fin de M1) sans soumettre ce choix au débat parlementaire.
Il y pointe notamment :
– le risque très sérieux d’un affaissement de la formation académique,
– celui d’une qualification didactique et pédagogique superficielle,
– la disparition de la recherche (des ersatz de masters),
– le maintien de la crise du recrutement,
– celui d’une masse de « reçus-collés »,
– la mise en place d’un système ubuesque où il y aurait deux masters, un master « gagnants » (pour les reçus), un master perdants (pour les collés) et deux dispositifs de formation en M2, le tout pour un coût très élevé (bien supérieur à celui du projet du GRFDE). Il critique la croyance dans les vertus formatrices des épreuves dites « professionnelles » qui sont envisagées pour les prochains concours.
Il définit finalement quelques grands axes autour desquels pourraient se re-construire vraiment la formation des enseignants dévastée par la politique de la droite. Axes qui ont inspiré les sept amendements proposés par le GRFDE.