Par François Jarraud
Formation des enseignants : « La situation actuelle semble la pire » affirme le rapport Jolion …
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Debarbieux remet un rapport sur le harcèlement à l’école l Les Rased premières victimes des suppressions de postes dans le primaire ? l Ou les maîtres formateurs ? l Des parents mènent campagne pour défendre leur école l La loi sur la mobilité des fonctionnaires transmise au Conseil constitutionnel l Etats-Unis : L’éducation victime de la nouvelle coupe budgétaire l Participez à l’enquête lecteurs du Café ! l Attention! Vacances….
230 000 jeunes courent contre la faim l Le collectif « pas de bébés à la consigne » prépare une nouvelle action.
Les sujets du bac 2011 sont sur Internet l Participez au 4ème Forum des enseignants innovants
Tout sur les métiers de l’éducation à l’UPEC.
Eduquer et former…
L’inquiétant rapport de la CNCDH.
Les Trente glorieuses sont devant nous l Chefs de travaux : Un site rénové l Comment effacer des informations me concernant sur un moteur de recherche ?
Formation des enseignants : « La situation actuelle semble la pire » affirme le rapport Jolion
« Le système actuel met les étudiants en situation d’échecs par accumulation de contraintes au lieu de les mettre en situation de réussite. ». Cette phrase pourrait être tirée d’une plateforme revendicative, mais elle est extraite du rapport d’étape sur la masterisation des enseignants que vient de remettre Jean-Michel Jolion, président du comité Master, à Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur. Dans une présentation de la situation très synthétique (12 pages), le rapport insiste sur un point connu de tous les étudiants : que vaut un master de ce type (et sa formation) pour les étudiants qui n’ont pas le concours d’enseignant (la majorité) ?
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L’Éditorial de Marcel Brun
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La plupart sont des femmes. Il faut voir leur bonheur de cette parole enfin prise, dans les allées désertes ou sur les ronds-points des zones périphériques embouteillés de hordes de consommateurs empêchés, mais manifestement compatissants. Surprises elles-mêmes de cette sympathie soudaine, elles si souvent invisibles derrière leur uniforme frappé du logo de la marque du distributeur qui les emploie. Et fières de ce collectif manifeste, au point de libérer l’émotion : « Comment voulez-vous que j’y arrive, avec mes deux enfants ? » explique avec force Elisa aux micros tendus.
On imagine sans peine Kévin ou Samira, levés tôt pour rejoindre le centre de loisirs du matin, histoire de pouvoir attendre en sécurité l’heure de l’école, ou passant la fin de l’après-midi devant leurs écrans, en attendant le retour de leur mère retenue jusqu’à vingt heures par l’ouverture contrainte du soir. Quand ce n’est pas le recours aux voisins pour faire la soudure du samedi, jour d’affluence pour lequel il est si difficile de ne pas répondre aux pressions de l’employeur… « Ce qui est le pire, avec ces contrats de travail à temps partiel, c’est l’amplitude des journées avec les coupures non-payées de l’après-midi, où j’ai le choix entre perdre trois heures dans la zone commerciale ou faire deux fois une demi-heure de transport pour rentrer à la maison faire le repassage en retard ».
A l’heure où les propositions de modifications des rythmes scolaires vont être rendues publiques, ce mouvement social plutôt rare dans ces professions rappelle crûment la quadrature du cercle : comment dissocier les questions de l’organisation du temps des adultes avec celles des temps de l’Ecole ? « Quand on gagne comme moi 1050 euros, tout compris, la moindre des dépenses est une angoisse. Avec le sentiment de ne pas être à la hauteur pour mes enfants, de ne pas avoir assez de temps et d’énergie à leur consacrer… De ne pas pouvoir faire face… ».
Alors, quoi d’étonnant à voir les sourires de ces nouvelles porteuses de drapeaux, contrastant avec le sourire crispé du chargé de communication du grand groupe de distribution, peinant à justifier que les milliards promis aux actionnaires ne puissent subir une petite coupe au bénéfice de ses employés ? La prochaine fois que vous croiserez Elise, à la sortie de l’Ecole ou à la caisse du supermarché, demandez-lui des nouvelles. Kévin et Samira ne s’en porteront que mieux.
Marcel Brun
Debarbieux remet un rapport sur le harcèlement à l’école
Éric Debarbieux, président du Conseil scientifique des états généraux de la sécurité à l’école, a remis à Luc CHatel le 12 avril un rapport sur le harcèlement à l’école. « En s’appuyant sur de nombreuses auditions, cette étude fait un point sur la connaissance, au niveau international, des phénomènes de harcèlement à l’école, dont le récent rapport UNICEF France a montré l’importance au niveau de l’école primaire française. Il met également en évidence la nécessité d’une politique nationale sur un sujet encore tabou en France et sur lequel l’ensemble de la communauté éducative doit aujourd’hui se mobiliser, à l’instar des dynamiques initiées dans plusieurs pays développés », explique le ministère. Selon lui, le rapport « fait de nombreuses propositions concrètes, structurées autour de quatre thèmes : connaissance et reconnaissance du harcèlement entre pairs, formation et intervention, mobilisation collective, prévention et sanction ». Il sera rendu public avant le 2 mai , date d’ouverture des assises nationales sur le harcèlement à l’école.
Les Rased premières victimes des suppressions de postes dans le primaire ?
Selon la Fnaren, l’association qui regroupe les enseignants des Rased, ces réseaux d’aide aux élèves en grande difficulté, dans certains départements les suppressions de postes dans l’enseignement primaire sont en train de créer des déserts pour l’aide spécialisée. Enfants, parents et enseignants vont en être vitimes.
« L’école ne sera pas en mesure d’aider tous les élèves », prévient Christiane de Nicola, porte-parole de la Fnaren. D’abord géographiquement car dans certains départements les inspections académiques ont ciblé les Rased. « A certains endroits on constate une volonté délibérée de faire disparaître les Rased », poursuit-elle. Ainsi dans le Pas de Calais, 36 postes Rased sont supprimés (20 E et 16 G). A la rentrée il ne restera plus que 70 postes de rééducateurs (G). En 2005, il y en avait 145 occupés et 156 en tout. « Il sera impossible d’aider tous les enfants qui en ont besoin », prévient-elle. « On travaillera avec 40 élèves et on laissera les autres en liste d’attente ». La Fnaren craint aussi que la situation se détériore plus vite en zone rurale. Mais dans d’autres départements, comme les Charentes maritimes, les Rased ne sont pas touchés.
Vers qui les parents pourront-ils se tourner ? « Vers personne », estime C de Nicola. « On travaille avec des enfants que la situation scolaire met en difficulté. Par exemple des enfants qui ont des difficultés avec la temporalité. Or celle-ci est nécessaire pour les apprentissages scolaires : à l’école il faut faire appel aux étapes antérieures et situer ce qu’on a fait dans un projet d’avenir. On s’adresse à des enfants qui ont besoin d’apprendre les codes de l’école. Or cela n’est pas travaillé en CMPP ou par les orthophonistes. Si on supprime les Rased, on n’a rien d’autre à proposer à ces enfants ».
Le RASED est une équipe composée de 3 types de personnels : psychologues scolaires ; enseignants chargés des aides spécialisées à dominante pédagogique (également appelés «maîtres E») ; enseignants chargés des aides spécialisées à dominante rééducative (également appelés «rééducateurs» ou «maîtres G»). Ils travaillent sur un secteur plus ou moins important d’écoles. Les enseignants alertent le RASED lorsqu’un élève rencontre des difficultés importantes pour lesquelles les aides mises en place par les maîtres ne sont pas opérantes. L’équipe du RASED analyse la situation avec l’enseignant afin de déterminer la nature de la difficulté, les besoins de l’élève, et orienter vers l’aide la plus adaptée. Lorsqu’une aide spécialisée s’avère nécessaire, l’enseignant spécialisé construit un projet d’aide pour et avec l’enfant auquel sont associés le maître de la classe, les parents et les partenaires extérieurs.
Avec les RASED, défendre l’idée d’école démocratique
Ou les maîtres formateurs ?
Les maîtres formateurs et les conseillers pédagogiques sont devenus des variables d’ajustement pour les inspections académiques, nous dit Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp. Le syndicat signale un rabotage en règle des décharges de maître formateur (MF). Ainsi dans le Rhône, avec 40 postes de MF on va créer 10 postes ordinaires. En Seine maritime, la moitié des postes disparaissent, une école d’application est fermée. Dansz le 64, c’est 20 postes et 2 écoles. « Comme les inspecteurs d’académie ont une équation cornélienne à résoudre, ils ont vu dans les MF une nouvelle réserve de poste du fait des décharges (un quart temps par MF). C’est d’autant plus facile qu’il y a peu de places au prochain concours et donc moins besoin de MF ».
Pour le secrétaire général du Snuipp, cela montre que le ministre fait peu cas de la formation des enseignants ». Une situation que le syndicat entend changer avec sa journée d ‘action du 18 mai. « Le rapport de la Cour des comptes, celui du Conseil d’analyse stratégique ont montré que l’école primaire est abandonnée au point de vue de son budget et de l’absence de projet éducatif. C’est le cri que l’on veut porter le 18 mai : il faut redonner la priorité à l’école primaire ».
Des parents mènent campagne pour défendre leur école
« Il ne faut pas fermer ma classe de grande et moyenne section de l’Ecole Maternelle Andersen ». A Trouville sur mer, les parents de l’école maternelle Andersen utilisent la vidéo sur Internet pour défendre le maintien d’une troisième classe avec 66 enfants. Des classes de maternelle avec plus de 30 élèves cela semble impossible. Mais voilà parmi les enfants inscrits, 9 auraient moins de 3 ans…
Les vidéos de l’école Andersen
La loi sur la mobilité des fonctionnaires transmise au Conseil constitutionnel
Par une décision du 4 avril, le Conseil d’Etat a reconnu valable la question préalable de constitutionnalité déposée par la CGT et la FSU à propos de la loi sur la mobilité des fonctionnaires. Cette loi permet de mettre des fonctionnaires d’abord en disponibilité d’office puis éventuellement de les licencier en cas de réorganisation d’un service. « L’arrêt du Conseil d’Etat pointe en particulier le manque de consultation des instances paritaires avant toute décision de réorientation de chaque fonctionnaire ainsi que le nécessaire examen de la situation particulière des représentants élus du personnel », note la FSU.
Etats-Unis : L’éducation victime de la nouvelle coupe budgétaire
Un accord de dernière minute a évité le 8 avril la faillite de l’Etat fédéral. Mais l’éducation en paie les frais. Le budget de l’éducation passe de 70 à 68 milliards de dollars. Parmi les programmes éliminés on trouve de nombreux programmes d’aide à l’ apprentissage de la lecture comme Striving Readers et LEAP ou Smaller Learning Communities.
Selon Education Week, de nombreux districts scolaires sont déjà en difficulté. Le magazine cite le comté d’Orange en Virginie où le programme de sport après l’école est supprimé. A Saint Louis, Missouri, le district scolaire a carrément supprimé tous les transports scolaires. A Duval (Floride), le sport scolaire disparaît. A San Francisco, la formation des enseignants a été amputée de moitié et l’année scolaire de 4 jours.
Mais l’accord a aussi « sauvé » des programmes que les Républicains voulaient supprimer ou réduire. Ainsi le programme d’aide aux enfants désavantagés (Title I grants to school districts) récupère 700 millions supprimés dans un premier moment. Le programme Race to the Top garde 700 millions également en faveur de l’éducation préscolaire.
Participez à l’enquête lecteurs du Café !
Nous voulons vous connaître. Le Café Pédagogique souhaite mieux connaître ses lecteurs et lance une enquête sur leurs attentes. Depuis sa création, le Café Pédagogique a évolué, s’est étoffé, a ouvert ses pages à de nouveaux thèmes, de nouvelles contributions. Une équipe d’une quarantaine de rédacteurs, partout en France et ailleurs, construit mois après mois, de façon bénévole, le Café Pédagogique, une source d’informations sur l’éducation devenue au fil du temps un modèle de média collaboratif.
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Attention ! Vacances…
Les vacances ont débuté lundi 11 avril en zone C. L’Expresso va perdre de son rythme quotidien pour passer à un rythme hebdomadaire du 18 au 23. Prochaine édition le 15 avril.
230 000 jeunes courent contre la faim
Selon l’ONG Action contre la faim, 230 000 élèves s’engageront le 13 mai dans la course contre la faim. Chaque jeune coureur sera sponsorisé et les sommes recueillies seront versées à Action contre la faim. En 2010 l’ONG a recueilli ainsi près de 3 millions. Chaque jeune participant bénéficie d’une séance de sensibilisation à la lutte contre la faim.
Le collectif « pas de bébés à la consigne » prépare une nouvelle action
« Le ministère n’apporte pas de réponse concrète aux revendications et propositions de notre plan d’urgence », nous déclare le collectif Pas de bébé à la consigne, qui regroupe de très nombreux professionnels de la petite enfance. Reçu le 8 avril au ministère des solidarités (en charge de la famille), le collectif en est ressort déçu. Il réclame toujours l’abrogation du décret du 7 juin 2010 sur les Etablissements d’Accueil des Jeunes Enfants et l’engagement de création de 10 000 places de formation par an en formation de professionnels qualifiés.
Les sujets du bac 2011 sont sur Internet
« Rendre les hommes meilleurs est-ce le but de la politique ? Suffit-il d’être certain pour avoir raison ? Etre libre est-ce n’obéir qu’à soi ? » Il s’agit bien des sujets 2011 de philosophie des bacs généraux et STG. Mais… des sujets de Pondichéry. C’est dans cette ville que débute chaque année le bac. Les sujets de philo, LV1 et histoire-géo des bacs généraux sont en ligne. Ceux de philosophie, LV1 et éco-droit du bac STG également. Les maths et les autres disciplines vont suivre. Voilà de quoi entraîner vos élèves…
Participez au 4ème Forum des enseignants innovants !
L’Ecole n’est pas immobile ! C’est le message que veut faire passer, avec vous, le 4ème Forum des enseignants innovants et de l’innovation éducative.
Avec le soutien du Ministère de l’éducation nationale et de la Région Rhône-Alpes, le Forum invitera, à Lyon les 20 et 21 mai, 100 enseignants sélectionnés sur la qualité de leur projet pédagogique par un jury composé d’associations d’enseignants (Afef, Ageem, APBG, APCEG, APHG,APLV, APSES, Assetec, Clionautes, Cyber Langues, Projetice, Udppc, Usep), de partenaires de l’Ecole (Ecoles Internet, Ligue de l’enseignement, Jeunesse au Plein Air) et du Café pédagogique.
Pourquoi participer au Forum ?
– parce que le Forum bénéficie du soutien du Ministère de l’éducation nationale
– pour faire reconnaître votre travail et permettre à tous de bénéficier de votre expérience
– pour ne pas manquer le SEUL rendez-vous national de l’innovation pédagogique français
– pour sortir de l’isolement et faire partie de la communauté des enseignants innovants
– pour participer durant deux jours à un événement où on rencontre des collègues inoubliables
– pour avoir une vision de ce qui se fait de nouveau dans toutes les disciplines au primaire et au secondaire
– pour soutenir l’innovation pédagogique à un moment où ce n’est pas superflu…
– pour travailler avec d’autres associations d’enseignants que l’on connaît mal et renforcer ainsi les liens
Comment participer ?
Vous êtes enseignant ou association complémentaire de l’école ? Vous avez mené un projet éducatif intéressant ? Il vous suffit de remplir le formulaire en ligne sur www.forum-lyon2011.net avant le 30 avril. La participation au concours est gratuite. Si votre projet est retenu, vous êtes défrayé de vos frais de transport et pris en charge les 20 et 21 mai à Lyon. Venez rejoindre la communauté des enseignants innovants !
Faites connaître votre projet et participez au Forum
Redécouvrir le Forum de Dax en 2010
Tout sur les métiers de l’éducation à l’UPEC
L’Université Paris Est Créteil Val de Marne (UPEC) organise une réunion d’information sur les différentes préparations aux des métiers de l’enseignement et de l’éducation samedi 14 mai de 9h30 à 12h 30 dans les locaux de l’IAE sur le Site du mail de Mèches ( métro ligne 8 Créteil Université)
Au programme 4 tables rondes animées avec les enseignants et formateurs de l’IUFM et les responsables pédagogiques des masters sur la préparation au professorat des écoles et aux concours du secondaire (Capes, Capet, CAPLP, capes de professeur documentaliste et CPE).
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
Eduquer et former
C’est une somme sur l’éducation que propose Martine Fournier dans cet ouvrage qui regroupe de nombreuses contributions parues dans Sciences humaines. L’ouvrage présente les grands courants pédagogiques. Il fait le point sur ce qu’on sait des apprentissages, de la transmission et de l’évaluation. Il analyse les figures de l’enseignant d’aujourd’hui et de sa formation. Il s’interroge sur l’avenir du système éducatif français.
Les meilleurs spécialistes participent à l’ouvrage : Nicole Catheline, André Chervel, Marcel Crahay, Éric Debarbieux, François Dubet, Marie Duru-Bellat, Michel Fayol, Georges Felouzis, Benoît Galand, Olivier Galland, Philippe Meirieu, Denis Meuret, Edgar Morin, Agnès Van Zanten, pour n’en citer que quelques-uns.
« L’ouvrage n’a pas la prétention d’embrasser toute l’école », nous a confié Martine Fournier. « Mais récemment beaucoup de nouvelles interrogations ont émergé . Ce livre est particulièrement destiné aux futurs enseignants mais aussi aux professeurs en poste et aux formateurs ». Parmi les disciplines qui renouvellent nos connaissances sur l’éducation, Martine Fournier cite « le développement de la psychologie cognitive qui a changé la focale de nos connaissances. Le paradigme piagétien à été remis en question par des travaux sur le fonctionnement du cerveau, sur les diverses formes d¹intelligence… La sociologie de l’éducation a également produit beaucoup de recherches qui éclairent notre connaissance de l’école aujourd’hui». Eduquer et former propose des mises au point claires et brèves qui s’avèrent particulièrement utiles pour tous ceux qui s’intéressent à l’éducation.
Éduquer et Former. Connaissances et débats en Éducation et Formation sous la direction de Martine Fournier, éditions sciences humaines.
L’inquiétant rapport de la CNCDH
Sarkozy a-t-il ouvert la voie à Le Pen ? Le rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme que publie, en avant-première, Le Monde, montre une banalisation des idées racistes.
« Il semble aux yeux de la plupart des personnes rencontrées qu’un verrou ait sauté dans le discours politique admis ou admissible sur ce sujet. Cela conduit à une certaine banalisation du discours « raciste », xénophobe ou de méfiance à l’égard de l’Autre », écrit le rapport. « Une vision très négative et pessimiste de la société française est largement partagée. Celle-ci rend très difficile l’émergence d’un discours apaisé sur la place et la gestion de l’Autre et de sa différence. La perception d’un individualisme croissant de la population et le raidissement de chacun sur ses positions paraissent rendre de plus en plus compliquée la construction de compromis nécessaires à l’acceptation des différences. Dès lors, c’est la possibilité même du vivre-ensemble qui est questionnée : un sentiment fortement anxiogène qui empêche une projection sereine dans l’avenir ».
Si le sondage réalisé par la CHCDH place les Roms et les Gens du voyage, sans distinction, en tête des communautés non intégrées, les récents propos sur la burqa laissent eux aussi des traces. « Les débats récents autour de la burqa ou du hallal ainsi que les interrogations plus larges sur la place de l’islam dans la société française semblent avoir profondément marqué les personnes rencontrées », affirme le rapport. 56 % des Français se disent d’accord avec l’affirmation selon laquelle « il y a trop d’immigrés aujourd’hui en France » (+ 9 points par rapport à 2009), dont 27 % tout à fait d’accord (+ 5 points). Comme l’année dernière, le degré d’approbation est plus élevé que la moyenne parmi les personnes âgées de 50 ans et plus (63 %), les peu ou pas diplômés (71 %), les catholiques (63 %), les sympathisants de droite (74 %) et ceux qui ne comptent pas ou pratiquement pas d’étrangers dans leur commune (61 %).
L’éducation nationale, dans sa contribution, apporte quelques éclairages sur le racisme dans le système éducatif. « La part et le nombre des actes à caractère raciste, xénophobe ou antisémite recensés en milieu scolaire n’ont pas significativement évolué depuis trois ans. Au cours de l’année 2009-2010, les établissements publics du second degré, où sont scolarisés 4,2 millions de jeunes, ont déclaré en moyenne 11,2 incidents graves pour 1 000 élèves. Parmi ces incidents, environ 5 % ont présenté un caractère raciste, xénophobe ou antisémite. Au total, cela concerne 0,6 incident pour 1 000 élèves ». Cependant le ministère peine à montrer des initiatives d’éducation des jeunes à la lutte contre le racisme. Deux projets d’établissements seulement…
Les Trente glorieuses sont devant nous
Voilà l’ouvrage d’économie destiné au grand public dont les médias vont parler et qui va alimenter la campagne électorale. Karine Berger et Valérie Rabault, deux hauts cadres du privé, y proposent un nouveau cap pour l’économie et l’Etat français, mieux un nouvel avenir.
Les auteurs prennent à rebrousse poil les crédos économiques. Bien loin de critiquer le modèle français, elles le glorifient et lui donnent un avenir. Au lieu d’enterrer le rôle de l’Etat dans l’économie elles le mettent au centre d’un nouveau projet. Tout autant, au lieu de critiquer la croissance et le progrès technique elles vantent la productivité.
Pour les auteurs, la France n’est pas moribonde. Elle peut renouer avec la croissance économique. Celle-ci viendra du progrès technique, sous l’impulsion et avec l’accompagnement d el’Etat. Elles proposent donc un plan de 30 milliards par an sur 3 ans avec des interventions massives dans 5 domaines : l’énergie solaire pour 20 milliards, la santé pour 15, le transport pour 20, l’agriculture pour 3 et enfin l’éducation pour 30 milliards.
Car c’est le savoir qui est pour elles la base de la productivité. Il faut donc investir dans les profs et les enseignements et non dans les locaux scolaires. Mais plus globalement les auteurs plaident pour une réhabilitation du service public et du rôle d l’Etat, pilier du modèle français. Elles invitent aussi à lutter pour l’égalité, à réduire la ghettoïsation de la société et à oser l’ouverture de la France sur le monde. Elles rappellent que le vieillissement de la population imposera d’aller chercher de la main d’œuvre à l’étranger et montrent que c’est une chance à saisir. Elles mettent en évidence la situation paradoxale de la France plus xénophobe et plus soumise à la mondialisation que les autres pays européens.
Dans un pays où le pessimisme est devenu un sentiment très répandu, finalement elles invitent à l’optimisme. Appuyé sur une grande connaissance es réalités économiques, leur programme de renouveau du service public, de recherche de la cohésion sociale et d’affirmation de la volonté de vivre ensemble est presque un manifeste électoral. Un ouvrage à lire avant mai 2012 !
Karine Berger et Valérie Rabault, Les Trentes glorieuses sont devant nous, Editions rue Fromentin, Paris, 2011.
Chefs de travaux : Un site rénové
« Dans l’état actuel, la nouvelle circulaire portant sur la fonction de Chef de Travaux ne répond pas complètement aux attentes des adhérents de notre association », écrit l’Aprotect. « Les Chefs de Travaux ne trouvent pas la reconnaissance de l’investissement important dans leur fonction et encore moins d’une valorisation des personnels exerçant les missions de Chef de Travaux et cela malgré les conclusions du groupe de travail. Pour beaucoup d’entre eux, il s’agirait même d’une régression, au plus d’un recul. » L’Aprotect a rénové son site.
Comment effacer des informations me concernant sur un moteur de recherche ?
Vous avez tapé votre nom dans Google, Bing, ou un autre moteur de recherche. Les informations qui vous concernent nuisent à votre image ou à votre réputation ? La CNIL vous explique comment les faire disparaître.
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