Rémi Boyer – Catherine Terseur
Des pistes pour les profs d’EPS
Dans les numéros précédants, la rubrique « Carrière » vous a également présenté :
Des pistes pour les profs de langues vivantes
Des pistes pour les profs du domaine artistique
Pour tous les profs, les concours ITRF
Ce mois-ci, l’association AIDOPROFS vous oriente vers des liens intéressant les professeurs de sport (du Public ou du Privé) intéressés par d’autres pistes d’évolution professionnelles, qu’elles soient temporaires ou définitives.
Beaucoup d’associations, pour un mois ou pour un an, proposent des postes souvent en CDD, parfois en CDI, souvent en lien avec l’animation sportive et les loisirs :
http://www.loi1901.com/cv/cherche_cv.php?categorie2=Sports[…]
Les collectivités locales et territoriales proposent de nombreux postes tout au long de l’année. Il faut savoir que pour postuler sur un poste d’attaché (catégorie A), l’échelle indiciaire doit être similaire à celle de votre grade actuel (plus ou moins 15%). En général, un certifié peut aller vers un poste d’attaché, un agrégé peut accéder à un poste de directeur territorial. Encore faut-il, bien sûr, en avoir les compétences et être recruté par la collectivité.
Pour rechercher sur les communes :
http://emploi.lagazettedescommunes.com/
Pour prospecter sur les régions et départements :
http://www.territorial.fr/405-offres-d-emploi.htm
http://www.cnfpt.fr/fr/emploi/contenu.php?id=217
http://www.uncdg.com/fncdg/htm/accueil/index.asp
http://www.projetdeterritoire.com/offres-emploi/
La Ligue de l’Enseignement propose souvent des postes en détachements pour enseignants, en lien avec des activités de loisirs, nécessitant parfois une pratique sportive :
http://www.laligue.org/ligue/articles/index.asp?rub=emplois
Le ministère de la Jeunesse et des Sports propose parfois des détachements ou des contrats sous ce lien :
http://www.jeunesse-sports.gouv.fr/ministere_7/concours-recrutement-carriere_1|…]
Ce site à caractère syndical pour les enseignants d’EPS affiche parfois des offres de postes en détachement pour des fonctions de directeur (technique ou pédagogique) dans différentes structures :
http://www.snepfsu.net/mjs/mut.php
Pour travailler auprès du ministère de l’agriculture comme prof d’EPS, les informations sont sur cet autre site à caractère syndical :
http://www.snetap-fsu.fr/article.php3?id_article=481
Accompagnement des enseignants malades : des propositions à double tranchant
Le décret du 27 avril 2007 fixe les modalités du nouveau dispositif d’accompagnement des personnels confrontés à des difficultés de santé. Entretien avec Marie-Noëlle Gilbert, professeur en réemploi au Cned, en charge du Cned au SNES.
Un nouveau texte pour un nouveau statut ?
Ce n’est pas tout à fait un nouveau statut, c’est plutôt des nouvelles mesures et des anciennes mesures qui sont reprises, remises à l’ordre du jour si j’ose dire, et en valeur. Il y en avait besoin et en ce sens là, un texte qui dépoussière l’ensemble est le bienvenu. D’autant qu’il y a des mesures positives dedans, par exemple l’allègement de service. Depuis longtemps le SNES demandait des aménagements de postes qui ne soient pas uniquement compris en terme d’aménagement matériel dirons-nous ou d’emploi du temps – au sens travailler que le matin ou l’après-midi – mais puisse contenir un allègement du service hebdomadaire. Nous pensons que cette possibilité permettra d’une part aux collègues de peut-être continuer leur activité tout en étant malades et, d’autre part, en se soignant bien, de reprendre plus tard un service intégral plus doucement. Les allègements seront pour un an en général. Cela est tout à fait positif.
Par contre les gros dangers que nous voyons à ce texte – parce qu’il faut bien dire que ce texte casse un certain nombre de choses – est que le réemploi disparaît. Le réemploi au Cned était une forme de reconversion pour les enseignants c’est à dire qu’après avoir été en réadaptation (ce sont en gros les postes adaptés de courte durée d’aujourd’hui, les PACD), trois fois un an au Cned, ils pouvaient y être nommés jusqu’à la retraite. Alors bien sûr ce n’était pas parfait, il n’y avait pas assez de postes mais cela permettait aux collègues quand ils étaient nommés définitivement, d’abord de respirer (et ça fait du bien de respirer, de ne pas être dans le stress, de se demander ce qu’on va faire) et d’autre part, de se reconvertir dans une autre carrière. L’enseignement à distance au Cned c’était vraiment compris comme une deuxième carrière pour des gens qui avaient des difficultés de santé et cet élément là, il est par terre puisque maintenant les postes seront limités dans le temps [postes adaptés de longue durée limités à 4 ans renouvelables uniquement dans des organismes qui relèvent de l’Education Nationale].
D’autre part, le second point c’est que le réemploi qui était jusqu’ici traité au niveau national, est maintenant décentralisé. Quelquefois bien sûr, cela peut permettre aux gens d’être un peu mieux accompagnés ou que le poste corresponde mieux à leurs vœux. Par contre, il y aura des inégalités entre les académies ; cela dépendra des moyens de l’académie et des moyens aussi que l’académie voudra y consacrer.
Comment va se passer concrètement la recherche de postes pour les enseignants en PACD et PALD ?
On va attendre de voir ce qui se fait mais, de toute façon, ce sera très difficile de le savoir car ce sera différent dans chaque académie. Normalement l’académie peut proposer certains types de postes. Ce sont en gros ceux qu’on connaît à l’heure actuelle : au Cned, au Cndp, certains postes administratifs ou encore les CDI dans les établissements… Ca, on pense que les rectorats pourront continuer à en proposer. Maintenant auront-ils vent d’autres postes ou est-ce que ce sera aux enseignants de devoir démarcher dans d’autres ministères ou associations pour savoir si ils peuvent être recrutés ou pas, c’est à voir…
Ce qui, est de toute façon toujours difficile pour des collègues malades
Tout à fait… Et même si il y en a qui ont un projet et qui trouvent facilement un poste, le drame est, qu’au bout de trois ans, ils ne peuvent pas y être nommés définitivement. Par exemple, on a un collègue qui s’est reconverti au Conseil européen, dans les départements de la communication du conseil de l’Europe, eh bien cela a été très difficile. Je vous citerai encore le cas d’un autre collègue d’histoire arabisant qui avait un poste de bibliothécaire à l’INALCO qui marchait très bien mais au bout de trois ans, impossible de le pérenniser.
Tout le travail reste donc à faire à la suite du PACD et PALD ?
Tout à fait : à la suite et pendant le PACD et PALD. Alors bien sûr si il y a des équipes rectorales qui aident vraiment les collègues à une reconversion pourquoi pas. Néanmoins on pense quand même que l’emploi adapté de courte durée qui était prolongé en réemploi convenait particulièrement aux malades chroniques qui, quelque soit ce qu’ils envisagent, ne pourront pas travailler sans aménagements. Le Cned fournissait un potentiel important d’emplois dans la durée.
Et concernant les effectifs ? L’accompagnement des collègues ?
Pour l’instant ce qu’on sait c’est que les PALD qui ont été distribués par le Ministère aux académies sont de 39 ce qui correspond aux postes des enseignants en réemploi qui devaient partir à la retraite cette année. Par contre, le Ministère de l’Education Nationale a fait quelque chose qui lui semble sage !! C’est de donner, dans un souci de rééquilibrage, plus de postes aux académies qui travaillaient le moins avec le Cned et moins de postes aux académies qui travaillaient le plus avec lui. Alors, maintenant il y a des collègues qui ont travaillé au Cned et qui n’ont pas de postes pour continuer. Le reste ce devrait être des postes créés pas les académies et ça c’est trop tôt pour faire le bilan. On pourra le faire l’année prochaine, j’espère.
Concernant l’accompagnement, cela va aussi dépendre beaucoup des académies mais aussi de l’âge des collègues parce que, à l’heure actuelle, nous voyons beaucoup de fin de carrière et on ne propose pas beaucoup de reconversion aux gens de plus de 55 ans. Et ça va devenir un vrai problème avec l’allongement du temps de travail nécessité par les réformes des retraites. Alors y a t- il un accompagnement ? Encore une fois ça dépend des académies et surtout il y en a qui sont plus difficiles que d’autres. Je prends un exemple. Je crois qu’on utilise très mal la formation continue pour les enseignants c’est-à-dire on les force à repasser des concours alors qu’il me semble que, dans un certain nombre de cas, les gens qui ont une expérience pourraient, avec la formation continue bien sûr, se reconvertir sans forcément repasser des concours : cela devrait être le cas du reclassement.
Propos recueillis par Catherine Terseur, association Aidoprofs