L’Association Aidoprofs
Une association née d’un besoin
AIDOPROFS est une association Loi 1901. L’idée de sa création est partie d’une prise de conscience : l’existence d’un vide en matière de suivi et d’accompagnement à distance d’enseignants souhaitant s’informer sur les possibilités de mobilité professionnelle.
Son fonctionnement est simple. Grâce au site Internet www.aideauxprofs.fr, chaque enseignant – où qu’il soit géographiquement (France et DOM-TOM) et en toute confidentialité – a la possibilité de contacter un conseiller à la fois enseignant et formé aux métiers du conseil et de la formation, qui répond à toutes ses questions concernant la mobilité professionnelle de manière rapide, efficace et ciblée.
Une démarche personnalisée
Depuis la mise en ligne du site Internet en octobre 2006, près de 150 personnes ont fait la démarche de contacter l’association. Dans la majorité des cas, les réponses apportées permettent d’encourager les enseignants à continuer à enseigner. Tous ne sont en effet pas prêts à accepter les contraintes d’un emploi administratif. Ceux qui persistent dans leur projet d’évolution professionnelle peuvent se répartir en deux catégories :
• D’une part, ceux dont le projet professionnel ne semble pas réalisable à court terme. Dans ce cas, l’adhésion n’est pas proposée mais un livret d’aide à la réflexion est adressé à l’enseignant, lui permettant de faire le point sur sa situation actuelle et de nourrir son projet professionnel.
• D’autre part, ceux dont le projet de mobilité semble solide et auxquels une adhésion à l’association est proposée sous la forme d’un suivi personnalisé à distance.
Un avenir certain
A l’heure où, avec l’allongement de la vie professionnelle, se pose avec de plus en plus d’évidence la question des carrières multiples, AIDOPROFS entend jouer pleinement son rôle d’interface entre les enseignants et le monde de l’emploi.
Devenir Conseiller en formation continue : les coulisses du recrutement
La campagne de recrutement des Conseillers en Formation Continue, communément appelés CFC, a débuté. Désireuse d’en savoir plus sur cette fonction, je me suis rendue à une réunion d’information organisée par le Rectorat de Versailles. Onze autres postulants avaient également fait le déplacement. L’objectif de la réunion a d’emblée été exposé par les deux intervenantes, CFC « de longue date » : nous décrire sans fard leur métier et nous donner conseils et astuces pour le recrutement.
Première question : qui peut postuler ?
Les fonctionnaires de l’Education Nationale, les fonctionnaires issus d’autres fonctions publiques, les personnes travaillant déjà au sein d’un GRETA. Pour les salariés du privé et les demandeurs d’emploi, la réponse est plus confuse. Même si il y a quelques années le Rectorat de Versailles en recrutait, la pratique semble avoir été abandonnée, au moins dans cette académie.
Deuxième question : comment se passe le recrutement ?
De la pré-selection sur dossier à la soutenance du mémoire professionnel, en tout plus d’une année de réjouissances !
• La pré-selection se fait sur dossier. Celui-ci doit être accompagné d’une lettre de motivation et d’un CV auxquels il est recommandé d’apporter le plus grand soin.
• La procédure de recrutement se compose parfois d’un écrit et toujours d’un oral marqué par un entretien avec un jury « impressionnant ». Il est vivement conseillé de préparer ces épreuves par des lectures mais surtout par des rencontres, avant le jour J, avec des CFC en poste dans des GRETA.
• La recherche d’un poste constitue tous les ans, pour certains candidats recrutés une vraie course contre la montre puisque la liste d’aptitude publiée en juin comporte toujours plus de noms que de postes réellement vacants. Au-delà du 31 décembre de l’année en cours, les candidats perdent tout le bénéfice de leur recrutement. Les entretiens de recrutement sont menés par les directeurs des GRETA (en général des chefs d’établissement) d’où l’intérêt de se faire connaître avant.
• L’année probatoire est obligatoire pour tous les nouveaux CFC qui sont donc pendant un an à mi-temps en poste et à mi-temps en formation. Une entrée dans le métier «dense» qui se conclue par la remise d’un mémoire professionnel. En cas de refus à l’issue de cette première année, la personne réintègre son poste initial.
Troisième question : quelles sont les conditions de travail ?
Dépendant d’une académie, voire d’un département, le CFC travaille dans un GRETA. Embauché sur horaires administratifs, son service théorique de 35 h/semaine (plus généralement 50h d’après les intervenantes !) et il dispose de 10 semaines de congés. Recruté à l’échelon de son corps d’origine, il touche une indemnité d’environ 600 € / mois. Il doit obligatoirement disposer d’un véhicule personnel. Les perspectives de carrière sont peu nombreuses : retour vers l’enseignement, carrière de chef d’établissement, secteur privé.
Quatrième question : quelles missions pour quel profil ?
Les missions du CFC sont principalement orientées vers l’activité commerciale dans la mesure où les GRETA fonctionnent comme des entreprises devant développer leurs ressources propres. Parmi les qualités citées : le sens de l’organisation, la disponibilité, la connaissance du monde du travail et de la formation, les qualités relationnelles, la rapidité, la créativité, la ténacité.
Lorsque on nous a demandé au bout de deux heures si nous avions été convaincus, peu de voix ont osé se faire entendre. Découragement ? Pas forcément… Mais une vraie réflexion qui prenait forme soudain avec comme musique de fond ce conseil avisé : « On ne devient pas CFC pour fuir quelque chose, il faut choisir cette fonction ». Gardons-le bien en tête !
Présentation du métier, recrutement, statistiques :
http://eduscol.education.fr/D0005/accueil.htm
Référentiel de compétences :
http://eduscol.education.fr/D0005/CFC_referentiel.pdf
Témoignages de CFC en poste en Guadeloupe :
http://www.ac-guadeloupe.fr/daetfco/calendrier.pdf
Attentes du jury sur le site de l’Académie de Versailles :
http://www.ac-versailles.fr/rh/pdf/dossier_recrutement3NG2.doc
Rapport sur la situation des GRETA à travers un rappel de leur histoire et des propositions concernant leur nécessaire évolution.
http://media.education.gouv.fr/file/26/0/4260.pdf
Postuler auprès des préfectures de région
Les postes de mis à disposition proposés par les SGAR (Secrétariats Généraux aux Affaires Régionales) sont des postes de chargés de mission affectés auprès des Préfectures de Régions afin de mettre en œuvre les Contrats de Plan Etat-Région (CPER) avec les Documents d’Unités de Programme (DOCUP). Ils s’adressent à des profils de compétences de haute technicité, car leur rôle est de mettre en place la politique de l’Etat dans des domaines très variés (aménagement, compétitivité des territoires, développement des TIC, professionnalisation, etc.)
Ces postes dépendent de la DIACT (Délégation Interministérielle à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires) et sont classés « A+ », c’est-à-dire accessibles à des agrégés, ou à tout fonctionnaire de haut niveau (souvent ingénieur, administrateur civil, attaché principal), qui a su enrichir son parcours de carrière d’expériences très diversifiées qui lui ont procuré un profil de généraliste ou de spécialiste.
Comme la plupart des mises à disposition, celle-ci est à demander à son administration d’origine. Elle est d’une durée de trois ans renouvelable une fois. La productivité à ce type de poste et un sens aigu du Service Public sont essentielles : il faut être disponible sans compter ses heures, comme un chef d’établissement ou un inspecteur d’académie, effectuer de nombreux déplacements, savoir établir et entretenir un réseau de partenaires de haut niveau.
En 2006, le Sénat a attribué aux SGAR 170 postes de MAD supplémentaires, pour réaliser leurs missions dans le cadre du CPER 2007-2013. De ce fait, beaucoup de postes ne sont pas encore pourvus :
Sur le même site, la DIACT propose également des postes intéressants :
http://www.diact.gouv.fr/datar_site/datar_framedef.nsf/webmaster/diact_framedef_vf?OpenDocument
Actualités
Une étude établit la baisse du pouvoir d’achat des enseignants
« En nous appuyant sur une reconstruction des grilles indiciaires des fonctionnaires de l’enseignement, échelon par échelon, pour les instituteurs, agrégés et certifiés, maîtres de conférences et professeurs des universités, de 1960 à 2004, nous montrons que le pouvoir d’achat des salaires nets des enseignants du secondaire et du supérieur a baissé d’environ 20% en 25 ans, de 1981 à 2004″. Btissam Bouzidi, Touria Jaaidane et Robert Gary-Bobo (universités de Cergy, Lille et Paris 1) mettent en évidence la baisse du niveau de vie des enseignants. On verra par exemple les graphiques pages 20, 23, 24 et 25.
Pour eux, cela » comporte d’importants coûts sociaux à long terme, en partie cachés, sous forme d’aggravation du risque moral, de baisse de la qualité et de la productivité du service, et sous forme d’anti-sélection dans les recrutements ».
Sur ce terrain ce travail confirme les résultats d’une étude d’Andrew Leigh et Chris Ryan qui ont étudié l’évolution du recrutement des enseignants en Australie depuis les années 1980. Ils constatent que « les capacités des enseignants australiens ont considérablement baissé ». Partant des tests nationaux, ils montrent que la part des étudiants les plus qualifiés à avoir choisi l’enseignement a baissé. Comment l’expliquer ? Pour eux cette évolution reflète celle des salaires dans l’éducation. Ils augmentent moins vite que ceux des autres emplois. L’étude ne dit pas si le niveau scolaire des élèves s’en est ressenti.
http://team.univ-paris1.fr/teamperso/rgbobo/fonctionnaires06e.pdf
http://econpapers.repec.org/paper/auudpaper/534.htm
Les chefs d’établissements satisfaits
» Les revendications des personnels de direction sont en partie satisfaites, mais les propositions statutaires ne sont pas entièrement conformes à leurs attentes, et les missions des EPLE ne sont pas encore mesurées à leur juste valeur ». Le Snpden,premier syndicat des chefs d’établissement, signera le relevé de conclusions négocié avec le ministère à l’issue d’une manifestation réussie en novembre dernier.
Le syndicat vient d’obtenir satisfaction sur des revendications importantes des personnels de direction. Il s’agit d’abord d’une « charte des pratiques de pilotage » qui répond à l’exaspération des chefs d’établissement. La charte prévoit par exemple de « constituer progressivement de véritables pôles administratifs opérationnels dans les EPLE » et » d’améliorer la communication et la concertation » (comprenez avec les autorités académiques).
Les personnels de direction obtiennent également une limitation de leur temps de travail : « reconnaissance du temps de travail des personnels de direction comme cadres autonomes sur la base de 207 jours de travail par an, et reconnaissance d’un droit à congés de 47 jours ouvrés, soient 10 semaines. Par ailleurs, ce temps de travail ne devra plus dépasser ni 10 demi journées par semaine, ni 11 h par jour, ni 48 h par semaine (44 h par semaine si le temps de travail continu dépasse 12 semaines d’affilée). L’organisation de ce travail serait librement organisée par la direction. Ce temps de travail n’est pas nécessairement un temps de travail dans l’établissement ». S’y ajoutent des indemnités.
Accès au grade de personnel de direction 2ème classe
Le B.O. du 18 janvier publie une note précisant les conditions pour présenter sa candidature à l’inscription sur la liste d’aptitude de personnel de direction 2ème classe.
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/3/MEND0603267N.htm
Le concours de personnels de direction ne sera pas annulé
Faut-il ou ne faut-il pas recommencer le concours ? Jeudi 18 janvier, les épreuves du concours de personnel de direction seconde classe ont été perturbées par une erreur d’énoncé dans un sujet. Une fois découverte, l’erreur a été réparée par les organisateurs mais avec une rapidité variable selon les académies : au bout d’une demi-heure à Lille, après 3 heures à Montpellier. Trois académies n’ont jamais eu l’information. Enfin une académie a prolongé l’épreuve de 15 minutes pour compenser la difficulté.
Certains candidats se sont émus de ce qu’ils considèrent comme des « inégalités graves portant atteinte au principe d’égalité des candidats ».
Contacté parle Café, Dominique Antoine, secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, reconnaît l’erreur. Mais pour lui « l’erreur est minime et elle n’est pas une clause de rupture d’égalité entre les candidats ». Il souligne que le quart d’heure supplémentaire attribué à Montpellier a eu lieu dans une académie qui a été prévenue particulièrement tardivement de l’erreur d’énoncé. Le ministère de l’éducation nationale n’annulera donc pas l’épreuve.
Robien fait un geste vers les agrégés
Recevant la Société des agrégés, le ministre de l’éducation nationale promet de doubler les promotions à la hors classe des agrégés d’ici à trois ans. A vrai dire la promesse ne lui coûte guère…
En novembre 2006, le Se-Unsa avait protesté auprès du ministre sur » sa dérive managériale de la gestion des carrières du second degré ». Analysant les projets concernant les pegc et les ce d’eps, le syndicat estimait : « il s’agit bien pour le ministère de rompre totalement avec ce qui avait été acquis en 1989 : le droit à un déroulement de carrière complet incluant la hors classe ».
Communiqué
Le Se-Unsa
Les chefs de travaux craignent l’oubliette
« Votre initiative devait permettre de mettre un terme à cette situation qui perdure depuis plus de quinze ans, et ce, bien que les Ministres successifs nous aient assuré de leur volonté de faire aboutir ce dossier. Plusieurs rencontres… ont permis d’explorer des pistes de travail, pour aboutir à la rédaction d’un rapport de conclusions et de propositions, dossier qui vous a été remis début septembre 2006. Depuis, plus aucune avancée : après tant de travail et d’espoir, le dossier serait-il promis une nouvelle fois aux « oubliettes » ? » Le Syndicat national des professeurs chefs de travaux (Snpct) et l’Association des professeurs techniques chefs de travaux (Aprotect) ont écrit à Gilles de Robien pour demander la réouverture des discussions sur leur statut. Après les avancées obtenues par les personnels de direction, seront-ils oubliés ?