Par François Jarraud
C’est la revue suisse Prismes (n°14) qui pose cette question et qui y répond à travers une série d’exemples fort intéressant.
Si l’enseignant exerce un métier c’est celui de « guerrier enchanteur du monde » nous explique Jacques Daniélou. » l’enseignant est un guerrier, qui conduit une guerre noble, mais aussi la seule guerre impossible à gagner définitivement, en ce sens que rien ni personne ne peut obliger quiconque à apprendre. enseigner demande du courage quotidien. celui d’affronter l’absence de sens de l’école pour un très grand nombre d’élèves. d’affronter aussi des familles qui, parfois, font alliance avec l’enfant contre l’école. Le courage de se relever toujours des désillusions, de poursuivre des objectifs par définition hors d’atteinte. Le courage d’être une femme, un homme, debout et fier. La conviction qu’en chaque enfant/élève sont celées des merveilles, une puissance de connaissance et de savoir qu’il convient de faire éclore et croître au bénéfice de l’humanité tout entière. »
Auparavant Jean Houssaye nous a fait voyagé dans le temps pour nous montrer ce qu’était un « bon prof « à différents moments de l’histoire de l’Ecole. PLusieurs articles abordent aussi la question de l’enseignement dans un autre pays ou même en territoire occupé (avec l’exemple d el’Algérie coloniale). Cet aperçu historique montre que le métier se construit sur des bases éthiques. Catherine Schmutz-Brun montre comment dans son histoire personnel les premier cours comptent. » les premiers pas marquent l’entrée dans la profession, tandis que seules les significations subjectives et les interprétations des expériences confèrent au nouvel enseignant le moyen de construire et d’asseoir son identité professionnelle. si l’accompagnement des premiers pas s’impose et n’est plus contesté, l’accompagnement du processus identitaire demeure le défi à relever dans cette étape capitale qu’est l’entrée dans le métier. »
Prismes n°14
http://www.hepl.ch/index.php?id=805
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