» À la rentrée 2008, à partir de la mise en œuvre de la procédure affelnet, les secteurs public et privé connaissent une évolution divergente. Dans le secteur public, la ségrégation scolaire baisse de presque un point (de 35 à 34,1%) alors que, dans le secteur privé, cette ségrégation augmente sensiblement (+ 2,6 points). L’objectif d’une augmentation de la mixité sociale est donc atteint mais seulement pour les lycées publics ». Dans La vie des idées, Pierre Merle analyse l’effet d’Affelnet, la procédure d’affectation en seconde, dans l’académie de Paris. Un effet aps durable puisqu’une modification des règles en 2009 s’est faite dans l’intérêt des familles privilégies.
Pour lui, » ce résultat montre qu’une politique de mixité sociale des établissements fondée sur une procédure d’affectation des élèves ne peut être efficace que si elle concerne les deux secteurs d’enseignement afin d’éviter les phénomènes de fuite du secteur public régulé vers le secteur privé non régulé. Lycées publics et privés devraient donc être soumis aux mêmes règles d’affectation de leurs élèves et/ou être contraints à une exigence de mixité sociale. » Il envisage aussi des subventions préférentielles pour les établissements soucieux de mixité sociale.