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Robin Delisle – Marie-hélène Menaut, vous êtes présidente de la CNARELA, pouvez-vous présenter l’association? Marie-hélène Menaut – La Coordination nationale des Associations régionales des Enseignants de Langues Anciennes réunit 28 associations régionales réparties dans l’ensemble des académies:elle compte plus de 5000 adhérents, professeurs de latin et de grec des collèges, des lycées et de l’enseignement supérieur. Vous pouvez consulter la liste des Arela sur le site www.cnarela.asso.fr RD – Quelle est l’action pédagogique de la CNARELA? MHM – Chaque année, la CNARELA organise » Les journées d’octobre » sous forme de colloque ou d’ateliers de travail et d’étude dans une des associations membres de la CNARELA . En 2002, les réflexions ont porté à Aix en Provence sur les programmes de Terminale qui doivent entrer en vigueur à la rentrée 2003 et sur l’épreuve du baccalauréat, sur l’apprentissage raisonné de la langue dans la structure de la séquence au collège et au lycée, sur la présence du latin et du grec dans les TPE. Les 23, 24 octobre 2003 , les « journées d’octobre » seront organisées par Nantes( APLG) autour du thème « les Anciens et le Cosmos »; nous avons décidé de tenir des ETATS GENERAUX des LANGUES ANCIENNES faisant le bilan de la situation ( effectifs, programmes, niveau des élèves) et posant la question: quel avenir pour le latin et le grec au XXIème siècle? RD – Vous avez l’impression que les textes officiels entravent votre action ? MHM – M. Boissinot avait prédit en 1996 à Mont lignon « que les langues anciennes n’existeraient qu’en innovant »; nous avons innové, nous avons travaillé sur textes authentiques, nous avons favorisé avec l’étude des textes fondateurs en 6ème la transversalité, nous avons fait des études pour les IDD, pour les TPE, nous avons participé à l’élaboration des techniques de lecture des textes; les candidats aux concours dont nous avons parlé plus haut prouvent l’intérêt des jeunes pour le latin et le grec.Donc, la diminution des effectifs est due à l’institution et non aux enseignants: instauration en terminale d’une option facultative obligatoire( mais oui!) faisant concurrence aux options de langues anciennes par une évaluation collective ayant lieu au terme d’un semestre, la suppression pour les S de la 3ème option facultative, marginalisation des langues anciennes au brevet des collèges , la réduction des horaires et la compression des sections au nom de la réduction des DGH.Qu’attend le Ministère pour revaloriser la section littérraire par d’autres mesures que le rétablissement d’une option mathématiques; « on ne se pose pas la question pour les sections S de savoir si les matheux doivent ou non suivre un enseignement de physique; pourquoi se pose-t-on la question de savoir si les littéraires doivent suivre ou non un enseignement de latin? » a suggéré le chef d’établissement d’un grand lycée bordelais. |
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