En grève de la faim, deux enseignants font appel au ministre
Ce lundi c’est le 8ème jour de grève de la faim de Leila, professeure d’arts plastiques et Pierre, professeur d’histoire-géographie au collège Lucie Aubrac de Givors (69). Suite à une vague d’agressions contre les professeurs de ce collège Rep, Leila et Pierre en demandent pas la protection fonctionnelle ou une présence policière. Enseignants, ils veulent beaucoup : la reconnaissance de leur réseau tout entier (écoles comprises) en Rep+ afin d’apporter une réponse pédagogique aux problèmes de leur collège. Ils en appellent à JM Blanquer et s’en expliquent.
Givors : Le Dasen et la grève de la faim de deux enseignants
Pierre et Leïla ont tort de continuer leur grève de la faim estime leur Dasen dans un message du 4 février. Venu au collège le 4 février, le Dasen rappelle tout ce qu’il a attribué : un demi poste de CPE, un AED, le respect des seuils d’élèves (25 en 6ème, 26 au delà) et « une dotation horaire ajustée ». Pour lui « l’établissement dispose des moyens équivalents aux autres établissements classés Rep+ » et « le mouvement engagé par les deux enseignants grévistes n’a pas de justification ». Ceux-ci nous avaient expliqué au début de cette semaine que « Le Dasen et le dasen adjoint sont contents d’eux. Ils sont persuadés que ce qu’ils ont fait suffit. Nous on réclame depuis 5 ans un classement en Rep+. Ils n’ont pas compris que nous parlons du réseau alors qu’eux parlent du collège ». Leur exigence pédagogique d’une amélioration de tout le réseau pour apporter une répons epédagogique et ne plus revivre les agressions reste entière.
Covid 19
Le protocole sanitaire remanié
JM Blanquer pilote-il encore la politique sanitaire de son ministère ? Après des mois d’immobilisme, le 1er février le protocole sanitaire et la foire aux questions (FAQ) qui l’accompagne sont modifiés. Cela concerne la gestion des cas contacts, le port de masques de catégorie 1, la ventilation et l’espacement de 2 mètres entre les groupes à la cantine. Surtout la théorie des enfants non transmetteurs du virus, tant utilisée par JM Blanquer, ne figure plus dans la FAQ.
Covid 19 : Le gouvernement choisit l’immobilisme
Après plusieurs jours de réflexion et de fuites organisées dans la presse, le gouvernement a choisi de ne rien faire face à la montée de l’épidémie. Le 29 janvier, Jean Castex n’a annoncé aucune mesure générale de grande ampleur et rien pour l’Ecole. Comme si la nouvelle variante du virus ne changeait pas totalement la donne particulièrement dans les écoles. S’il est délicat de savoir quel moment est le meilleur pour décider la fermeture des écoles, il est certain que le temps perdu ne se rattrape pas. A trop attendre il pourrait être trop tard pour atténuer la vague qui arrive.
Le Snuipp Fsu demande au ministère d’anticiper la montée de l’épidémie
« Tous les voyants sont au rouge dans les écoles et, si rien n’est fait pour éviter la propagation de l’épidémie (priorité d’accès à la vaccination, campagne de tests, isolement des élèves et personnels positifs, équipement en masques adaptés, consignes claires et harmonisées pour les cas contacts et le traçage de l’épidémie, allégement des effectifs pour respecter les gestes barrières, aération et ventilation des salles…), la situation va continuer d’empirer », écrit le Snuipp Fsu dans une déclaration du 1er février appuyée par un point précis de la situation. « La santé des élèves et des personnels nécessite d’autre choix, la santé de la société aussi. Avec le plateau montant de contaminations, il faut que le gouvernement cesse de tergiverser et prenne les décisions nécessaires au plus vite pour ralentir les chaînes de contamination. Elles doivent être anticipées et préparées avec les personnels, permettant à chacune et chacun d’appréhender cette période compliquée de la façon la moins anxiogène possible. Le déni permanent et l’improvisation sont insupportables. »
Le gouvernement renonce au confinement
Dans son intervention du 4 février le premier ministre estime « qu’un nouveau confinement ne peut s’envisager qu’en dernier recours. La situation ne le justifie pas », avec l’exception de Mayotte où il est appliqué. « Les vacances d’hiver débutent. Nous avons choisi de ne pas limiter les déplacements », précise le premier ministre. Peu d’indications sur les écoles si ce n’est l’annonce d’une augmentation du nombre de tests et de l’arrivée à une date non déterminée de tests salivaires. Ceux(ci pourraient être utilisés en maternelle, là où les enfants ne portent pas de masques.
Covid : « Cafouillages » à l’école
« Si vous n’avez pas de symptômes vous restez travailler », aurait répondu, si on en croit France bleu, son inspecteur à un enseignant de l’école élémentaire Ribière du Grand Quevilly (76) alors qu’il avait déjeuné avec 3 collègues dont une attente du Covid. Les 3 enseignants devraient être cas contact mais l’inspection de circonscription e décide autrement. Le lendemain l’Assurance maladie ne demande pas plus aux enseignants de s’isoler. Résultat : les 4 enseignants sont malades et l’école fermée huit jours plus tard. Dans cette affaire, selon France bleu, les enseignants s’en sont tirés avec des symptomes légers mais ça aurait pu être beaucoup plus grave. Selon le Snuipp 76 , qui cite aussi le maintien d’une omerta sur les cas détectés envers les parents, tout cela ne peut qu’aggraver la situation. Quant au Dasen, interrogé par France Bleu il se dit très surpris et déclare que les inspecteurs n’interviennent pas dans la procédure. Quel est le synonyme pour cafouillage ?…
Education prioritaire
Jean-Yves Rochex : Six questions sur la réforme de l’éducation prioritaire
Professeur émérite de sciences de l’éducation à l’université de Paris 8, fondateur du réseau Reseida, Jean-Yves Rochex est l’auteur d’ouvrages marquants sur les politiques d’éducation prioritaire. Il analyse la réforme de l’éducation prioritaire porte par JM Blanquer et N Elimas. Pour lui la réforme de la politique d’éducation prioritaire vise à éliminer la dimension sociale des politiques éducatives.
La FSU lance un appel pour l’éducation prioritaire
« Nous sommes dans la volonté de préserver une politique de territoire ». En présentant les résultats des Etats généraux de l’éducation prioritaire que la FSU a tenus dans les départements et , le 28 janvier, au niveau national, Benoît Teste, secrétaire général, marque l’opposition nette de sa fédération à la réforme de l’éducation prioritaire lancée par JM Blanquer et N Elimas. La FSU dénonce « un abandon d’une partie de la jeunesse et un renoncement à la volonté politique d’une démocratisation des savoirs ».
La loi séparatisme et l’Ecole
Loi séparatisme : Premières joutes
La première journée d’examen du projet de loi sur les valeurs de la république (ex loi séparatisme) a été entièrement consacrée à une proposition de rejet du texte déposée par LFI et à l’écoute des avis des groupes sur le projet de loi. Elle a été dominée par le discours de JL Mélenchon.
Loi séparatisme : Une loi totalitaire ?
» Voici la preuve directe des intentions véritables du président de la République quant au projet de loi anti-séparatiste devenu loi confortant les principes républicains », écrit Anne Coffinier, fondatrice de la Fondation pour l’Ecole jusqu’en 2019 et fondatrice depuis de l’association Créer son école et de la Fondation Kairos qui promeut l’ouverture d’écoles hors contrat. Sur sa page Facebook elle s’appuie sur une lettre du chef de cabinet de JM Blanquer. « C’est le choix de l’école à la maison qui est combattu dans son principe-même, parce que vécu comme anti-républicain par nature, non pas son détournement criminel par des islamistes. Dans cette idéologie-là, l’Etat définit ce qu’est l’éducation acceptable ; et l’intervention des parents ou des écoles libres n’est tolérée que pour autant qu’elle met en oeuvre un cahier des charges défini par l’Etat seul et contrôlé par lui-seul, dans l’abdication de la primauté éducative des parents… Où est le respect de la diversité, du pluralisme, des droits de la société civile? Où est le respect des parents sans l’implication desquels aucune éducation réussie n’est possible? Quelle folie que de ranimer ainsi la guerre scolaire opposant les familles à l’Etat, les religions à l’Etat, la société civile à l’Etat ! »
Loi séparatisme : Les débats pataugent
Au 4ème jour d’examen de la loi séparatisme les députés en sont toujours à l’article 4 du projet de loi. Ce rythme lent résulte de débats menés par la droite qui visent les musulmans et non le terrorisme. Les apports concrets de ce débat sont maigres. Un amendement PS impose une formation à l’EMI, au fait religieux et à la prévention de la radicalisation dans la formation des enseignants. Un autre amendement PS oblige les administrations à porter plainte quand un fonctionnaire est menacé.
Loi séparatisme : La majorité prise au piège
L’adoption le 3 février de l’article 1 de la loi séparatisme qui concerne le respect de la laïcité par les entreprises privées en charge d’une mission publique sonne comme un succès pour la majorité : 174 voix pour contre 1. Mais la majorité est prise au mot par l’opposition de droite et sa surenchère xénophobe. Si l’interdiction du voile pour les accompagnatrices scolaires ou à l’université n’est pas passée, la droite a réussi à imposer un serment d’allégeance pour certains fonctionnaires.
Métier enseignant
Salaires des enseignants : La chute
« A priori il peut paraitre étonnant que les enseignants aient accepté des baisses de salaires d’une telle ampleur et ceci pendant une période aussi longue ». Dans un petit livre (Salaires des enseignants. La chute, L’Harmattan), Bernard Schwengler, professeur de SES, reprend de façon très précise la question des salaires enseignants. Des années 1980, il montre comment les politiques de revalorisation n’ont en rien empêché la baisse des salaires des professeurs qui s’est accélérée ces dernières années. Il montre aussi les mécanismes du décrochage par rapport aux autres fonctionnaires. Et il pose une bonne question : mais comment tout cela est-il possible ? Pourquoi les enseignants acceptent-ils ce déclassement à la fois réel et relatif ?
Revalorisation des directeurs d’école, des professeurs documentalistes et des CPE
Les professeurs documentalistes et les CPE vont ils bénéficier indirectement de la prime informatique qui devrait être versée aux autres enseignants ? Quelle revalorisation pour les directeurs d’école ? Le comité technique ministériel du 9 février étudiera 1 décret et 3 arrêtés proposant des mesures de revalorisation pour ces catégories.
Redéfinition des concours de l’enseignement
Modifié 14h- Le JO du 9 janvier publie 5 arrêtés redéfinissant à compter de septembre 2021 les modalités des concours de l’enseignement : capes, capet, capeps, caplp et concours des professeurs des écoles. Ces arrêtés sont publiés alors que des associations professionnelles dénoncent la baisse de la formation disciplinaire et l’évolution du statut des stagiaires ramenés à la situation d’étudiants.
Le Parcours préparatoire au professorat des écoles accessible sur Parcoursup
Alors que le ministère réforme la formation universitaire des enseignants, il met e place une formation parallèle pour les professeurs des écoles. Et celle ci est proposée par Parcoursup dans 22 académies. Les étudiants qui suivront cette formation ministérielle seront préparés en lycée et non en université par des professeurs du second degré sur un modèle qui sent bon la naphtaline des écoles normales. Ils fourniront une main d’oeuvre pour les remplacements tout au long de leurs études. Les formations viennent d’ouvrir sur Parcoursup.
Les enseignants toujours engagés selon Animation & éducation
Les enseignants sont-ils toujours engagés ou se sont-ils repliés dans un relatif confort personnel ? La revue de l’Occe, Animation & éducation, apporte une réponse avec un dossier assez copieux, ouvert aussi au ministère et aux associations qui lui sont proches. Mais on retiendra l’analyse de Laurent Frajerman qui montre l’échec du ministère dans sa tentative de redéfinir les valeurs des enseignants et le maintien d’un engagement des enseignants « moins institutionnel, tout en ocnservant un ancrage politique à gauche et centre gauche ». « L’envie de bien faire son métier est toujours présente et peut favoriser un engagement pédagogique renouvelé à condition que l’offre associative corresponde à ce besoin de pragmatisme », note-il. Laurent Lardeux montre que l’engagement démocratique des jeunes se renforce mais dans des formes nouvelles.
Un nouveau Capes en Guyane
Un décret publié le 31 janvier crée un nouveau concours de recrutement local en Guyane : le Capes Guyane. Le décret précise que les candidats doivent choisir entre capes national ou local, ce qui risque d’atténuer la portée du texte. Il dit aussi que » Lorsqu’un concours a été ouvert pour une affectation locale en Guyane simultanément à un concours à affectation nationale, les emplois non pourvus au titre de l’un de ces concours peuvent être reportés sur l’autre concours dans la même limite ». Ce concours a pour but d’augmenter le nombre d’enseignants pour ce département.
Création d’un capes spécial Mayotte
Un décret un arrêté publiés au JO du 4 février créent un capes externe et interne spécial pour Mayotte pour les sessions 2021, 2022 et 2023. Ce capes prévoit l’affectation à Mayotte des personnes reçues au concours. Il s(agit d’augmenter le nombre de postes dans l’ile. Le concours est ouvert aux candidats titulaires d’une licence à charge pour eux d’obtenir un master après le concours. Ainsi le concours interne est ouvert aux autres fonctionnaires , aux enseignants non titulaires ayant trois années d’exercice, aux AED ayant 120 crédits d’enseignement capitalisables au titre d’une licence. Une grille indiciaire spécifique est prévue.
Quand un professeur décédé fait cours…
Stupeur dans une université québécoise. Selon Le Devoir, des étudiants ont découvert que les cours en ligne présentés par deux enseignants, en histoire de l’art et en communication, sont des enregistrements d’enseignants décédés. Le développement de l’enseignement à distance permet cette situation. Les étudiants ont découvert la réalité en écrivant à leur professeur…
Bac : Les épreuves de remplacement auront lieu en juin
Un nouveau décret publié le 2 février déplace les épreuves de remplacement du bac générale et du bac technologique en juin au lieu de septembre. Le décret ajoute la possibilité d’organiser, à la fin de l’année scolaire en cours, les épreuves de remplacement destinées aux candidats qui pour cause de force majeure n’ont pu se présenter aux épreuves terminales du baccalauréat général et du baccalauréat technologique organisées en mars. Les dispositions du code de l’éducation prévoyaient jusqu’alors que les épreuves de remplacement se déroulaient uniquement au début de l’année scolaire suivante. Or, l’organisation d’épreuves terminales en cours d’année scolaire, en amont de celles organisées à la fin de l’année scolaire, nécessite que les épreuves de remplacement correspondantes puissent être organisées à la fin de l’année scolaire en cours, sans attendre le début de l’année scolaire suivante. Ainsi, les élèves pourront passer en juin les épreuves terminales portant sur les enseignements de spécialité qu’ils n’ont pas pu présenter en mars, ceux qui n’ont pas pu passer les épreuves terminales de l’oral et de la philosophie en juin présenteront les épreuves de remplacement en septembre.
Marseille : Droit de retrait refusé après un tir sur une école
Selon Ouest France, des impacts de balle ont été retrouvés dans les vitres du bureau de la directrice de l’école primaire des Lilas à Marseille. Les enseignants ont exercé leur droit de retrait d’autant que l’école a déjà été visée par des incidents graves. Le Dasne de Marseille,Vincent Stanek, ancien conseiller de Robien et de JM Blanquer, récuse ce droit de retrait. Selon Ouest France il n’y aurait pas danger grave et imminent. Le même V. Stanek exigeait en octobre dernier « une loyauté sans faille » sur la fiche de poste du référent directeurs d’école du département. Loyal jusqu’au bout ?