Pédagogie
Quel avenir pour la recherche en éducation ?
« La recherche en éducation a t-elle un impact sur le pouvoir politique ?Sur les pratiques des enseignants de terrain ? » Ces questions sont portées par la Revue internationale d’éducation de Sèvres, dont le dernier numéro, sous la houlette de Jean-Marie de Ketele, propose un tour du monde de la recherche en éducation. Si dans certains pays on observe une union entre recherche en éducation , pouvoir politique et acteurs de terrain, le cas le plus fréquent est que l’un de ces pôles l’emporte. Or il en va de l’avenir de l’Ecole. Et JM de Ketele plaide pour une alliance entre recherche et acteurs de terrain , permettant de passer de recherches sur l’éducation à la recherche pour l’éducation, de Hattie à Bryk.
Nathalie Quintane : Un hamster à l’école
« Si je devais choisir un mot pour dire les profs en tout cas, la plupart des profs que j’ai connus depuis 30 ans maintenant, ce serait : imperturbables ». Professeure de lettres, Nathalie Quintane pose sa prose imperturbablement. Pourtant elle bouillonne. Son dernier livre (Un hamster à l’école, La fabrique éditions) jette un regard cru, un peu désespéré, sur l’école comme machine à soumettre et à fabriquer des inégalités. Un regard social donc aussi. Et au final lucide. C’est plein de références dont seuls les enseignants peuvent saisir le sel. Et ça valait la peine de rencontrer l’autrice…
Jean Ravestein : L’échec scolaire et ses mythes
A quoi tient l’échec scolaire ? Beaucoup pointent le manque de capacités des élèves, ou les parents, ou les professeurs, selon le coté où on se place. Dans l’excellente collection « Mythes et réalités » (chez Retz éditeur), Jean Ravestein, Caroline Ladage et Caroline Hache publient un excellent petit livre qui balaie ces mythes. « Le but est simple : examiner les causes d’échec scolaire habituellement évoquées, les remettre à leur place grâce aux résultats des travaux de la recherche scientifique.. afin d’indiquer des pistes prioritaires pour tendre vers la fameuse égalité des chances ». Jean Ravestein, professeur des universités émérite, revient sur quelques mythes qui ont la vie dure et explique comment se fabrique l’échec scolaire.
La bimodalité : Bonne ou mauvaise idée ?
» Equiper matériellement permet de se dispenser de réinterroger les pratiques professionnelles ou la posture de l’enseignant ou du formateur et évite qu’on se pose la question de la manière de former ces derniers à la conception pédagogique hybride. Le matériel, c’est bien, et c’est nécessaire. Est-ce suffisant, à mon sens : non, et je trouverai dommage qu’on s’arrête là ». La bimodalité c’est le fait de faire cours en se filmant pour que la parie de la classe qui est à distance suive le cours. Avec la pandémie c’est devenu fréquent dans les lycées qui pratiquent l’enseignement « hybride » car c’est une façon de respecter le protocole en évitant la double peine du suivi en distanciel des élèves et une réelle alternance. Professeure de SVT, Mélanie Veyret interroge cette pratique sur Bretagne éducative.
Numérique
Bruno Devauchelle : Pour un numérique durable à l’école
Le monde scolaire ne peut échapper à cette question : faut-il renouveler si fréquemment les matériels, les logiciels, les infrastructures numériques ? Au-delà, l’empreinte du numérique sur notre environnement en regard de son empreinte sur notre vie sociale est un sujet de préoccupation dont l’ARCEP s’est saisie et a publié, « Pour un numérique soutenable » un document important sous-titré : « Rapport d’étape, synthèse de la plateforme de travail et 11 propositions de l’Arcep pour conjuguer développement des usages et réduction de l’empreinte environnementale du numérique ». Bien sûr, dans ce contexte, le monde scolaire doit non seulement s’interroger sur la place à donner au numérique, dans quelles conditions, mais aussi s’interroger sur la dimension éducative qui devrait être associée et donc intégrée au travail avec les élèves. Comment amener les élèves à comprendre l’effet de ces moyens numériques sur leur environnement alors qu’ils n’en perçoivent directement qu’une infime partie ?
Bruno Devauchelle : Faut-il mettre le numérique à portée de la main ?
La note d’information de la DEPP sur l’évaluation du plan numérique de 2015 est particulièrement intéressante. Elle apporte enfin des réponses que l’on espérait depuis longtemps : quels sont les effets des politiques publiques dans le domaine du numérique éducatif ? Première pierre dans le jardin du ministre de l’Éducation actuellement en poste, cette étude démontre deux choses : d’une part, l’importance d’évaluer les dispositifs et, d’autre part la pertinence du déploiement des équipements individuels mobiles (EIM) proposés dans le plan Hollande de 2015. Or c’est bien JM Blanquer qui a stoppé cette initiative dont l’étude montre qu’elle a eu un impact positif sur les apprentissages. Même si le travail mené laisse de côté des dimensions complémentaires qu’il est parfois difficile d’explorer (méthodes pédagogiques, manières d’enseigner, contenus abordés en classe etc.) il demeure étayé solidement sur le plan méthodologique comme le montre le document scientifique (document de travail DT 21 01).
Viviane Youx : Un numérique au service de l’humain…
Et voilà, le Grenelle de l’Éducation s’intéresse aussi, bien sûr, au numérique, mais pas vraiment dans les mêmes termes que notre Collectif Alternumérique, et les quatre axes retenus par l’atelier Numérique en témoignent : l’équipement équitable et durable, la montée en compétences, le changement du métier d’enseignant, les ressources-outils-usages. Quatre intitulés apparemment généreux, tournés vers de « bons usages » du numérique. Un équipement équitable, certes, c’est parmi les préconisations que porte notre Manifeste pour « Une École démocratique dans une société numérique » ?. Mais la suite interroge sérieusement sur la représentation de l’enseignement, des élèves, des professeur•e•s que porte ce Grenelle.
Le plan numérique 2015 validé par une étude de la Depp
Le plan numérique de 2015 a bien eu des effets positifs sur les élèves, affirme une nouvelle Note de la Depp. Elle valide ainsi un plan dont le déploiement a été annulé par JM BLanquer dès son arrivée. Est-ce à dire que la généralisation du numérique aurait les mêmes effets ?
Oral et numérique
Quelles pratiques orales avec le numérique ? Ce padlet regroupe des ressources et des projets pédagogiques : radio scolaire, revue d epresse radiophonique, journaux TV, appropriation d’oeuvres, cartes postales sonores etc.
L’HEBDO PREMIER DEGRE
Myriam Bonetti : Tapistoire, un groupe Facebook donne vie aux contes
Le raconte-tapis, ou encore Tapistoire, pour certains, cela ne signifie pas grand-chose mais pour grand nombre d’enseignants et enseignantes de maternelle, c’est un excellent outil pour que les élèves de petites et moyennes sections entrent plus facilement dans le langage. Écouter une histoire, c’est bien mais tous les élèves n’en saisissent pas forcément le sens. Le raconte-tapis est là pour donner vie aux personnages et à l’action comme l’explique Myriam Bonetti, connue sous le pseudo Mymygo Metresse sur Facebook, enseignante à la maternelle du Vieux Moulin à Rosières aux Salines (54).
La Classe Plaisir : Ils pensent leur classe !
Cette année, c’est peut-être lié au fait que nous sommes claquemurés dans les murs de l’école, le conseil d’élèves de ma classe de CM1-CM2 est un lieu important d’interrogations et de réflexions de la part des élèves sur mes propres choix pédagogiques. Les élèves ont décidé en début d’année d’ajouter un temps de « Questions pour la classe » qui sont très souvent des questions pour le maître. La semaine dernière, c’est Sita qui avait demandé pourquoi dans la classe on travaillait beaucoup en groupe.
De nouveaux jeux sur les suites logiques et les syllabes
Sur le site de La classe de Florent, de nouveaux jeux attendent les enseignantes de maternelle : des jeux de suite logique pour les Ms et GS et le repérage de syllabes en GS et CP.
Maternelle : L’éveil aux langues
Proposé par Cassandre Dufait, ce padlet réunit des ressources pédagogiques pour l’éveil aux langues en maternelle : textes officiels mais aussi chants, comptines, sites intéressants etc.
Maternelle : Le Gfen affiche ses valeurs face au ministère
Lorsque les treizièmes Rencontres nationales du GFEN, « Pour que la maternelle fasse école », ont été organisées, les membres de l’association n’imaginaient pas qu’ils seraient à ce point dans l’actualité. La note du conseil scientifique des programmes qui a fait réagir vivement acteurs et actrices de l’éducation relance le débat sur le rôle et les attendus de cette école spécifiquement française. Malgré le communiqué publié le 8 janvier dernier par le CSP, communiqué qui ressemble à un rétropédalage, « personne n’oublie les attendus de la note visant à interroger les choix théoriques, pédagogiques et didactiques qui ont orienté la conception du programme de 2015, à reconsidérer les priorités et les finalités de l’école maternelle et à infléchir les pratiques des enseignants » dénonce Jacques Bernardin, président du GFEN, lors de l’introduction de sa conférence. Une matinée d’échanges autour des enjeux de l’école maternelle, alternant conférences et ateliers, qui a permis aux 150 participants de repartir riches d’éléments de réflexion pour faire vivre une école maternelle qui garde à l’esprit la pluralité des besoins des élèves qu’elle accompagne.
Evalués dès la fin de maternelle…
« En début de CP, on observe une légère baisse de la part des élèves ayant une maîtrise satisfaisante, quel que soit le domaine évalué par rapport à 2019. Dans l’ensemble, les baisses les plus fortes en français comme en mathématiques, correspondent à des domaines travaillés en fin de grande section de maternelle », écrit la Depp dans une nouvelle Note. La direction des études du ministère valide donc l’idée que la maternelle doit préparer à une évaluation disciplinaire en français et en maths. Ces évaluations nationales pèsent sur la maternelle et contribuent à ne faire une école élémentaire, d’autant que la scolarisation va devenir obligatoire à 3 ans. « En début de CE1, la baisse est plus marquée en français qu’en mathématiques, en particulier dans les domaines de la lecture et de l’écriture. Ces évolutions s’accompagnent, en CP comme en CE1, d’une hausse des écarts des performances entre les élèves de l’éducation prioritaire et ceux scolarisés hors éducation prioritaire ».
Saint-Denis rend ses cantines gratuites
La cantine accessible gratuitement pour tous. Ce point du programme du nouveau maire de Saint-Denis (93) est mis en application dès cette année dans les écoles maternelles avant de s’étendre aux écoles élémentaires. Cette mesure va concerner plus de 5000 enfants dans une des villes les plus pauvres de France.
Revalorisation des directeurs d’école, des professeurs documentalistes et des CPE
Les professeurs documentalistes et les CPE vont ils bénéficier indirectement de la prime informatique qui devrait être versée aux autres enseignants ? Quelle revalorisation pour les directeurs d’école ? Le comité technique ministériel du 9 février étudiera 1 décret et 3 arrêtés proposant des mesures de revalorisation pour ces catégories.
Modification du CAFIPEMF
Deux textes, un projet de décret et un projet d’arrêté, présentés au comité technique ministériel du 9 février, prévoient de redéfinir le Cafipemf, le certificat qui reconnait l’aptitude d’enseignants du premier degré aux fonctions de maitre formateur. Ils séparent les épreuves des conseillers pédagogiques de celles des spécialisations. Les épreuves sont fortement tournées vers les maths et le français.
L’HEBDO LETTRES
Audrey Laurent : Quand les élèves créent un bookflix
Un bookflix est un mur virtuel ou réel qui présente des livres en imitant les codes visuels de la célèbre plateforme de séries et de films : sur un fond noir, des affiches incitatives et des QR code renvoient à une mise en voix, une bande annonce littéraire ou une vidéo de booktuber. Voilà ce qu’ont fabriqué les élèves d’Audrey Laurent, professeure de français, et Laurent Desmulliez, professeur-documentaliste, au collège Les Dentelliers à Calais. Pour éviter l’école buissonnière sur Netflix, faut-il, comme cela a été dit, maintenir coûte que coûte les élèves en classe, les programmes en vigueur, les examens à préparer ? Ou ne pourrait-on pas plutôt exploiter les pratiques informelles, jugées illégitimes, des élèves, utiliser les smartphones et les codes de la culture numérique pour les aider à aller vers la culture du livre ? Audrey Laurent présente ici les enjeux et les modalités du beau travail mené…
Savoir lire, savoir écrire
A explorer en ligne : les actes du séminaire qui s’est tenu le 7 janvier dans l’académie de Créteil, avec plusieurs centaines de participants, sur le thème « Savoir lire, savoir écrire, du collège au lycée », général, technique ou professionnel. 6 ateliers rendent compte de pratiques de classe et de stratégies pédagogiques. A travers une conférence sur « la lecture dans toutes ses dimensions : de la fluence à l’interprétation », Anne Vibert, inspectrice générale de lettres, livre réflexions et conseils pratiques. Elle invite par exemple à accompagner la compréhension et l’appropriation des textes, à proposer des parcours pour aider les élèves confrontés à des œuvres longues, à faire exister le sujet lecteur par des carnets de lecture, à prévoir des temps de partage et d’échanges, en groupe ou en classe entière (cercles de lecture, débats de compréhension, débats interprétatifs, études transversales). Il convient de « se rappeler que l’œuvre construit aussi la compétence du lecteur, beaucoup plus que l’extrait ». Des conseils à méditer par ceux qui veulent réduire l’enseignement du français à un empilement d’explications linéaires ?
Une classe péplum en 2nde
Au lycée Bréquigny à Rennes, une classe de 2nde a transformé ses heures d’Accompagnement Personnalisé en projet annuel pour devenir une « classe péplum ». Il s’agit, par l’étude de l’Antiquité et de ses héritages, de sortir du cloisonnement disciplinaire traditionnel. Les activités sont diverses : sorties et visites, animation d’une œuvre d’art, rédaction d’une enquête policière en anglais, joutes de héros, reconstitution du procès de Néron… « Dans ce projet fondé sur l’expression orale, explique l’équipe d’enseignant.es, les arts, l’archéologie, la biographie historique, la rhétorique ou les péplums deviennent autant de creusets où se construisent des compétences et se prépare notamment le futur grand oral. »
Maud Lacère : Appropriations de La Princesse de Clèves
Professeure de lettres au lycée Maurice Genevoix à Bressuire dans les Deux-Sèvres, Maud Lacère présente en ligne un travail mené en 1ère pour aider les élèves à s’approprier le roman « La Princesse de Clèves ». Deux activités sont ainsi lancées : d’une part dans le carnet de lecteur, la trace individuelle de lecture en s’appuyant sur un tableau centré sur le rythme des saisons et des passions ; d’autre part, une écriture collective autour des récits enchâssés sous la forme d’un magazine people type Closer. Le travail se fait en autonomie par groupes de deux ou trois. Un moment de découverte a lieu ultérieurement : « Les travaux sont disposés sur les tables pour moitié. Par demi-groupe, les élèves présentent leurs travaux à leurs camarades. On échange ensuite les groupes : ceux qui avaient présenté leurs travaux, découvrent à leur tour l’autre partie des productions. »
Apprendre à rédiger en éducation prioritaire
« Je n’enseignerai plus jamais sans tenir compte du rapport à l’écriture de mes élèves ». C’est une des conclusions d’une recherche menée par l’université du Québec à Montréal. Des enseignants ont construit des outils d’enseignement différencié en se basant sur le rapport à l’écriture des élèves. « En nous fiant sur les perceptions des enseignantes et des élèves interrogé.e.s dans le cadre de cette recherche, les pratiques différenciées expérimentées ont contribué à une nette amélioration de la motivation et de l’engagement dans la tâche ainsi qu’à une hausse des résultats scolaires. Une plus grande concentration pendant les tâches d’écriture, des textes plus longs, une plus grande facilité à trouver des idées riches, un plus grand respect de l’intention d’écriture et une structure du texte plus adéquate sont les effets les plus importants observés par les enseignantes, en plus des améliorations dans l’orthographe et la syntaxe ».
Nouveau programme de français de première pour les deux années à venir
Le BO du 4 février publie le nouveau programme de français de première pour 2021-2022 et 2022-2023. En littérature d’idées c’est Rabelais, La Bruyère et Olympe de Gouges qui seront étudiés dans la voie générale. Pour 2022-2023, il y a renouvellement de l’objet d’étude « Le roman et le récit » avec l’Abbé Prévost, Balzac, Colette. Le programme est identique en première technologique.
L’HEBDO SCIENCES
Christian Delfau : Du stop motion en ST2S
Comment découvrir l’ultra structure cellulaire de façon ludique ? Avec des cure-dents ! Christian Delfau enseigne les SVT et la biologie et physiopathologie humaine (BPH) au lycée polyvalent Jean Jaurès de Carmaux (81). Après avoir proposé à ses élèves de modéliser la bicouche lipidique membranaire, l’enseignant lance ses lycéens de 1ère ST2S dans la conception d’un stop motion montrant l’exocytose de neuromédiateurs au niveau d’une synapse. Christian Delfau y voit comme avantage « d’effacer le côté abstrait des mécanismes moléculaires ». D’autres productions sont prévues prochainement sur les mécanismes digestifs. L’enseignant de SVT apprécie « l’esprit classe » en ST2S qui a aujourd’hui disparu en enseignement de spécialité…
SVT : Programme infaisable ?
Est-il vraiment possible de boucler le nouveau programme de terminale en spécialité ? Nombreux sont les enseignants de SVT à dénoncer le rythme effréné engagé par la réforme du lycée. A la lecture des sujets de bac de spécialité sur lesquels les lycéens ne plancheront finalement pas, la question du redécoupage des programmes est posée. L’APBG recueille les retours de enseignants sur « la densité du programme, les exigences des épreuves et le profil désormais plus hétérogène des élèves ». Une discussion avec le ministère est ainsi espérée pour des aménagements futurs.
Maths : Comment construire des groupes d’élèves ?
Jérôme Andrade et Loïc Chapellier proposent un scénario en distanciel et présentiel pour différencier son enseignement en réorganisant l’effectif classe en s’appuyant sur des élèves experts dans chaque groupe d’élèves.
Physique-Chimie : Un jeu sérieux en seconde
« Ce jeu peut donc être utilisé comme révision de milieu d’année (ce qui ne fait pas de mal après les vacances) ou encore en entrée de première pour réactiver les connaissances de seconde avant d’aborder l’année scolaire », explique Charles Nivesse. Il permet « d’aborder même succinctement des éléments de l’ensemble du programme de physique-chimie de seconde générale tout en privilégiant l’accessibilité à chacun et également en privilégiant des puzzles et énigmes intuitives ».
L’HEBDO SCIENCES HUMAINES
Franciane Allaire : Préparer le grand oral en histoire-géographie
« Ca me permet d’avoir les élèves durant ces heures d’échange où on parle de ce qui les intéresse. Un dialogue particulier s’installe ». Professeure d’histoire-géographie au lycée Chatelet de Douai, Franciane Allaire publie un carnet de bord pour accompagner les élèves dans la préparation du grand oral, épreuve totalement nouvelle du bac. Elle explique comment elle relève ce défi et quelle place tient ce carnet de bord.
SES : Inégalités démultipliées au bac selon l’Apses
« Le choix fait par le Ministre permet certes de soulager dans l’immédiat les élèves et leurs professeur.e.s, mais prendre en compte, à la place des épreuves écrites, les notes du contrôle continu de l’année de Terminale est très contestable », écrit l’Apses, association de professeurs de SES. « Cela consiste en effet à changer les règles d’évaluation du baccalauréat en cours d’année… ce contrôle continu entraîne de grandes disparités dans l’évaluation des élèves. Notre enquête le montre bien : les formes d’évaluation et leur nombre sont étroitement liés aux modalités d’enseignement depuis le retour des vacances d’Automne. Il ouvre aussi la porte à des tentations de bricolages locaux qui abîment encore un peu plus le caractère national du baccalauréat ». L’Apses demande la suppression du grand oral, le déplacement des épreuves de spécialité en juin et l’allègement des programmes.
Travailler avec des paysages sonores en géographie
« Les paysages sonores sont un support relativement peu convoqué dans l’enseignement de la géographie dans le secondaire, contrairement à leurs homologues visuels. Pourtant ils sont d’une grande richesse et peuvent permettre aux élèves d’aborder une démarche hypothético-déductive par rapport à des espaces et de sortir du classique prélèvement d’informations ». Sur le site de Toulouse, un article fait un point scientifique sur cette pratique et propose des exemples en histoire comme en géographie.
Lubrizol : Une nouvelle séquence
« Il est apparu utile d’offrir, non pas une exploitation pédagogique, mais un objet offrant des choix de documents, des pistes de travail et de réflexions possibles (en géographie au collège et surtout au lycée, en seconde mais aussi en enseignement de spécialité terminale sur l’environnement). Certains de ces documents amènent des points de vue, des éléments bruts qui nécessitent le regard critique. Cela peut aussi faire l’objet d’un travail spécifique en EMC ou en EMI. » Un document très complet réalisé sous Genially par Jean-Chris Fichet. Rap inclus !
Philippe Sallet : Le Mooc HG 7, « encore plus nécessaire »
Alors que les professeurs d’histoire-géographie ont tous le nez dans le guidon pour sauver ce qui peut l’être des circonstances très particulières de cette année, alors que certains ont le moral en berne, est-il nécessaire de faire revivre le Mooc HG ? « C’est encore plus nécessaire », nous a dit Philippe Sallet, professeur d ‘histoire-géographie au collège Cassin de Baules-les-Dames (Doubs) et coordonnateur de cet événement. Alors le Mooc Hg est relancé pour la 7ème fois avec cette année une once de convivialité supplémentaire pour chasser le brouillard..
Histoire : Une story map sur l’esclavage
Réalisée par 3 classes de seconde du lycée du parc des Chaumes à Avallon, cette magnifique story map nos fait naviguer sur les navires négriers du commerce triangulaire.
Une application sur la Shoah
Fuir la Shoah pour lui échapper , cela passait souvent par un passage en Suisse et on sait que c’est un point épineux de la mémoire nationale. Le département fédéral des affaires étrangères de Berne propose en téléchargement une application qui permet de vivre ce moment d’histoire dans la peau de 5 témoins. » Cette application propose à des élèves, dès l’âge de 14 ans, d’accéder à des ressources historiques uniques grâce à un support numérique basé sur des témoignages filmés et des documents authentiques. Elle peut être utilisée en classe ou individuellement. Le cœur de l’application est constitué de cinq témoignages audiovisuels de personnes qui racontent leur histoire durant la Seconde Guerre mondiale et la façon dont elles ont réussi à réchapper de la Shoah. Chaque histoire est singulière. Mises ensemble, elles couvrent une variété de parcours et de destinées. Elles traitent de la vie d’avant, du vécu pendant la Shoah (persécutions, fuite, rafles, déportation, enfants cachés, refuge en Suisse) et de la vie d’après. »
La classe mutuelle en histoire
Proposé par Laëtitia Leraut, ce scénario de terminale repose sur un travail de groupe avec mutualisation de groupes. » L’enseignant.e adopte une posture de « lâcher-prise » tout en vérifiant les propos énoncés. »
L’HEBDO LANGUES
Anglais : Black history month
Février est le Blak History Month aux Etats-Unis. Ce site américain regroupe des milliers de ressources pour travailler ce thème et en met en avant 33 .
Allemand : Carnaval
Alaaf ! Ca va pas être facile cette année. Mais le site académique de Versailles invite à fêter le carnaval, une tradition allemande. Il donne de nombreux exemples également dans d’autres cultures. Des activités de classe sont proposées.
Allemand : Les échanges franco-allemands en 2021
L’OFAJ regroupe sur une page trois appels à participation pour des échanges franco allemands en 2021, notamment autour de la fête de la musique. Des exemples de projets réalisés sont proposés.
Eps
Système de valeurs et bien être des professeurs d’EPS
Clément Llena, Isabelle Joing et Jacques Mikulovic ont interrogé 396 professeurs d’EPS de l’académie de Lille sur leur bien-être au travail en lien avec leurs valeurs. Ce travail arrive à la conclusion que « le bien-être psychologique au travail est fonction de ce que l’on fait et des valeurs que l’on défend… les valeurs d’ouverture au changement, de dépassement de soi et d’affirmation de soi impactent positivement le bien-être psychologique au travail des enseignants d’EPS. À l’inverse, les valeurs de continuité sont un critère de dépréciation de ce même bien-être ». L’étude dresse ainsi le portrait de 3 types de professeurs d’EPS : » les professeurs d’EPS « traditionnels », caractérisés par un score de bien-être psychologique au travail plus faible que le reste de l’échantillon, les professeurs d’EPS « altruistes » valorisant davantage les valeurs de dépassement de soi et les professeurs d’EPS « glorieux » caractérisés par une prévalence pour les valeurs d’affirmation de soi. Ces deux derniers clusters se différencient avec un score de bien-être psychologique au travail plus important que les « traditionnels ». »
L’épreuve d’EPS au bac pro redéfinie
« La présente circulaire précise les modalités d’évaluation de l’enseignement obligatoire de l’éducation physique et sportive (EPS) au baccalauréat professionnel et au brevet des métiers d’art, définies par l’arrêté du 17 juin 2020 fixant les unités générales du baccalauréat professionnel et définissant les modalités d’évaluation des épreuves ou sous-épreuve d’enseignement général à compter de la session 2022 pour les candidats sous statut scolaire et les apprentis. »