Alors que les professeurs d’histoire-géographie ont tous le nez dans le guidon pour sauver ce qui peut l’être des circonstances très particulières de cette année, alors que certains ont le moral en berne, est-il nécessaire de faire revivre le Mooc HG ? « C’est encore plus nécessaire », nous a dit Philippe Sallet, professeur d ‘histoire-géographie au collège Cassin de Baules-les-Dames (Doubs) et coordonnateur de cet événement. Alors le Mooc Hg est relancé pour la 7ème fois avec cette année une once de convivialité supplémentaire pour chasser le brouillard..
Un événement hors norme
Impossible de ne pas évoquer le Mooc HG, même si c’est le 7èmle article sur cet événement. Le Mooc Hg est un ovni dans le ciel Education nationale. Une formation à distance pour les professeurs d’histoire-géographie mais totalement libre d’accès, que l’on peut suivre en direct ou en différé, sans avoir à demander un mot de passe, et entièrement conçue par des enseignants de terrain pour leurs pairs. La formule tranche et elle a fait ses preuves. Le Mooc HG a construit autour de lui un réseau d’enseignants fidèles au poste.
On s’interrogeait sur son retour cette année alors que les enseignants sont très pris, très fatigués et accaparés par d’autres urgences. Philippe Sallet, qui coordonne le Mooc Hg, nous rassure.
Plus de liberté en réponse à la crise
« Certes le Mooc HG a pris du retard et ce n’était jamais arrivé. Certes les professeurs d’histoire-géographie ont le nez dans le guidon, avec des classes plus chargées que jamais et donc du temps de travail en plus. Certes la période est complexe pour tout le monde. Elle est même très difficile. Mais le Mooc HG est encore plus nécessaire ».
Le contexte a quand même joué sur le Mooc lui-même. « Cette année il n’y aura pas de thème central, comme « l’erreur » l’année dernière. Le pilotage est plus libre. Mais on reste sur l’idée d’une offre de formation proposée entre collègues. On est toujours dans l’idée de donner des idées aux collègues en partant de séquences expérimentées réellement. On propose un réservoir de pratiques où les enseignants viennent puiser ». Les séquences du Mooc HG restent en ligne et on peut y revenir quand on veut en toute liberté. Cela donne lieu à des échanges qui peuvent durer dans le temps.
Un apéro en ouverture
Cette année l’académie de Besançon, avec P Sallet, reste pilote du Mooc HG. Les académies de Bordeaux, Reims, Lyon, Orléans-Tours et Poitiers participent au Mooc et c’est suffisant.
Quelles nouveautés cette année ? « La grande nouveauté, venue de Lyon, ce sont des webinaires qui vont être « l’apéro du Mooc ». Au début du couvre feu, à 18 heures, on va proposer des webinaires thématiques avec des intervenants en direct qui montreront leurs outils. Ce sera un temps cordial et très informel. On a senti qu’on a besoin d’un moment de convivialité dans le contexte actuel ».
Le programme
Au programme de cette année, du 3 au 10 mars, l’académie d’Orléans-Tours proposera l’élaboration et l’utilisation de balises pour donner accès à des fiches et des vidéos comme préparation à l’évaluation ou étayage. Du 10 au 17 mars, l’académie de Reims proposera des outils pour travailler à distance un thème ou pour s’entrainer. Du 17 au 24 mars, l’académie de Poitiers présentera des outils de collaboration et de débat en présentiel ou à distance. Enfin du 24 au 31 mars, les académies de Lyon et de Bordeaux proposeront des séquences pour rendre ludique et efficace le rappel des connaissances antérieures en début de cours.
Le Mooc a ouvert ses inscriptions il y a 5 jours et il compte déjà plus de 600 inscriptions. Beaucoup d’enseignants ne louperaient pas cet événement pour rien au monde. Ils n’ont pas tort…
François Jarraud