Le secondaire se redéploie à la rentrée 2013. Le Se-Unsa publie la carte des créations de postes dans le second degré à la rentrée 2013. Elle montre de fortes variations selon les académies même si la situation est très différente par rapport à la rentrée 2012.
Il faut se rappeler ce que Luc Chatel avait prévu pour la rentrée 2012. , 6 550 emplois devaient disparaitre dont 1000 concernant les étudiants stagiaires en M2, alors même qu’on attendait 40 000 élèves en plus en collège et 7 000 en LEGT. Les académies les plus touchées étaient Caen, Limoges, Nancy-Metz et la Martinique qui perdaient 3% à 4% de leur effectif. Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Lyon, Orléans-Tous, Reims, Rouen et Strasbourg perdaient 2% des enseignants du secondaire.
La rentrée 2013 sera à l’opposé. Le ministère crée des emplois pour les enseignants stagiaires. Il en crée aussi dans les établissements. 3764 postes sont crées, ce qui ne remplace pas les pertes subies mais dresse quand même un tout autre paysage.
Les collèges sont les principaux bénéficiaires puisqu’ils gagnent la moitié des emplois nouveaux. Rennes, Nantes, Orléans, Toulouse, Grenoble reçoivent plus d’une centaine d’emplois, Créteil et Versailles 200. Par contre, la Lorraine et l’Alsace perdent quelques postes. La Lorraine, la Champagne, la Haute-Normandie perdent des postes en lycées généraux et technologiques. Par contre Nantes et Toulouse reçoivent plus de 100 postes. En L.P., Créteil et Lille sont richement dotés après plusieurs années de suppressions de postes. Mais Dijon, Besançon, Rennes doivent en rendre. Enfin les académies remplissent le réservoir de remplaçants mis à sec par L Chatel avec les résultats que l’on connait actuellement. C’est particulièrement vrai à Créteil et Bordeaux qui reçoivent plus de 100 postes.
La rentrée 2013 s’annonce donc sous un jour très différent de 2012. Pour autant les revendications des enseignants ne seront pas toutes satisfaites et il y aura encore des frottements à la rentrée. Il faudra attendre l’arrivée des stagiaires de 2014 pour une amélioration visible dans les établissements.
François Jarraud