La Cour des comptes a rendu public un référé concernant l’Onisep. La procédure de référé permet à la Cour de saisir les députés d’un problème de gestion du budget de l’Etat. Car, si la Cour félicite l’Onisep sur sa gestion et ses actions, elle estime que l’Etat doit améliorer le pilotage de l’Onisep et l’adapter à la régionalisation de l’orientation.
» Durant la période sous revue, I’ONISEP a conforté son statut d’organisme de référence de l’information sur l’orientation scolaire », estime la Cour des comptes. « L’importance de ses bases documentaires et de son réseau pour le recueil de l’information, la migration amorcée de la diffusion de ses publications vers des supports dématérialisés, l’ouverture de nouveaux services tels que les plates-formes d’orientation sont des acquis importants. La fiabilité, l’exhaustivité, la granularité et l’actualisation de ses données garantissent une qualité reconnue de ses prestations. Si des offres privées d’information et de conseil se sont développées, elles n’ont en tout cas pas rendu caduc son rôle d’opérateur de l’État…. Or, jusqu’à présent, ces évolutions, qui s’inscrivent dans la logique de la loi de 2009 et du code de l’éducation, ont relevé plus de la volonté de la direction générale de l’établissement que d’orientations ministérielles », relève la Cour. » La disparition du service public national de l’orientation nécessite des arbitrages interministériels sur les dispositifs mis en place ».
La Cour invite aussi à revoir le modèle économique de l’Onisep trop dépendant de la subvention de l’Etat alors que l’orientation devient une compétence régionale. La Cour demande à » adapter la forme de la représentation régionale de I’ONISEP à la régionalisation de l’orientation » et à » rationaliser le réseau des directions régionales, en adaptant les moyens aux missions et en différenciant leur format selon les académies et régions ».