Que pensent réellement les lycéens de l’accompagnement personnalisé, ce fleuron d ela réforme Chatel en cours d’évaluation par le ministère ? Arthur Moinet, du syndicat lycéen SGL, publie les résultats d’une enquête menée auprès de 2000 élèves de l’académie de Nantes.
Les lycéens dénoncent le détournement massif du dispositif pour terminer le programme et rattraper des cours. Ils demandent davantage de stabilité dans le choix des enseignants encadrant l’AP. Il souhaitent aussi que l’AP soit faite en petits groupes sur une base facultative, plutôt qu’en classe entière obligatoire comme maintenant. » L’AP doit aussi être adapté à chacun, pour que tous les élèves aient envie d’y venir », explique A Moinet. « Cela passe par des choses simples : en AP chacun doit pouvoir travailler sur les points qu’il désire en fonction de son niveau -méthode ou cours traditionnels- et pouvoir demander l’aide aux professeurs référents sans crainte, qui feraient ainsi du cas par cas. Libérés du cadre traditionnel, les élèves devraient pouvoir s’entraider entre eux, dans un cadre propice au travail avec plusieurs professeurs pour conseiller et aider ».