La langue c’est bien ce qui réunit. La preuve ? Jeudi 31 mai, la remise des prix du concours « Dis moi dix mots », organisé par le ministère de la culture, a réuni des prisonniers, de élèves d’ULIS, des lycéens de Bangui et des lycéennes de bac pro accueil. Tous ont en partage le plaisir à se battre avec les mots pour exprimer ses émotions et ses réflexions.
Organisé par la Délégation générale à la langue française, le concours « Dis moi dix mots » impose aux classes inscrites de partir de mots familiers à un auteur pour concevoir un récit appuyé syr une œuvre artistique. En 2012, l’auteur choisi est Rousseau et dans son vocabulaire ont été choisis des mots comme « âme » ou « naturel ».
C’est une classe ULIS du collège G. Philippe de Martigues qui remporte le premier prix catégorie collège, le lycée T Roussel de Saint Chély d’Apcher et le LP Dumas d’Alès dans leur catégorie respective.
Pour les lycéennes de la classe bac pro accueil du LP La calade, participer au concours leur a permis d’être moins effrayées par une langue dont elles ne maîtrisent pas toutes les dimensions. Très éloquentes, ces jeunes filles qui entament un parcours en bac pro ont le sentiment « »d’une année de réussite ». Autour des dix mots, les lycéens manifestent leur mal-être, leur peur du suicide dans un film.
Au lycée de Clamecy, les élèves travaillent à la réalisation d’un recueil de nouvelles accompagné d’illustrations. « Mon objectif c’était de leur apprendre à terminer un travail, à aller au bout », explique Adeline Shishido, professeur de français. Elle utilise l e temps de l’accompagnement personnalisé pour faire avancer le projet. Les élèves ont appris que la façon de raconter une histoire est plus importante que l’histoire elle-même », nous confie A. Shishido. « Ils ont appris à veiller à la cohésion d’un récit, à faire un plan », nous dit-elle. Le concours est aussi sourve de fierté.
François Jarraud