LE FAIT DU JOUR
Le HCE veut confier aux L.P. l’orientation dans la voie professionnelle
ÉDITORIAL
Kriegspiel rue de Grenelle
LE SYSTEME
Formation : Chatel va-t-il entendre les syndicats ? l Violence scolaire : le recul l Manif lycéenne contre la réforme Chatel ! H1N1 : Les fermetures se multiplient.
L’ÉLÈVE
Les jeunes veulent une école plus ouverte l La bataille du Pass contraception est engagée.
LA CLASSE
Ouverture du Salon Educatice ! Etablissements, devenez partenaires du Café !.
LA RECHERCHE
Le colloque AREF
LES DISCIPLINES
L’AFEF veut enseigner le français d’aujourd’hui | La SVT en basque | S.E.S. : Des enseignants prêts à accepter l’aggiornamento
Le fait du jour
Le HCE veut confier aux L.P. l’orientation dans la voie professionnelle
« On s’est efforcé d’identifier les pistes permettant d’approfondir cette réforme et de lui donner davantage de résultats ». Mardi 17 novembre, Bruno Racine, président du Haut Conseil de l’Education (HCE) présentait le rapport annuel de cet organisme, consacré, cette année, à l’enseignement professionnel.
Cinq recommandations émergent du rapport. La première concerne l’orientation des collégiens. Dans leur rapport rendu cet été sur la rénovation de la voie professionnelle, les inspecteurs généraux Brigitte Doriath et Jean-François Cuisinier craignaient que « les conseils de classe de 3ème sous-estiment les chances de réussite en baccalauréat professionnel de certains élèves de 3ème et de 3ème DP 6H jugés « un peu justes » et les orientent abusivement vers le cap ». Le HCE a entendu cette inquiétude et y apporte un remède. Il propose, à titre expérimental, qu’à la fin du collège tous les élèves puissent être orientés en seconde. C’est à la fin du premier trimestre de seconde professionnelle que le choix entre cap et bac pro serait fait. « Si l’on s’en tient au système actuel, on risque qu’il y ait une limitation des ambitions des jeunes et que de nombreux jeunes choisissent cap au lieu bac pro. Or l’objectif de la réforme c’est d’amener plus de jeunes au bac ». Pour le HCE, les enseignants de la voie professionnelle dirigeront plus facilement des jeunes vers le bac pro.
Pour les jeunes en Cap, le HCE souhaite, « parce que le taux d’insertion professionnelle est plus fort » que la deuxième année de Cap se fasse par apprentissage. La troisième recommandation concerne l’accès au post bac : ‘le HCE recommande que les STS et IUT mettent en place les dispositifs nécessaires pour accueillir plus de bacheliers professionnels ». CAP, bac, post bac : les BEP n’ont plus de place pour le HCE. « De toute façon, l’acquisition des diplômes professionnels par unités capitalisables permet la suppression des sorties « sans rien ».
Le HCE entend donner plus de place à l’entreprise dans cette voie. Le président du C.A. d’établissement pourrait être extérieur à l’établissement. La voie professionnelle doit être « pensée et perçue comme une école d’entrepreneurs. Il faut offrir dans cette voie la perspective qu’on n’est pas condamné au salariat ». Dans un communiqué, l’Elysée faisait savoir qu’elle partageait les propositions d’expérimentation du HCE.
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Kriegspiel rue de Grenelle
Luc Chatel assistait en personne mardi 17 novembre à la présentation de la formation des cadres de l’éducation nationale à la sécurité et « la gestion de crises ». Organisée par l’Institut national des hautes études de sécurité, un organisme dépendant du ministère de l’intérieur, elle accueille une quinzaine de stagiaires durant 4 jours. Elle vise à donner des bases en droit pénal aux chefs d’établissement et « des connaissances de base concernant les phénomènes de masse et les bandes de jeunes ». Elle se termine par « un exercice de mise en situation à partir d’un scénario type décrivant une crise survenue dans un établissement ».
Quelques semaines après un discours présidentiel sur la sécurisation des établissements, le scénario type est bien sûr la tentative d’intrusion. Sa lecture vaut le détour. Partant d’une collision entre des jeunes à moto et une voiture de police, il décrit des jeunes manifestant dans le lycée contre « l’agression par la police ». Mais très vite « le racket qui avait disparu réapparaît ». « Après la mise en place de cordons de police pour sécuriser l’établissement et des discussions entre les représentants des jeunes et des responsables de l’Éducation nationale, les manifestations cessent » écrit le scénario de l’INHES, « mais laissent place, assez rapidement, à des actions ponctuelles du type agressions de jeunes devant l’établissement et à la réapparition du racket. Un collectif semble se mettre en place, mais pour l’instant il n’a pas d’existence véritable ; son objectif serait de faire réintégrer les jeunes exclus ».
Qu’auront appris les chefs d’établissement ? Que les jeunes qui manifestent après un « accident » avec une voiture de police sont en fait des délinquants, des apprentis racketteurs. Manifestant et « racaille » c’est un peu la même chose…
Cette « formation » peut-elle permettre de lutter contre la violence scolaire ? Encore faudrait-il savoir ce qu’est la violence scolaire réelle et chercher les programmes qui sont efficaces. La véritable violence scolaire c’est le harcèlement incessant entre jeunes et les programmes efficaces sont ceux qui éduquent à la gestion personnelle de sa violence, à l’expression de l’émotion, au débat. Cette formation plonge les proviseurs dans l’univers du maintien de l’ordre. Or l’Ecole est maison d’éducation et singulièrement de transmission de valeurs citoyennes. Doit-elle participer aux fantasmes policiers sur fond d’affrontements ethniques et à la criminalisation de la contestation ?
E Debarbieux : Je suis pessimiste
Découvrez l’ensemble du dossier du Café sur cet événement important
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Formation : Chatel va-t-il entendre les syndicats ?
Alors que les syndicats manifestent leur opposition à la réforme de la formation des enseignants, Luc Chatel laisse flotter le doute sur ses intentions.
Dans une tribune accordée au Monde, il affirme que « enseigner, ce n’est pas seulement savoir, c’est aussi savoir transmettre ». Mais c’est pour affirmer ensuite que « cela s’apprend au contact… de collègues plus expérimentés ». Les futurs enseignants « commenceront par observer leur tuteur, avant d’assurer eux-mêmes des cours sous le regard de celui-ci, puis seuls quand le moment sera venu ». On reste dans l’esprit du compagnonnage.
Par contre sur France Inter, il affirme qu »il est « en train de finaliser les points qui sont importants et qui font l’objet de discussions avec les syndicats »… « Ce n’est pas bouclé ».
Violence scolaire : le recul
C’est un léger recul des incidents signalés que montre la dernière Note d’information du ministère. Par contre les incidents restent concentrés sur un petit nombre d’établissement.
Manif lycéenne contre la réforme Chatel
Un millier de lycéens ont défilé à Rouen contre la réforme du lycée.
H1N1 : Les fermetures se multiplient
Une cinquantaine d’établissements scolaires étaient fermée du fait de la pandémie.
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Les jeunes veulent une école plus ouverte
Selon un sondage réalisé par la Défenseure des enfants, les jeunes demandent à l’école « d’être plus ouverte vers l’extérieur et de développer la mixité sociale ». Ils s’engagent aussi sur Internet. « Il ne faut pas renoncer à éduquer les enfants correctement pour qu’ils utilisent Internet correctement.
La bataille du Pass contraception est engagée
Sur fond de pandémie grippale, l’éducation nationale est-elle enfin prête à investir dans l’éducation à la santé ? L’affaire du « Pass contraception » pourrait donner à le penser. Le Pass est un carnet de bons qui permet de payer une visite chez un gynécologue et un moyen contraceptif. A l’initiative de Ségolène Royal, il est envoyé aux infirmières des établissements secondaires de Poitou Charentes. La rectrice a demandé aux chefs d’établissements de saisir les Pass. S Royal demande aux infirmières de passer outre. Le Snies, syndicat d’infirmiers « agrée » la décision.
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La classe
Ouverture du Salon Educatice
Le salon Educatec – Educatice ouvre ses portes mercredi 18 novembre à Paris. Educatice c’est 200 exposants, une vingtaine de conférences abordant tous les domaines des TICE, la découverte de pratiques pédagogiques à travers les classes Démotice, d’expérimentations scientifiques avec Démosciences ou encore la plateforme de Créteil.
Vous retrouverez aussi à Educatice l’équipe du Café pédagogique sur le stand A19. Partenaire du salon Educatice, Le Café pédagogique vous accueille sur ses conférences Paris Porte de Versailles.
Vendredi 20 novembre à 9h30, le Café organise une table ronde sur « les jeux sérieux : un nouvel outil pour l’Ecole ? » Alors qu’il a largement pénétré la formation professionnelle en France et l’Ecole ailleurs, le jeu sérieux peine à pousser la porte de l’Ecole française. Où en sont les usages en France ? Dans quelles disciplines est-il efficace ? Quelles résistances ? Comment les enseignants peuvent-ils réutiliser l’expérience des entreprises ? Nous recevrons des acteurs du secteur du jeu sérieux : Julien LLanas, professeur d’histoire géographie, Damian Nolan, PDG de Daesign, éditeur de formation multimédia, Julian Alvarez, Chercheur, et Tony Fortin, Fondateur, Site Planet jeux.
Jeudi 19 novembre à 14h00, le Café anime une table ronde sur le Plan numérique pour l’éducation. Annoncé par Luc Chatel, financé par le grand emprunt, ce plan vise à faire entrer les établissements scolaires dans l’ère numérique. Pour cela suffit-il de proposer du matériel ? Comment faire rattraper son retard à l’école française ? Quels effets peut-on attendre sur les pratiques pédagogiques ? Sur les résultats ? Autour de la table se trouveront réunis Gilles Moindrot, Secrétaire Général du Snuipp, Jean-Jaques Hazan, Président de la FCPE, Pierre-Louis Ghavam, Conseil Général des Landes, responsable du projet « 1 Collégien, 1 portable », Jean-Michel Fourgous, chargé de mission par le Premier ministre, Thierry de Vulpillières, Microsoft.
Samedi 21 novembre, vous nous retrouverez au Salon de l’éducation (salle Condorcet) de 16h15 à 18h00 pour évoquer « l’Innovation et les TICE ». Tous les ans, le Forum des enseignants innovants et de l’innovation éducative est un moment de rencontre entre enseignants novateurs. Ils n’utilisent pas tous les TICE. Mais incontestablement celles-ci ont un pouvoir d’innovation et de questionnement de l’Ecole particulièrement fort. C’est ce que présenteront ces pionniers qui, sur le terrain, font avancer l’Ecole. Ils expliqueront leur parcours, dans quelle mesure les TICE les aident à rendre leur enseignement accessible et formateur. Autour de la table, François Muller, responsable de la mission « innovation et expérimentation » de l’académie de Paris, François Jourde, professeur de philosophie, Damien Lebègue, professeur d’EPS, Fabien Crégut, professeur de SVT et Julien Llanas, professeur d’histoire-géographie.
La pré-inscription gratuite au salon vous permet d’éviter la file d’attente à l’accueil.
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Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
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La recherche
Le colloque AREF
« Le but des rencontres AREF, qui ont lieu tous les trois ans, est de faire le point sur les travaux les plus récents en éducation et en formation au sein de la francophonie, de valoriser la production de recherches et la formation à la recherche, tout en contribuant à sa structuration ». L’AREF aura lieu du 13 au 16 septembre 2010.
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Les disciplines
L’AFEF veut « enseigner le français aujourd’hui »
L’association d’enseignants de français organise le 12 décembre à Paris sa 3ème rencontre débat. Au programme : « L’identité professionnelle des enseignants en questions », intervention de Patrick Rayou, sociologue, professeur en sciences de l’éducation à l’Université Paris VIII; « L’enseignement du français à l’épreuve de la démocratisation », intervention de Clémence Cardon, historienne du Service d’Histoire de l’Education de l’Institut National de la Recherche Pédagogique.
La SVT en basque !
Des logiciels de simulation gratuits, en SVT, pour découvrir ou approfondir une langue. Avec le socle commun les langues s’invitent dans toutes les matières au collège. Jean-Pierre Gallerand, enseignant de SVT à Nantes, vient de terminer, en partenariat avec le centre pédagogique basque IKAS, la traduction en basque d’un ses logiciels de simulation, le logiciel « Cloportes ». Cloporte se dit Kukurutxak en basque (et se prononce coucouroutchac en roulant le R). Deux autres de ses logiciels sont proposés également dans une autre langue :
– Le logiciel « Plante » traduit en arabe en collaboration avec Youssef EL Assali, professeur de SVT au Maroc.
– Le logiciel « Levures et fabrication du pain » traduit en anglais en collaboration avec l’entreprise Lesaffre.
S.E.S. : Des enseignants prêts à accepter l’aggiornamento
« Nous ne défendons pas le statu quo, ni dans les structures, ni dans les contenus enseignés. Mais nous considérons qu’il serait extrêmement dommageable que la réforme en cours d’élaboration conduise à une marginalisation de l’enseignement des sciences sociales ». Cet appel, lancé par des universistaires (F Dubet, C Baudelot, L Chauvel etc.) se réclame du rapport Guesnerie. Il se démarque de la démarche de l’Apses.
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le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
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