« C’était très important pour moi que La cour commence avec Melvil, collégien découvrant les cours en distanciel » explique Antares Bassis au sujet de son dernier film La Cour. La cour n’est pas celle du collège, mais celle de son immeuble. Le réalisateur a filmé la vie de la cour durant le confinement. La cour a réuni une communauté des voisins. On y voit les enfants jouer, les voisins faire des tours de cour, à pied, en trottinette, à vélo. Les voisins-personnages y partagent des réflexions, des moments. Parmi les différents fils qui tissent ce film, La Cour rappelle le rôle de l’art dans l’existence humaine notamment en termes de lien mais aussi l’art comme résistance : on y voit les gens chanter, jouer de la musique, des comédiens jouer dans ce moment de confinement. Si le film La Cour nous replonge dans la période de la crise sanitaire et invite à une réflexion individuelle et collective sur le confinement, il invite à une réflexion plus large sur l’existence humaine dans ses dimensions sociales et politiques.
Le réalisateur propose quelques questions « sur la place des artistes en temps de crise. Sommes-nous, comme le gouvernement l’avait légiféré, non essentiels lorsque l’heure n’est pas à la légèreté ? Ou alors que tout se fige, faut-il que nous continuions à créer sans relâche pour divertir ceux qui s’arrêtent, pour les distraire de la psychose sanitaire ? La pause artistique est-elle envisageable lorsque le baume qu’apporte nos créations est l’une des rares sources de réconfort ? »
Du 15 janvier au 11 février 2025, le film sera à l’affiche pendant 14 séances en présence du réalisateur et d’invités (parmi eux, un philosophe, l’ACRIF, un psychologue de santé mentale, un politologue, une chercheuse en histoire des utopies, un architecte) au cinéma St André des arts à Paris.