Retrouvez à cette page le TOP 10 des articles les plus lus de l’année scolaire 2023/2024 au Café pédagogique. Ces articles en disent long sur les préoccupations actuelles des enseignants. Merci pour votre fidélité à notre média indépendant. Pour nous soutenir, c’est par ici !
N°1 « J’ai découvert ce que c’est de travailler normalement depuis que je ne suis plus prof »
Rémi Mauvoisin a démissionné de l’Éducation nationale après 13 ans d’enseignement. Son dernier poste, c’était à Paris dans un collège REP+, il y est resté 7 ans. Deux ans après sa démission, Rémi confie au Café pédagogique les raisons qui l’ont conduit à cette décision et témoigne des difficultés qu’il a rencontré pour obtenir une rupture conventionnelle. Il débute l’entretien par cette question : « alors par où commencer ?… »
Deux ans après sa démission, Rémi Mauvoisin ne regrette rien, alors qu’il a été un professeur très investi dans son établissement, professeur principal, à l’initiative de projets innovants, en charge de l’informatique, des tablettes, membre du CA, cumulant toutes les fonctions et missions possibles au service des élèves. . Lire l’article.
N°2 Remplacements : les AED à la rescousse
Plusieurs décrets publiés les 9 et 12 août organisent la mise en place de la « continuité pédagogique » dans les établissements publics et privés à la rentrée. Alors que les chefs d’établissement sont en vacances, ils deviennent responsables de l’organisation des remplacements de courte durée dès la rentrée. Pour se faire, ils pourront s’appuyer sur les enseignants volontaires du Pacte qui devront accepter des créneaux d’astreinte. Mais aussi sur les assistants d’éducation (AED) chargés de « séquences pédagogiques numériques ». Le nouveau Pacte remplacement va t-il ressembler aux bonnes vieilles « heures de perm » ?
N°3 Attal contredit en direct par les chefs d’établissement
« Choc des savoirs : pas de moyens, pas d’enseignants, pas d’anticipation. Un choc pour nous ». Plus de 10 000 personnels de direction ont participé au webinaire animé par G. Attal et N. Belloubet le 14 mars. Plus le Café pédagogique qui s’est invité dans l’événement. Le premier ministre a éclipsé sa ministre. Les personnels de direction ont manifesté leur opposition à la réforme et leurs doutes sur sa faisabilité. Mais les textes paraitront samedi au journal officiel. Ils ne seront pas sans conséquences sur les services enseignants.
N°4 Lettre ouverte d’une enseignante à nos dirigeants
Dans ce courrier qu’elle adresse au président de la République, au premier ministre et à la ministre de l’Éducation Nationale, Isabelle Martbiez, professeure des écoles, lance un cri de désespoir. Un cri de colère dans lequel se retrouveront bon nombre de professeur·es. « J’ai besoin de vous dire que nous, nous croyons en l’Éducation Nationale, nous œuvrons au quotidien en équipe et nous avons des idées pour faire grandir notre société et nos élèves, ne vous passez pas de notre expertise », écrit-elle. Une lettre ouverte qu’Isabelle a décidé de publier dans le Café pédagogique. Peut-être sera-t-elle lue par les conseillers des destinataires de ce courrier… Lire la lettre.
N°5 Les limites de la pédagogie Montessori
Qui n’a jamais entendu parler de la pédagogie Montessori ? Cette pédagogie initiée par Maria Montessori au début du siècle dernier a aujourd’hui le vent en poupe dans les écoles, mais aussi dans le commerce. Qui n’est jamais tombé sur un puzzle Montessori, un jeu, un livre voire même un nécessaire de ménage Montessori (des balais et une pelle à 39,90 euros…). Si certains enseignants et enseignantes de l’enseignement public la pratiquent, dans l’enseignement privé – souvent sans contrat avec l’État, ce sont des écoles qui pullulent. Des écoles dans lesquelles sont souvent scolarisé·es des enfants de classes moyennes et aisées qui font ce choix dans une stratégie de « recherche d’entre-soi social, ou d’un espace social distancié de certaines catégories sociales ». Pourtant, pour Gislain Leroy, qui a travaillé sur la question, cette pédagogie présente plusieurs limites. Lire l’article.
N°6 Collèges : pour la rentrée, le ministère mise sur les professeurs des écoles et les retraités
Dans une lettre adressée aux recteurs le 28 mars et dans un « plan de préparation RH de la rentrée 2024 », documents que le Café pédagogique s’est procuré, la Direction générale des ressources humaines du ministère de l’Education nationale invite les recteurs à « favoriser le recours aux professeurs des écoles pour l’enseignement des lettres et mathématiques en 6ème et 5ème dans le cadre de la mise en place des groupes ». Une nouvelle campagne de détachement sera lancée en avril. Le ministère fait aussi, pour la première fois, un pont d’or aux retraités. Enfin, il favorise les contractuels en leur proposant des postes à leur gré. Faute de moyens, mais aussi peut-être par choix, le ministère efface peu à peu la distinction entre 1er et 2d degrés, fonctionnaires et contractuels… Lire l’article
N°7 La Ministre échoue à son Grand oral face aux chef·fes d’établissement
Mardi 30 janvier matin, Amélie Oudéa-Castéra rencontrait les chef·fes d’établissements. Une rencontre virtuelle, en visioconférence. Initié par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, l’objectif de l’exercice est un échange direct entre le grand patron de l’éducation nationale et ses cadres intermédiaires. Si en effet, tous les chefs d’établissements pouvaient assister à la conférence – ils étaient près de 11 000 connectés, l’échange était tout sauf direct. La ministre, qui ne semble pas encore très à l’aise avec les dossiers de l’éducation, s’en est tenue à ses notes. Quant aux questions, très nombreuses sur le tchat, elle n’a répondu qu’à trois d’entre elles. Les moins polémiques.
N°8 Philippe Meirieu : Il aurait fallu un peu de dignité…
Aucune parole ne pouvait être à la hauteur de l’événement et il aurait mieux valu, sans doute, s’en tenir au silence. Un silence collectif et solidaire. Un silence assourdissant pour enjoindre nos concitoyens de mettre un terme aux lieux communs et aux invectives sur les réseaux sociaux, aux commentaires bavards et filandreux des chaînes d’information en continu, aux pseudo-analyses et aux interprétations prématurées des journalistes pressés, aux récupérations honteuses de tous ceux et toutes celles qui, la veille, affichaient, jusque dans les salons de l’Assemblée nationale, leur mépris pour les professeurs et qui, tout à coup, se mirent à multiplier les déclarations d’amour à leur égard. Il aurait fallu de la dignité. Lire l’article.
N°9 Gabriel Attal décrète la fin des textes à trous
Dans une tribune parue dans Le Monde vendredi 15 septembre, Gabriel Attal répond à plusieurs artistes et intellectuels qui l’ont interpellé sur la thématique de l’écrit, « M. Gabriel Attal, redonnez à l’écrit, dès l’école primaire, ses lettres de noblesse ». Le Ministre profite de l’exercice pour exposer sa vision de la place de l’écrit à l’École. Fin des textes à trous et grand retour des dictées et production d’écrits (comme si elles avaient disparu…)
N°10 Groupes de niveau : rétropédalage du gouvernement
Les élèves de sixième et cinquième seront-ils répartis dans des groupes de niveau à la rentrée prochaine ? « À titre dérogatoire, et sous la responsabilité des chefs d’établissement, il sera possible de préserver des temps d’enseignement en classe entière en français et en mathématiques », indique-t-on au ministère de l’Éducation nationale. Une façon de reculer sans perdre la face pour le gouvernement sur la mesure phare du Premier ministre Gabriel Attal. Autre reculade, et non des moindres, l’appellation de ces groupes. La rue de Grenelle n’évoque plus de groupes de niveau, mais parle de groupes de besoin. Un changement lexical loin d’être anodin.