C’était aujourd’hui que les textes sur la réforme de la formation initiale des professeur·es devaient être votés. C’était sans compter sur l’opposition farouche de certains syndicats qui ont décidé de quitter le Comité Social d’Administration de l’Éducation Nationale (CSAMEN), faisant tomber le quorum, préalable au vote.
« Les organisations syndicales représentatives FSU, FNEC FP-FO, CGT Educ’action, et SNALC ne siègeront pas à ce CSA MEN du 11 juin » écrivent les syndicats concerné. « Lors de celui-ci nous sommes invités à émettre un avis sur des textes qui vont dégrader profondément la formation initiale. Nous dénonçons la méthode employée, en dépit de nos multiples alertes, vous avez continué d’avancer sans respecter le dialogue social. Aucun état des lieux après les dernières réformes, aucune étude d’impact, aucun document officiel envoyé dans de bonnes conditions (quand ils n’ont pas été découvert sur les réseaux sociaux ou par l’intermédiaire d’autres acteurs du système éducatif). La multilatérale et la bilatérale de décembre n’ont même pas été suivi d’une transmission d’informations stabilisées. Guidés avant tout par un agenda politique, vous avez passé outre ces impératifs qui relèvent pourtant des incontournables de la démocratie sociale ».
« La crise d’attractivité s’enracine dans la durée et le gouvernement fait le choix de l’aggraver avec une réforme précipitée. Le texte statutaire transmis aux organisations syndicales relève d’un mépris et d’une provocation envers les futur·es enseignant·es jamais égalé concernant la rémunération, la formation et l’affectation et laisse des vides statutaires très importants ».
La FSU, la FNEC FP FO, la CGT Educ’action et le SNALC « demandent d’urgence au ministère de suspendre cette réforme, de prendre le temps d’une vraie concertation et d’envisager une réforme qui relancera réellement l’attractivité du métier ».