Jeudi 6 juin, une cinquantaine de lycéen·nes a brièvement occupé leur lycée, Hélène Boucher dans le 20e arrondissement de la capitale, pour « agir pour la fin du génocide et du régime d’apartheid que subissent les Palestinien·nes depuis trop longtemps, dans la complaisance la plus totale envers Israël ». Ils ont très rapidement été délogés et interpellés par la police selon le Mouvement d’Action des Lycées Autonomes. « En moins d’une heure, c’est 50 policiers, dont une dizaine en armes qui sont sur les lieux, ainsi que la BRAV-M, des militaires du plan Vigipirate et une dizaine de voitures de police supplémentaires. Un dispositif jamais vu auparavant pour une occupation, lycéenne ou étudiante ».
Arrêté·es puis placé·es en garde à vue pendant 24 heures, 48 lycéen·nes sont poursuivi·es pour dégradation et actes de violence à la suite d’une plainte déposée par le rectorat.
Si le SNPDEN de Paris (syndicat des chefs d’établissement) justifie l’intervention policière – « une telle occupation est inacceptable, illégale et ne peut donner lieu à aucun soutien », les syndicats Sud éducation Paris, Snes-FSU Paris, la CGT éduc’Action Paris, FO 75 et CNT 75 dénoncent quant à eux une « répression » qui « s’abat sur les jeunes » et qui criminalise ceux qui « protestent contre les massacres et les crimes de guerre et réclament un cessez-le-feu ».
La CGT Educ’Action et Sud éducation Paris appellent à signer la pétition du collectif de Parents Indignés pour dénoncer la répression et les violences policières.
Lilia Ben Hamouda