Petits albums cartonnés pour les tout-petits, ils sont parfaits pour un moment douceur au moment du coucher, ou à tout autre moment de la journée. L’un explore quelques verbes essentiels dans la vie des enfants, les autres mettent en images des comptines incontournables.
Petites merveilles, d’Agnès Domergue, ill. Clémentine Pollet, Ed. Hongfei
Habiter, se presser, attendre, s’amuser, rêver, vivre : une sorte de condensé de la vie d’un tout petit, n’est-ce pas ? Chaque verbe est décliné en mots et en images. Habiter… un monde si précieux, que ce soit la maison ou un océan plein de poissons multicolores. Se presser… un jus d’orange en prenant son temps. Les illustrations, aux couleurs douces apportent de jolies surprises, comme celle d’attendre où l’on voit un petit ours sous un parapluie quand la page suivante annonce la magie d’un arc-en-ciel. Sont entremêlés avec bonheur des éléments du quotidien de l’enfant, des cubes avec lesquels on s’amuse, aux coccinelles dont on compte les points. La conclusion donne le sens de cette énumération : vivre en s’émerveillant chaque jour. Quel beau programme pour nos plus petits !
C’est la mère Michel qui a perdu son chat, de Julia Chausson, Ed. Rue du Monde
On retrouve avec joie les gravures de Julia Chausson, dans une série de petits albums qui reprennent les comptines les plus célèbres du répertoire enfantin : La mère Michel qui a perdu son chat, mais aussi Meunier tu dors, Bateau sur l’eau, Ils étaient cinq dans le nid… venant compléter la collection des « petits chaussons », clin d’œil au nom de l’auteur, à découvrir dès 9 mois : espiègles dans l’image, malins dans leur final qui se termine toujours par un éclat de rire. Le chat de la Mère Michel que l’on suit dans ses pérégrinations sur les toits au clair de lune finit par réveiller l’enfant, les occupants du bateau sur l’eau finissent à l’eau et se demandent où est la balançoire quand le meunier est réveillé par un grand Cocorico d’un coq qui lui intime « Allez ! debout meunier ! ». Bref, un régal à chaque fois. Avec encore et encore un coup de cœur pour ces gravures sur bois qui donnent à l’ensemble une touche épurée qui accroche le regard des plus jeunes.
Marianne Baby