Dès l’annonce de la mise en place de groupes de niveau, le Sgen-CFDT – comme une grande majorité des organisations syndicales – a marqué sa forte opposition à cette nouvelle organisation pédagogique portée par Gabriel Attal.
Le 18 avril dernier, le syndicat a déposé une requête au Conseil d’État, demandant l’annulation de l’arrêté du 15 mars 2024 et notamment de son article 4, portant sur les groupes. « Cette première requête sera complétée d’un mémoire complémentaire détaillant l’ensemble des moyens d’annulation que nous soulevons », complète le syndicat. « La fédération va de plus, dans les jours prochains, déposer une demande de référé-suspension, afin que l’application du texte soit suspendue dans l’attente d’un jugement sur la requête au fond ».
« Le Sgen-CFDT refuse les groupes de niveau voulus par le gouvernement » explique l’organisation syndicale. « Certes, travailler en groupes de besoins quelques heures par semaines, en accompagnement personnalisé, est un dispositif efficace. Mais ce n’est pas du tout la nature du dispositif que le gouvernement veut imposer, contre l’avis de tous les experts et en contradiction avec les résultats de la recherche. Les groupes du « choc des savoirs », organisés sur tout l’horaire de français et de mathématiques, et sur toute la scolarité au collège, sont dans les faits des groupes de niveaux, destinés à séparer les élèves de manière durable. Les études et l’expérience montrent que l’efficacité pour réduire les difficultés des élève disparait et s’inverse lorsqu’il est appliqué ainsi ». « Cela heurte nos valeurs, cela nuit à l’efficacité pédagogique, cela va à l’encontre de de l’intérêt de la société comme de celui des élèves » conclut-elle.