Morgane Verviers, secrétaire générale de l’UNSA Éducation nouvellement élue, salue le rapport des députés Christopher Weissberg (Renaissance) et Paul Vannier (LFI) sur le financement du privé sous contrat. « Les propositions qu’ils font dans ce rapport ont le mérite de relancer un débat sur ce « pognon de dingue » alloué à des établissements d’enseignement privé dont le contrat n’oblige à aucune contrepartie de mixité sociale ou d’inclusion scolaire » écrit-elle. « La volonté de Pap Ndiaye d’agir sur ce sujet l’an dernier n’avait pas été poursuivie par son successeur Gabriel Attal ».
Pour l’UNSA Éducation, « l’État, depuis la promulgation de la loi Debré en 1959, finance lui-même la concurrence du service public ». « L’UNSA Éducation, qui a porté de nombreux combats pour l’école laïque au cours de son histoire, notamment au sein du CNAL, a toujours revendiqué que les moyens publics soient réservés à la seule école publique », ajoute la responsable syndicale. « Notre fédération a constamment dénoncé une école privée qui renforce les mécanismes de ségrégation sociale en organisant le tri des élèves, au vu de l’infime taux de boursiers en son sein, et qui ne prend pas sa part des efforts pour assurer une scolarisation inclusive de tous les élèves quels qu’ils soient ».
Le Syndicat, qui ne se satisfait pas des « efforts » demandés par Pap Ndiaye à l’enseignement catholique en mai 2023 sous couvert de financements supplémentaires, demande des « contraintes fermes ». Les pistes de malus ou de modérations proposées par les députés lui semble « cohérentes et justes », « notamment pour empêcher l’éviction d’élèves en cours d’année pour dévoyer les classements d’établissements ».