La FSU-SNUipp dénonce « un coup de rabot » sur les postes pour la rentrée prochaine dans le premier degré. « C’est avec 650 postes en moins que se prépare actuellement la rentrée 2024. Les remontées des cartes scolaires départementales font état d’un solde de plus de 2 200 fermetures de classes (1 928 hors éducation prioritaire, 274 en EP et 531 dans le rural). Ces suppressions relèvent d’une pure logique comptable liée à la démographie scolaire sans que ne soient jamais mis en avant l’intérêt des élèves et l’amélioration de leurs apprentissages » écrit le principal syndicat du premier degré dans un communiqué. « Encore une fois les moyens dégagés par les fermetures de classes permettront de financer en partie les priorités voulues par le ministère (dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire, scolarisation des 2 ans dans les quartiers politique de la ville, accompagnement de l’école inclusive). Mais cela se fera au détriment d’autres postes dont les écoles ont réellement besoin pour fonctionner et combattre les inégalités scolaires : remplaçant·es, enseignant·es spécialisé·es de RASED, maîtres supplémentaires… ».
Selon le syndicat qui se base sur les remontées de 98 départements (deux n’ont pas encore acté leur carte scolaire définitive), à la rentrée, ce sont 1 221 postes (à ce jour) qui sont supprimés, ce qui dégage une réserve de 476 postes pour la phase d’ajustement de la carte scolaire (en juin et septembre…).
Quant aux priorités affichées par le gouvernement, sur le terrain, elles ne se concrétisent pas vraiment. Seulement 334 créations de postes de remplacement, 25 pour les Rased (enseignants spécialisés en soutien des élèves en grosse difficulté), 196 pour la formation et 33 pour les décharges de direction… au niveau national. Quant à l’école inclusive, seulement 117 postes supplémentaires lui sont dédiés : 63 pour des Ulis, 31 pour le plan autisme, 23 pour l’expérimentation des pôles d’appui à la scolarité (censés remplacer les PIAL dans l’avenir…).