« PISA est-il l’outil universel de pilotage objectif et positif qu’il prétend être ou bien un leurre qui empêche de comprendre la réalité des systèmes d’éducation et de penser leur réforme ? » interroge Philippe Champy dans un billet de blog sur le club Mediapart. Selon le spécialiste des systèmes scolaires, « en focalisant l’attention sur des informations très partielles (ou partiales) un puissant effet loupe est créé artificiellement. Relayé par l’amplificateur médiatique, il empêche le recul nécessaire pour appréhender et penser le réel dans sa complexité. Cet effet loupe produit une myopie généralisée, voulue ou non. Pour preuve, les prudences méthodiques des chercheurs et des statisticiens qui mènent les enquêtes sont laissées dans l’ombre ».
Un texte intéressant pour comprendre les critiques adressée au programme d’évaluation internationale. « Il faut être vraiment myope pour ne pas comprendre que la loupe PISA laisse dans l’ombre ce qui devrait être au cœur des problématiques éducatives. Loin d’informer sur les bons leviers systémiques, curriculaires, PISA contribue au contraire à les dissimuler. De même que les Jeux olympiques, en exhibant les élites sportives « professionnelles », ne renseignent pas vraiment sur l’état des pratiques sportives amateures massives dans les pays participants, ni sur le niveau d’activité physique saine de toute la population dans la vie de tous les jours ».
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