Pour le SE-Unsa, si le projet initial de réforme des lycées professionnels a « sur bien des points, évolué dans le sens des demandes », il « contient encore des points à clarifier ».
Dans les avancées, le syndicats se félicite que les six semaines de stages en entreprises (PFMP) soient « sécables et leur organisation à la main des établissements alors qu’il était prévu qu’elles aient toutes lieu pendant la même période ». « Les épreuves du Bac ne seront pas en mars, comme envisagé par la ministre, mais en fin d’année. Tous les élèves, et plus seulement ceux des établissements qui en font le choix, bénéficieront d’effectifs allégés en mathématiques et en français. Par ailleurs, si le bilan de la précédente réforme (TVP) n’a pas réellement été mené, un de ses dispositifs, le chef d’œuvre, est abandonné. Ces évolutions permettent ainsi d’augmenter les horaires disciplinaires en mathématiques, français, enseignement moral et civique (EMC) et éducation physique et sportive (EPS), pour renforcer ces enseignements généraux qui avaient été diminués par la précédente réforme ».
Cependant, pour le SE-Unsa certaines « zones d’ombres ne sont pas dissipées ». « L’organisation des enseignements professionnels et généraux dans le module de poursuite d’étude n’est pas précisée. De plus, la ministre n’a toujours pas dévoilé ses réelles intentions à propos de l’évolution de la carte des formations. Cette incertitude fait peser une épée de Damoclès sur les enseignants de certaines disciplines professionnelles dont les postes pourraient être supprimés ou pourraient nécessiter une reconversion. Enfin, nous ne pouvons pas accepter une diminution des enseignements professionnels en classe de Terminale ».