« Plus de 20 ans après l’adoption de la loi de 2001 prévoyant que l’ensemble des élèves doit bénéficier d’une éducation à la sexualité (es), tout au long de la scolarité, à raison d’au moins trois séances annuelles, l’application effective de cette mesure se fait toujours attendre. Loin d’être anecdotique, ce défaut d’application est dommageable aussi bien pour les enfants que pour la société. Désireuses de remédier à cet état de fait, les parties prenantes de la société civile ont décidé de se mobiliser et d’adresser 46 recommandations au ministre de l’éducation » écrit un collectif d’associations et de syndicats, dont le Planning familial, Sidaction, SOS Homophobie, En Avant Toute(s) ou encore le SNICS-FSU.
Depuis la loi Aubry de 2001, tous les élèves doivent avoir trois séances d’éducation à la sexualité par an. Pourtant, en école et au lycée, moins de 15% en bénéficient, au collège, c’est moins de 20%. « Le défaut de mise en œuvre d’une éducation à la sexualité effective sur l’ensemble du territoire national entraine des conséquences graves : augmentations des idées reçues sur les infections sexuellement transmissibles (IST), croissance des violences sexistes et sexuelles et du cyberharcèlement, augmentation des violences LGBTQIAphobes responsables du mal-être de nombreux·ses jeunes, pouvant entraîner des tentatives de suicides ou des suicides » écrit le collectif dans son livre blanc « Pour une véritable éducation à la sexualité ».
Ce livre blanc est « l’expression consensuelle des parties prenantes à l’ES (Ndlr : éducation à la sexualité) » et rassemble « arguments, enjeux, chiffres mais surtout préconisations à destination des pouvoirs publics et des institutions en charge de la gouvernance et de la mise en pratique ».
Le collectif a remis son livre blanc au sénat lundi 6 novembre.
Pour découvrir le livre blanc, c’est ici